Guillaume Poupard, le nouveau label de confiance de Docaposte
L’actuel directeur général de l’Anssi quittera son poste à la fin de l’année pour rebondir chez Docaposte en tant que directeur général adjoint. Reste à savoir qui lui succédera à la tête de l’Agence.
Nos confrères de La Lettre A avaient vendu la mèche fin octobre, doublement, en indiquant que Guillaume Poupard venait d’annoncer à ses équipes son départ, à la fin de l’année, de la direction de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), et que Docaposte s’intéressait à lui. Les deux sont aujourd’hui confirmés.
Début décembre, Guillaume Poupard a annoncé publiquement lui-même son départ prochain de l’Anssi dans un billet sur LinkedIn. Après « 8 ans et 9 mois » d’exercice d’une fonction qui lui aura valu une popularité certaine, comme en témoignent les nombreux commentaires élogieux venus saluer l’annonce.
Docaposte vient de son côté d’annoncer, par un communiqué de presse, l’arrivée prochaine de Guillaume Poupard au sein de son comité exécutif, au poste de directeur général adjoint.
Selon le communiqué, « Guillaume Poupard aura pour mission, à compter du 1er janvier 2023, de contribuer à la mise en œuvre du plan stratégique de Docaposte dont l’ambition est de devenir, d’ici 2030, l’acteur référent des services de confiance et de sécurité numériques en France et en Europe ».
La filiale numérique du groupe La Poste indique, en outre, engager ainsi « une nouvelle étape de son plan de développement de ses activités à l’international », comptant sur Guillaume Poupard pour se concentrer « prioritairement » sur l’Europe. Et cela ne semble pas manquer de pertinence.
Récemment, Docaposte, Dassault Systèmes (maison mère d’Outscale), Bouygues Telecom et la Banque des Territoires ont annoncé la création d’un consortium industriel « 100 % français » pour développer une « offre complète de services européens de cloud » (sic).
NUMSPOT (le nom de ce futur cloud) reposera physiquement sur Outscale. De facto, il sera donc SecNumCloud, HDS, souverain et conforme au label « cloud de confiance » et au futur EUCS européen.
Pour mémoire, Guillaume Poupard avait annoncé, en 2019, la première labélisation SecNumCloud.
Dévoilée initialement fin 2016, cette qualification vise à identifier les fournisseurs de services cloud s’inscrivant dans une logique de cloud public souverain et reprend, pour ses exigences de niveau « essentiel », le référentiel Secure Cloud de 2014.
Docaposte compte également parmi les dix-neuf acteurs français du consortium, dévoilé en juin dernier, visant à lancer une blockchain souveraine, l’Alliance Blockchain France. Les acteurs de l’Alliance déploieront et géreront les nœuds de l’infrastructure de cette future blockchain qui s’ouvrira par la suite « progressivement à tous les industriels et à toutes les administrations françaises », insistait le communiqué du lancement.
N’oublions pas non plus Gaia-X et notamment ses services fédérés. GXFS-FR est la contribution française à ces derniers. Elle est adossée à la fondation Eclipse et vise donc à livrer des spécifications et du code open source. Au développement de ces services participent 3DS Outscale, OVH Cloud, Docaposte, Dawex et Atos.
Deux questions liées à Guillaume Poupard et ses activités ayant trouvé leurs réponses, une troisième continue de brûler de nombreuses lèvres : qui viendra prendre sa suite aux commandes de l’Anssi ?
Pour approfondir sur Cyberdéfense
-
Cloud souverain : Red Hat OpenShift débarque dans « l’univers » NumSpot
-
France 2030 : Cleyrop, Outscale et l’Institut Mines-Télécom tirent le bilan du projet EDHISI
-
Cybersécurité : Docaposte peut-il devenir l’interlocuteur unique pour les PME ?
-
Cloud souverain : Bleu démarre officiellement (ses prospections)