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Sauvegardes : Veeam 23H2 apporte proactivité et surveillance
La dernière mise à jour de Veeam Data Platform dispose d’une API pour déclencher des sauvegardes et des restaurations automatiques dès les signes avant-coureurs d’une attaque. Et elle sait enfin sauvegarder les stockages objet.
L’éditeur de solutions de sauvegarde Veeam lance une nouvelle fonctionnalité de restauration proactive des sauvegardes, la protection du stockage objet utilisé en production et un partenariat avec le fournisseur de solutions de surveillance Sophos.
Ces annonces concernent la nouvelle version 23H2 de Veeam Data Platform, la suite qui comprend le logiciel phare Veeam Backup & Replication v12.1 ainsi qu’une console de contrôle des infections ou des incidents concernant les données à sauvegarder, Veeam Threat Center.
« Il s’agit plus d’améliorations apportées en réponse aux demandes des clients, que de réelles innovations », commente Steve McDowell, analyste au cabinet d’études NAND Research.
Sauvegarder et restaurer automatiquement en cas d’alerte
Dans le détail, Veeam Backup & Replication se dote d’une API « Veeam Incident » qui se connecte à un logiciel de sécurité tiers pour restaurer immédiatement la dernière sauvegarde saine dès qu’un malware est détecté dans les données. Cette fonctionnalité permet également d’effectuer des sauvegardes immédiates des serveurs sains dès que le logiciel de sécurité découvre que d’autres machines sont infectées. De cette manière, la protection des dernières données est assurée de manière proactive.
« Veeam s’est manifestement inspiré ici de ce que fait son concurrent Zerto, avec la génération de logs pour chaque sauvegarde et le choix automatique des données à récupérer d’après ces logs », estime Krista Macomber, analyste chez Futurum Group. Elle précise que ces mêmes logs doivent servir à accélérer par la suite la recherche de données sensibles dans les sauvegardes.
Les rapports sur la posture de sécurité et les résumés de conformité sont affichés au sein de Veeam Threat Center, lequel s’enrichit de nouveaux modules graphiques pour mieux identifier l’information et mieux la partager.
Sophos pour confier la surveillance des sauvegardes à un tiers
Toujours au chapitre de la cybersécurité, l’intégration avec la solution Managed Detection and Response de Sophos, permet de confier la sécurité des sauvegardes aux techniciens responsables de surveiller les menaces. Plus précisément, toute tentative d’altération sur les sauvegardes qui sera détectée au niveau de Veeam provoquera l’envoi d’une alerte à la plateforme Sophos, laquelle signalera à une équipe de sécurité sous contrat qu’elle devra examiner le problème et réagir en conséquence.
Selon Christophe Bertrand, analyste pour le cabinet d’études ESG, les services externes de sécurité et de récupération sont de plus en plus souvent achetés par des équipes informatiques à bout de souffle. « Les entreprises ne peuvent plus tout faire. Alors, elles veulent un service de récupération en un clic et s’offrent l’assistance d’un partenaire en cas de problème. Il n’est guère étonnant que Veeam ait noué ce partenariat, car les tâches de sauvegarde peuvent facilement s’intégrer à d’autres disciplines informatiques, au nom de la consolidation. »
Krista MacomberAnalyste, Futurum Group
Veeam propose également un nouveau programme commercial Cyber Secure. Il s’agit d’un service de reprise sur incident entièrement géré avec le support de Veeam. En cas de défaillance du service, l’éditeur propose désormais une indemnité qui peut s’élever à 5 millions de dollars.
Sauvegarder les baies de stockage objet
Enfin, Veeam Backup & Replication v12.1 sait désormais sauvegarder des baies de stockage objet, en plus des baies en mode bloc (SAN) ou fichiers (NAS). Le support du stockage objet, en l’occurrence S3, n’est pas une première pour Veeam. Sauf que, jusqu’à présent, Veeam s’en servait comme cible pour héberger les sauvegardes et non comme source à sauvegarder.
« Historiquement, le stockage objet a été utilisé pour la rétention à long terme », explique Krista Macomber. « Il s’agissait d’y conserver des données, des sauvegardes que l’on ne relisait qu’à de rares occasions. Mais, aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises se servent de ce stockage objet en production », ajoute-t-elle, en faisant référence aussi bien aux projets d’IA, qu’aux applications médicales ou de production vidéo.