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NetSuite et la belle histoire de l’ERP simple et flexible

L’éditeur d’ERP en mode SaaS, filiale d’Oracle, mise sur la flexibilité de ses solutions pour briser l’apparente et rebutante complexité des projets d’ERP. NetSuite a ainsi tenu à créer un socle le plus simple possible pour pouvoir ensuite évoluer rapidement.

Ce n’est pas nouveau, les projets ERP sont loin d’être une sinécure pour les entreprises. Et le passage à des offres SaaS, qui sont, dans l’imaginaire collectif, plus simples à utiliser et à déployer n’a pas changé la donne.

En sens inverse, beaucoup d’entreprises ne se rendent pas compte de l’ampleur de la tâche, y compris dans le cloud. « Des clients viennent encore nous voir en pensant qu’un projet de changement d’ERP peut se faire en un claquement de doigts », s’étonne Ham Patel, COO EMEA de NetSuite. « Nous devons continuer d’évangéliser sur le sujet, que ce soit auprès des utilisateurs que des partenaires », insistait-il lors de son évènement annuel SuiteConnect.

Évidemment, l’éditeur travaille à rendre cette migration plus facile. « Nous avons tout fait pour mettre en place un socle qui soit le plus simple à intégrer possible, sur lequel nous venons empiler les briques qui correspondent aux besoins des clients », détaille Ham Patel.

Le principal objectif de ce socle est de devenir la source de données unique et transactionnelle pour l’ensemble des briques qui lui seront par la suite ajoutées, comme la facturation, la gestion des entrepôts (WMS), de la logistique (SCM), les CRM, les applications e-commerce, etc.

Du Low-code pour aller plus loin que les verticaux

« La flexibilité est un enjeu clé pour nos clients dont les business modèles évoluent beaucoup plus rapidement qu’il y a 15 ans », ajoute de son côté James Chisham, vice-président en charge des produits pour NetSuite.

« Des clients viennent encore nous voir en pensant qu’un projet de changement d’ERP peut se faire en un claquement de doigts. »
Ham PatelCOO EMEA de NetSuite

Comme l’éditeur ne peut pas fournir des solutions sur étagère susceptibles de répondre à chaque problématique (même s’il propose de nombreux verticaux pré-paramétrés), la stratégie de NetSuite est de donner la latitude nécessaire à ses clients pour adapter ces dernières à leurs problématiques.

Le low-code/no-code s’inscrit dans cette mouvance.

Évolution logique des solutions de BPM (Business Process Management), le low-code/no-code a largement été poussé par les différents acteurs de l’ERP (SAP, Oracle, Microsoft, ou Divalto en France, etc.). NetSuite n’a pas fait exception et y a vu, lui aussi, un moyen efficace de laisser les clients adapter ses solutions à leurs problématiques.

« Nous avons fourni beaucoup d’efforts pour qu’ils puissent tirer profit du low-code/no-code. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils fassent tout, tout seuls. Ils n’en ont pas le temps et ce n’est pas leur travail », insiste le vice-président pour bien montrer que « simplifier » l’ERP ne veut pas forcément dire « projet simpliste ».

Folio Society et le mythe du Citizen Developer

Mark Mainstone, Technology and Business Services Manager de The Folio Society, un éditeur spécialisé dans les livres haut de gamme, abonde en ce sens.

« Nous avons eu recours au low-code pour adapter les solutions à nos produits. En revanche, cette démarche a été assurée par nos partenaires et par NetSuite », raconte-t-il. « Nous ne croyons pas au mythe du citizen developper », lance-t-il.

« Nous sommes une petite entreprise de 77 personnes. Nous n’avions pas énormément de ressources à attribuer à notre projet de changement d’ERP, qui devenait pourtant impératif », continue Mark Mainstone. Impératif, car l’entreprise devait composer avec de nombreux systèmes (ERP, suite e-commerce, facturation, gestion de royalties, CRM) qui ne communiquaient pas entre elles.

« Il nous a fallu 6 mois pour intégrer correctement toutes nos données et avoir une architecture efficace. »
Mark MainstoneTechnology and Business Services Manager, The Folio Society

Du passé, elle a donc fait table rase.

La première grosse étape du projet a été de construire le socle. « Il nous a fallu 6 mois pour intégrer correctement toutes les données de l’entreprise et pour avoir une architecture efficace », évalue Mark Mainstone.

Une fois cette tâche réalisée, The Folio Society a ensuite empilé les fonctionnalités dont il avait besoin : le CRM et la suite e-commerce, l’ESP ou encore ZenDesk.

L’important pour l’ingénieur était d’avoir une stack évolutive qui puisse embrasser la transition de sa société vers le numérique.

Fort de son nouvel ERP cloud, l’éditeur est finalement passé d’un modèle où plus de la moitié de ses commandes étaient réalisées par courrier et traitées à la main, à un mode quasiment exclusivement en ligne.

Si la promesse de simplification des projets ERP grâce au cloud reste à confirmer, l’approche de NetSuite, basée sur un socle flexible et personnalisable, sur le low-code, mais sans raconter « de trop belles histoires », semble en tout cas avoir répondu aux besoins de l’éditeur de très beaux livres.

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