REDPIXEL - stock.adobe.com

Low-code/no-code : Oracle intègre un assistant IA dans APEX

Oracle combine low-code/no-code et IA générative dans son outil attenant à Oracle Database. APEX AI Assistant doit aussi faciliter l’intégration de chatbot dans les applications développées avec la plateforme.

Oracle a annoncé le 17 juin la disponibilité générale d’APEX 24.1.

En attendant Oracle Code Assist, un outil de génération de code SQL et Java en cours de développement (et déjà testé en interne), le fournisseur a présenté APEX AI Assistant, son équivalent pour sa plateforme de développement low-code/no-code reposant sur Oracle Database.

APEX AI Assistant comprend et génère la syntaxe SQL. Il permet ainsi d’expliquer des requêtes existantes et de suggérer des correctifs en cas de bugs. Il peut également aider à débugger du code HTML, CSS, JavaScript, ainsi que des fonctions PL/SQL.

L’outil inclut également un App Wizard. Là encore, en langage naturel, il serait possible de spécifier les « attributs et les capacités » de nouvelles applications et ainsi créer un « blueprint », un plan entier d’une application.

Par ailleurs, Oracle intègre un agent conversationnel sur étagère permettant aux développeurs de l’infuser dans leurs applications sans avoir à concevoir l’ensemble des composants nécessaires à son fonctionnement.

Oracle assure que ses clients peuvent sélectionner le grand modèle de leur choix, mais ne précise pas dans sa communication quels LLM sont compatibles.

Il faut se rendre dans la documentation pour découvrir que le fournisseur prend en charge les modèles d’OpenAI, de Cohere et les siens (OCI Generative AI).

En revanche, la complémentarité entre APEX 24.1 et Oracle Database 23ai semble évidente. Il est fort probable que pour tirer pleinement parti des fonctions d’IA générative d’APEX AI Assistant, les entreprises aient besoin d’adopter la dernière version en date de la base de données. De fait, elle intègre AI Vector Search, une extension permettant de stocker et d’indexer des représentations vectorielles de documents textuels, d’images, de vidéos, de son, etc.

Pour rappel, cela permet d’ancrer les résultats d’un modèle d’IA générative dans une « vérité terrain », et ainsi, éviter en grande partie les hallucinations. Ici, cette intégration peut à la fois servir à optimiser les résultats fournis par l’agent conversationnel, mais aussi (et surtout) améliorer la recherche sémantique dans les applications développées avec APEX.

Les autres améliorations d’APEX 24.1

Et Oracle de mettre à nouveau en avant les fonctionnalités clés de la 23ai, capable de mieux combiner fichier JSON et données purement structurées (JSON Relational Duality), tandis qu’APEX prend en charge le développement de composants JavaScript côté serveur. Il faut préciser qu’APEX 24.1 requiert son déploiement concomitant d’Oracle 19c ou plus.

APEX 24.1 vient, par ailleurs, améliorer le moteur de gestion de flux de travail introduit en novembre 2023 avec APEX 23.2. Les améliorations concernent l’introduction d’un tableau de bord pour gérer ces workflows, de nouvelles fonctions de validation et davantage de moyens de détailler les diagrammes de flux de travail, de superviser leur fonctionnement.

Par ailleurs, Oracle avait présenté une fonction pour obtenir une « copie fonctionnelle » d’une application. Dans APEX 24,1, il est désormais possible de comparer plusieurs copies fonctionnelles d’une application en production qui ont été modifiées afin de tester des améliorations ou des optimisations.

Outre l’amélioration du rendu des templates et de leur accessibilité, le fournisseur assure qu’APEX peut dorénavant consommer des données depuis des API REST à tous les niveaux de hiérarchie.

Enfin, Oracle ajoute un moyen de générer des documents PDF « pixel perfect » à partir de fichiers JSON ou de fichiers Microsoft.

Évidemment, il s’agit pour Oracle d’attirer davantage de ses clients vers APEX, qui réunirait plus de 850 000 développeurs. La version on premise demeure incluse avec Oracle Database. Cependant, il est évident qu’il sera plus simple pour les clients intéressés par les fonctions d’IA générative d’exploiter les services cloud d’Oracle sur lesquels sont hébergés certains des LLM nécessaires à leur fonctionnement. Sur OCI, APEX est un service managé payant à l’usage quand le volume de données et d’utilisateurs dépasse un certain seuil.

Pour rappel, même si les outils ne sont pas comparables, Microsoft Power Apps, Salesforce, Appian, Pegasystems ou encore Outscale intègrent, eux aussi, des fonctions d’IA générative afin d’accélérer tout ou partie du développement applicatif dans leurs solutions low-code/no-code. Il reste maintenant à déterminer si elles sont réellement bénéfiques en production. Beaucoup des fonctionnalités présentées ces derniers mois sont encore en préversion. Ce n’est plus le cas pour APEX.

Pour approfondir sur Outils de développement