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En forte croissance, IFS lance un club utilisateurs en France

À l’IFS Connect, à Paris, l’éditeur d’ERP, d’EAM et de FSM a annoncé sa volonté de structurer son écosystème français avec un club utilisateurs. Il a aussi partagé des indicateurs globaux de forte croissance pour prouver sa solidité et sa pérennité.

À l’occasion de son deuxième évènement clients en France, IFS – l’éditeur d’ERP, de solutions de gestion d’actifs (EAM) et de Field Service Management – a annoncé la création d’un club utilisateurs dans le pays.

Réunies le jeudi 25 mai au cœur de Paris pour cet IFS Connect, les 300 personnes de l’audience (clients et prospects) ont très chaudement applaudi cette « surprise du chef ».

Un tel club s’inscrit dans la suite logique du développement de l’éditeur. « La communauté IFS grandit », se réjouit le Country Manager, Alexandre Revol. « À l’époque du premier IFS Connect [N.D.R. : en 2021], vous étiez une centaine. […] Nous gagnons entre 20 et 30 nouveaux clients par an », continue-t-il. « Et nous avons même dû arrêter les inscriptions ! Nous n’avions plus de place », renchérit Jérémy Jeanjean, son Presales Manager.

IFS : un éditeur « résilient », « solide » et « pérenne »

Cette dynamique se voit également au niveau mondial où la stratégie du directeur général Darren Roos, le Sud-Africain au look « rock » original dans le monde de l’ERP, semble porter ses fruits (cloudification, modularité, concentration sur quelques verticaux).

« Ce que je voudrais souligner au-delà de ces chiffres, c’est la cohérence et la résilience que nous avons construites. »
Constance MincIFS

Avec son milliard de dollars de revenus et une valorisation de 10 milliards, IFS ne joue certes pas dans la même cour que les mastodontes de l’ERP, SAP (30 milliards de revenus) et Oracle (42 milliards) voire Workday (6 milliards). Mais l’éditeur d’origine suédoise insiste : il se focalise sur trois composants (ERP, EAM, FSM) pour six industries – « pas une de plus, on reste dans les verticaux où l’on a de vraies différences » dixit Alexandre Revol – pour mieux adapter la solution à leurs besoins métiers (Énergie et Utilities, Aerospacial et Défense, Ingénierie et Construction, Manufacturing, Industrie de services, Telco).

Pour rassurer sur cette « petite taille », Constance Minc, la CFO d’IGT (la Holding au-dessus d’IFS), égrène les chiffres positifs sur la scène d’IFS Connect : une croissance de +25 % par an depuis 5 ans, une rentabilité qui a progressé de plus de 15 points (« et plus de rentabilité, c’est plus de réinvestissement dans le produit et plus de perspectives d’acquisitions », vante-t-elle), 6 500 clients dans 80 pays (dont 430 sur la nouvelle version SaaS IFS Cloud), un nombre de partenaires multipliés par 10 (de 50 à 500) et des effectifs qui sont passés de 4 000 personnes à 5 500 (dont une centaine en France selon les comptes sociaux déposés).

« Ce que je voudrais souligner au-delà de ces chiffres », continue-t-elle, « c’est la cohérence et la résilience que nous avons construites. Nous avons grandi vite, mais cela n’a pas été une région ou une année en particulier. C’est une croissance graduelle, linéaire. Ce qui donne aujourd’hui une entreprise solide », insiste Constance Minc qui parle de « pérennité ».

« Je pense que c’est essentiel pour nos clients de savoir qu’on sera là, sur le chemin de leur transformation digitale, pour de nombreuses années », synthétise-t-elle.

Un club « un peu différent »

Une croissance « graduelle ». Plus de clients. Il ne restait plus à IFS qu’à orchestrer son écosystème. Notamment en France. « Beaucoup d’entre vous sont venus [à cet évènement] parce qu’ils avaient envie de cette communauté », avance Alexandre Revol. « Alors j’ai une annonce à vous faire. On va lancer un club utilisateur ! On va vous aider à le construire ».

« On va le twister. On va en faire un club sympa… Mais j’ai besoin de vous. »
Alexandre RevolIFS France

Mais, ajoute-t-il dans la foulée d’applaudissements nourris, tout comme IFS n’est ni SAP ni Oracle, ce club sera « un peu différent » (sic).

« Je vais être un peu provocateur. Je ne veux pas faire comme les autres clubs utilisateurs », glisse-t-il en souriant. « On va le twister. On va en faire un club sympa… Mais j’ai besoin de vous », lance le Country Manager en invitant le public à partager des idées et à trouver un nom. « Je pense que l’on peut faire mieux que Club IFS », plaisante-t-il.

Ce club n’en est donc qu’à ses balbutiements. Mais Alexandre Revol veut aller vite. « Nous allons essayer de le faire vivre [rapidement]. On ne va pas attendre six ou neuf mois ».

Il faut dire que IFS France ne part pas non plus d’une page complètement blanche. « Je sais que des communautés se sont déjà auto créées. Et j’en suis ravi », rappelle le responsable. « L’idée, c’est de structurer ».

Un club pour structurer les retours (et séduire les prospects ?)

Une des principales fonctions de ce prochain club utilisateurs – celle appelée de ses vœux par IFS en tout cas – sera de partager des feed-back de clients français (« Nous en sommes très friands », assure Alexandre Revol). Le but étant de faire évoluer la roadmap et le produit en fonction des besoins locaux.

Une autre sera certainement le partage d’expériences. Et pour IFS, un atout pour vendre ses solutions à de nouvelles entreprises, dans la continuité de la relation qu’il entretient aujourd’hui avec sa base clients (comme avec son Consumers Advisory Board).

« On sait que tous les projets ne sont pas tout le temps faciles. On sait qu’il y a des hauts et des bas quand on implémente un ERP. Mais vous jouez [toujours] le jeu quand on vous demande d’être référence, de parler à nos prospects, de leur montrer comment vous utilisez la solution », remercie Jérémy Jeanjean. « Et ça, ça nous permet de faire grandir toute cette communauté ».

Et donc, demain, le visiblement très attendu club utilisateurs.

IFS en France : des entreprises plus grosses et très cloud

La croissance de la filiale française suit la même tendance d’hypercroissance que celle de l’éditeur dans le monde. Mais le marché local garde quelques spécificités.

« La France est l’un des pays les plus dynamiques dans l’acquisition de nouveaux clients, ce qui explique le doublement du nombre de participants à IFS Connect en 2 ans », souligne IFS France. Mais si le pays « ne » représente « que » 2,5 % des clients mondiaux de l’éditeur, « ce chiffre ne reflète pas la taille des entreprises, qui sont de tailles plus importantes en France, ni le nombre d’utilisateurs qui est également plus élevé », insiste la filiale.

Les clients français seraient également très « cloud » : 15 % d’entre eux seraient déjà sur l’offre de nouvelle génération IFS Cloud.

Article publié le 25 mai, et mis à jour le 9 juin avec les chiffres France.

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