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IA Générative : les entreprises françaises cherchent encore les cas d’usages (étude)

Une étude de SAS montre que 83 % des entreprises françaises prévoient d’investir dans la GenAI dès l’année prochaine. Mais les défis persistent en matière de compréhension, de réglementation et de gouvernance. Et seulement 4 % se déclarent prêtes à faire face aux exigences de l’IA Act.

Selon une étude menée par SAS avec l’institut Coleman Parkes, 11 % des entreprises françaises auraient « pleinement » déployé des modèles d’IA générative dans leurs opérations quotidiennes.

Certains diront « seulement ». D’autres souligneront que ce chiffre est un bon début si l’on considère la relative nouveauté de cette technologie, ses limites (hallucinations, consommation énergétique, etc.) et le contexte réglementaire en pleine évolution.

Dans cette même étude, 44 % des décideurs informatiques admettent avoir une « compréhension modérée » de l’IA générative. Un chiffre qui fait écho à un constat du BCG lors d’un échange avec LeMagIT : il y aurait encore une forte confusion entre « IA générique » et « IA générative » quand on parle de « GenAI ».

Reste que 83 % des entreprises françaises auraient déjà alloué des budgets à investir dans l’IA générative pour la prochaine année fiscale (en PoC, plus qu’en production). Et en priorité dans le département marketing (41 % des marketeurs utiliseraient déjà ce type de solutions d’IA générative).

« L’étude confirme ce que nous constatons en discutant avec les clients », remet en perspective Sahbi Chaieb, Customer Advisor chez SAS. « Les entreprises testent et prennent le temps de déterminer les principaux cas d’usage ».

La problématique de la conformité réglementaire

Autre problématique clef : le cadre législatif (IA Act).

Ce cadre naissant impose déjà de mieux gérer la gouvernance de l’IA. Or « les entreprises sont encore loin d’avoir mis en place les politiques adaptées », constate l’éditeur de BI. De fait, 57 % des DSI admettent être « moyennement préparés » aux régulations en la matière. La France serait particulièrement à la traîne sur le sujet.

« L’entrée en vigueur imminente de l’AI Act va être un élément de pression supplémentaire pour les directions IT, et notamment celles qui sont françaises », avertit Sahbi Chaieb. « Seulement 4 % des entreprises [françaises] s’estiment pleinement préparées à ces nouveaux standards ».

Or l’enjeu de l’IA générative n’est pas que professionnel. « Cette technologie a un impact sociétal fort », rappelle Sahbi Chaieb. « Les entreprises ont un devoir de protection des usagers vis-à-vis des risques liés à la confidentialité des données utilisées, mais également des biais ou des hallucinations ».

Les décideurs en ont bien conscience. Petit à petit, leurs organisations s’emparent du sujet. Et elles seraient de plus en plus à choisir de développer en interne des solutions de mesure des biais et des risques de confidentialité (respectivement 28 % et 53 % des DSI français).

En résumé : les choses se mettent en place.

L’étude a été menée par l’institut Coleman Parkes auprès de 1 600 décideurs en stratégie d’IA générative et de données dans le monde – dont 457 en EMEA (France, Allemagne, Italie, Benelux, Espagne et Pologne).

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