VMware décline vSphere et vSAN en versions « Plus » extensibles en cloud
Ces versions intégreront le module Cross-Cloud pour connecter un datacenter avec des fonctions en cloud, dont la reprise d’activité. Elles seront aussi commercialisées à la souscription, comme du cloud.
Annoncé lors de l’édition (virtuelle) 2021 de VMworld, le projet Arctic de VMware se concrétisera commercialement d’ici à fin juillet avec de nouvelles versions « Plus » de vSphere et vSAN, respectivement la plateforme de virtualisation et celle d’hyperconvergence pour le datacenter. vSphere+ et vSAN+ auront notamment la capacité d’être étendues avec des services tiers en cloud. On pense d’abord à de la sauvegarde, à des antivirus, à de la restauration automatique en cas d’incident.
Auparavant, de tels services n’étaient disponibles qu’aux offres de VMware hébergées en cloud public : VMware cloud on AWS, Azure VMware Solutions, Google Cloud VMware Engine...
« Malgré la tendance à la migration vers le cloud, les entreprises choisissent de garder nombre de leurs traitements sur site, pour des raisons de protection de la vie privée, de sécurité, ou des questions de performances et de latence », commente Weigo He, Directeur marketing de VMware.
Il explique que ces cas d’usage méritent de profiter des mêmes services que ceux auxquels ont accès les clusters hébergés en cloud. Et d’ajouter que le passage de vSphere à vSphere+ est transparent.
VMware Cloud Console, nouvelle administration centralisée
Grâce au nouveau module Cross-Cloud Services, qui correspond à Arctic, la console d’administration vCenter de vSphere+ et vSAN+ pourra piloter des machines virtuelles ou des containers qui ne sont pas hébergés localement, mais ailleurs, typiquement en cloud. Les premiers usages sont d’automatiser les copies de secours dans un autre cluster, afin de pouvoir relancer l’activité depuis un autre endroit en cas de problème sur le site de production.
Mais vCenter ne fait pas tout. Le projet Artic évoquait aussi une nouvelle console d’administration centrale en SaaS, elle-même hébergée en cloud, donc. Initialement baptisée Project Ensemble, cette console s’appelle à présent VMware Cloud Console. Elle sert à monitorer et piloter toutes les ressources dotées du module Cross-Cloud Services – c’est-à-dire vSphere+ et vSAN+, ainsi que VMware cloud on AWS, Azure VMware Solutions et Google Cloud VMware Engine – et à les connecter avec des services tiers en cloud.
Parmi les premiers services gratuitement accessibles depuis VMware Cloud Console se trouve justement un outil pour analyser les risques de cybersécurité sur chacun des clusters vSphere+ ou vSAN+. VMware évoque également des services pour les développeurs. Apparemment, ils accéderaient à des fonctions tierces pour les clusters de containers qui ne sont pas nécessairement conçues pour Tanzu, le Kubernetes propriétaire de VMware.
« Cela fait de vSphere une plateforme unifiée pour exécuter des containers et des machines virtuelles simultanément ; ce qui facilite l’exécution, l’administration et la sécurisation des applications », vante Weigo He.
Vers une commercialisation façon SaaS
Ces solutions vSphere+ et vSAN+ seront commercialisées à la souscription, comme les offres VMware hébergées dans les différents clouds publics.
Selon des informations que LeMagIT a pu obtenir, VMware aurait d’ailleurs l’intention de remplacer plus ou moins rapidement toutes ses licences par des abonnements. Ses offres seraient ainsi commercialisées comme les applications SaaS, avec une multitude d’options. La première d’entre elles étant VMware Cloud Console. Il n’y aurait plus aucune licence perpétuelle.
Cette décision a-t-elle un rapport avec le rachat récemment annoncé de VMware par Broadcom et qui inquiète un peu tout le monde ? Lors de la présentation de vSphere+ et vSAN+, les responsables de VMware ont vigoureusement indiqué ne vouloir faire aucun commentaire à ce sujet.
On se souvient que Nutanix, concurrent de VMware sur l’offre vSAN, avait de la même façon annoncé la transformation de sa plateforme en une solution de type SaaS : clés en main, où chaque option devient une commodité.