Stockage : le Belge Nodeum déménage automatiquement les fichiers
La solution identifie les données de tous les NAS d’une entreprise et, selon leur utilité, les déplace automatiquement là où leur stockage coûte le moins cher. Comme de la sauvegarde, mais en plus simple.
Une solution pour déménager automatiquement les contenus. Telle est la manière dont l’éditeur belge Nodeum définit sa solution éponyme. Son logiciel dresse l’inventaire des fichiers présents sur toutes les baies de stockage d’une entreprise et propose de déplacer les moins utilisés vers des services de stockage moins chers.
En l’occurrence, Nodeum inspecte en entrée tout NAS partagé en SMB ou NFS et stocke en sortie les fichiers sur d’autres NAS, sur des baies en mode objet (Cloudian, Dell ECS, Scality et OpenStack Swift sont supportés), sur des services en ligne de stockage S3 (AWS, Azure et GCP sont cités) ou encore sur des bandes au protocole LTFS.
Entre les deux, Nodeum référence chaque fichier dans une base de métadonnées. D’une part, afin que les utilisateurs puissent les retrouver depuis un moteur de recherche et les rapatrier le cas échéant. D’autre part, afin de pouvoir vérifier que leur intégrité est maintenue en cas de soupçon de cyberattaque. La solution se présente comme une machine virtuelle Linux qui stocke sur son propre volume les métadonnées, a priori dans une base MongoDB. Selon sa fiche technique, le produit serait capable de référencer des exaoctets de données (des milliers de Po).
Mettre les données de recherches éparses dans un pool commun
L’éditeur fait valoir que sa solution remplace en définitive les solutions de sauvegarde et d’archivage par une interface bien plus simple.
Valéry GuilleaumPDG Nodeum
« Notre idée est qu’il faut une solution d’administration unique pour le stockage hybride. Qui soit facile à utiliser par les utilisateurs finaux. Qui élimine les pertes de temps à faire des recherches. Les problèmes que nous voulons résoudre sont la taille des données qui explose, la fréquence des changements technologiques, la provenance multiple des données. Plus exactement, il faut apporter de la traçabilité, éliminer la complexité des sauvegardes & restaurations et ne pas verrouiller les utilisateurs sur des technologies propriétaires », résume Valéry Guilleaume (en photo), le PDG de Nodeum, lors d’un événement IT Press Tour européen auquel LeMagIT a pu participer.
L’interface du logiciel se présente comme un tableau de bord depuis lequel il est possible de définir des règles, afin de décider quels fichiers doivent migrer où, et selon quels critères. L’un des points forts de Nodeum est qu’il permet de redéfinir qui a accès aux données. Cette caractéristique lui a valu un certain succès dans le monde de la recherche, où Nodeum sert à mettre en commun les données produites par des équipes éparses.
« Nous comptons parmi nos clients des entreprises de la recherche pharmaceutique, des universités, mais aussi des acteurs du géospatial et des médias. Tous ont adopté notre solution, car ils avaient un problème commun : ils possédaient toutes les données pour travailler, mais les équipes capables de travailler sur tel ou tel jeu de données n’y avaient pas accès », argumente le PDG de Nodeum.
À terme, Nodeum entend améliorer sa solution en lui intégrant des processus de numérisation des documents papier, ainsi qu’avec un moteur qui détecte automatiquement toute modification sur un fichier. La machine virtuelle devrait par ailleurs devenir capable de gérer des milliers de requêtes par seconde, dans le but de conquérir une nouvelle clientèle dans les domaines du supercalcul et des banques.
Parmi les concurrents de Nodeum, on peut citer l’Américain Komprise.
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