Les 6 « O » de Zoom pour se tailler une place face à Teams
Lors de son premier évènement clients en France, Zoom a insisté sur la diversité de son offre et s’est positionné en véritable plateforme UCaaS. L’éditeur a également mis en avant ses atouts et ses efforts dans la sécurité et la confidentialité des données.
Ne dites plus Zoom, mais « Zoooooom ». Lors de son premier évènement physique en France, organisé au Palais de Tokyo, l’éditeur a martelé son message. Zoom ne fait pas que de la visioconférence.
Il est devenu – insiste-t-il – « one platform to connect ». Autrement dit, une suite d’outils de communication, reliés les uns aux autres, dans une logique de UCaaS de bout en bout.
Les 6 « O » de Zoom
Ce slogan s’est décliné visuellement dans un « Zoom » écrit avec 6 « O ». Un « O » pour chaque outil qu’il commercialise désormais : les réunions, évidemment, avec Meeting ; Events (pour les évènements virtuels avec des parcours) et webinars ; Contact Center , Chat (pour les discussions en ligne et – nouveautés à venir en disponibilité générale – le mail et l’agenda) ; Zoom Phone (pour la softphony) ; et Rooms (pour l’équipement des salles dédiées à la visio).
Le hardware a d’ailleurs tenu une place importante dans ce premier Zoom French Day avec des partenaires comme Poly, Logitech, DTEN ou encore Shure (au côté de HP).
« Nous avons étoffé notre plateforme », lance dès son discours d’introduction Habib Aouad, directeur de Zoom France avant de passer à l’exercice traditionnel de la table ronde où témoignent plusieurs clients – du grand groupe comme Sanofi à la collectivité locale comme le Département de Seine-et-Marne, en passant par l’INRAE.
Bien que classique dans sa forme, la table ronde a elle aussi illustré cette volonté d’être une gamme diversifiée « qui est bien plus que de la visio », dixit Habib Aouad.
Sanofi a par exemple équipé plusieurs salles, jusqu’à celle du conseil pour son comité exécutif, et utilise les webinaires aussi bien pour la formation que pour ses communications externes. TBS Éducation utilise Zoom pour dispenser ses cours sur plusieurs sites, en utilisant par exemple les sous-groupes pour mieux les animer, ou encore pour faire témoigner des experts sans les faire se déplacer.
Zoom l’anti-Teams
La stratégie de Zoom – énoncée à demi-mot dans lors de la deuxième session de la matinée – est de multiplier les fonctionnalités pour faire de Zoom la porte d’entrée du travail hybride. Une stratégie qui est peu ou prou celle de Teams chez Microsoft.
Les Zoom Apps (et son SDK) par exemple visent à intégrer d’autres applications dans Zoom. Autre exemple souligné dans la matinée, l’outil de gestion des salles et des espaces.
« Zoom est bien plus qu’une solution de communication vidéo », insiste à son tour Fabrice Callewaert, expert Zoom Rooms chez Zoom France. « C’est une plateforme complète de collaboration pour réinventer votre manière de travailler, avec le plus haut niveau de sécurité et de confidentialité des données ».
Zoom met le focus sur la sécurité
La confidentialité et la sécurité, justement, semblent avoir été deux demandes importantes des clients français. Une session lui étant entièrement consacrée.
Après quelques polémiques qui ont collé à sa réputation comme un sparadrap à une chaussure, Zoom a redoublé d’efforts dans ces deux domaines pour devenir une référence du marché. Vrai chiffrement de bout en bout à la demande, KMS avec gestion des clefs par les clients (baptisé CMK chez Zoom pour Customer Managed Key), ou choix des data center pour le routage, Zoom propose déjà des mesures que peu de ses concurrents proposent.
Zoom continue néanmoins sur sa lancée avec le chiffrement de bout en bout de Zoom Phone (annoncée en 2022) et une option qui permet désormais de déployer Zoom, dans des machines virtuelles standards, derrière le pare-feu d’une entreprise (Zoom Node).
Zoom Node est présenté par Mathieu Tardivel, expert Sécurité chez Zoom comme une « plateforme hybride [qui] étend Zoom Cloud aux data centers du client ».
Il ne s’agit donc pas d’un Zoom entièrement sur site qui fonctionnerait hors de l’infrastructure de l’éditeur. La prochaine étape pour Zoom ?
Zoom dans les réseaux sociaux pros avec Workvivo
Zoom ajoutera-t-il bientôt un 7ème « O » ? C’est fort possible.
L’éditeur vient de racheter le 14 avril, la startup Workvivo, spécialiste de « l’expérience employé ».
Avec cette acquisition, Zoom va un pas plus loin dans la communication interne et devrait lancer un portail de type réseau social d’entreprise dans la lignée de Yammer (Microsoft), Workplace (Facebook/Meta) ou, en France, de Jamespot et de Talkspirit.