ERP : IFS met de l’IA industrielle « dans toutes ses solutions »

L’éditeur d’ERP qui cible l’industrie infuse la totalité de sa suite avec une IA qu’il qualifie de « vraiment pertinente » pour les entreprises. La nouvelle version met également l’accent sur le développement durable et l’économie circulaire.

Début juin, l’éditeur d’ERP, de FSM et d’EAM dédiés à l’industrie, IFS, annonçait la disponibilité générale de la nouvelle version d’IFS Cloud (24R1). Au cœur de l’annonce, sans surprise : l’intelligence artificielle. Mais pas qu’une IA générative. De l’IA plus « classique » également pour « améliorer l’efficacité opérationnelle et la rentabilité », dixit l’éditeur.

Avec ses algorithmes, IFS se propose d’optimiser le « potentiel des actifs » en minimisant les temps d’arrêt et en prolongeant la durée de vie, de fluidifier la supply chain, et de maximiser l’utilisation des ressources. Le tout avec six grandes familles de cas d’usage de l’IA.

Pierre angulaire de cette stratégie, côté utilisateurs, l’outil « Copilot » servira d’assistant numérique alimenté par l’IA. Il aidera les métiers à interagir avec les applications de la suite et avec les données.

« Mais l’IA ne se limite pas à Copilot », insiste bien Marc Stefani, Presales Business Architect d’IFS en France, dans un échange avec LeMagIT.

Infographie que les six grandes familles de cas d’usage de l’IA d’IFS
Les six grandes familles de cas d’usage de l’IA d’IFS

L’éditeur annonce effectivement d’autres fonctionnalités infusées comme l’analytique, la gestion des transports et des expéditions, l’affectation des techniciens de terrain, ou encore la planification des maintenances.

Dans le vertical Aérospatiale & Défense, une fonctionnalité infusée (Aircraft Release to Service) promet par exemple de détecter automatiquement les composants obligatoires qui manquent sur un appareil, ainsi que les opérations de maintenance en retard.

« L’IA est devenue une couche applicative à part entière et vient se connecter à toutes les solutions. »
Marc StefaniIFS France

Au-delà de la mode de l’IA à la ChatGPT (que l’on retrouve d’une certaine manière dans Copilot), ces capacités en matière d’IA se veulent « vraiment pertinentes pour leur secteur [avec] un impact sur les entreprises », avance Christian Pedersen, chief product officer chez IFS. « C’est bien plus qu’une IA générique ; notre approche de l’IA industrielle permet aux clients de gérer efficacement leurs supply chains et d’améliorer leurs opérations », renchérit-il.

D’un point de vue plus global, ces annonces marquent un vrai basculement concret d’IFS dans l’intelligence artificielle. « L’IA se retrouve dans toutes les solutions IFS », confirme Marc Stefani au MagIT, « l’IA est devenue une couche applicative à part entière et vient se connecter à toutes les solutions ».

IA et développement durable

En améliorant leurs opérations avec l’IA, les entreprises amélioreraient également leurs impacts écologiques. C’est ce que vante en tout cas l’éditeur qui se présente par la même comme un acteur vertueux de l’IT for Green.

Car la durabilité est l’autre grand sujet d’IFS Cloud 24R1.

Dans les fonctionnalités les plus tangibles, IFS Cloud 24R1 ajoute par exemple la prise en compte de certaines catégories d’émissions du Scope 3 ou la possibilité de saisir des données de consommation de kilowatts directement à partir des factures des fournisseurs d’énergie.

Autres ajouts mis en avant : la gestion des emballages, et le soutien à la planification du remanufacturing (fabrication circulaire) pour « créer de nouvelles sources de revenus et réduire l’empreinte carbone » souligne IFS.

« À une époque où la réglementation en Europe et aux États-Unis oblige les entreprises à définir et à gérer leurs engagements en matière de développement durable, nous proposons de nouvelles capacités infusées à l’IA qui aident les entreprises à améliorer leurs opérations et à rendre compte de leurs progrès », résume Christian Pedersen.

IFS ne cache pas ses ambitions. De challenger, l’éditeur veut devenir un leader des ERP industriels –, un « Salesforce ou un Workday » dans le domaine – et tripler de taille. L’IA était donc un passage obligé. Reste à voir si les industriels utiliseront ces fonctionnalités et s’ils convaincront les clients face aux annonces similaires du grand concurrent dans l’industrie : SAP.

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