Pure Storage refond sa gamme FlashBlade
Les FlashBlade//S viennent compléter le stockage scale-out de Pure Storage pour les données non structurées, avec une densité, des performances et une efficacité énergétique doublées.
Après deux annulations successives pour cause de pandémie, Pure Storage a réuni ses clients et partenaires, lors de son événement Pure Accelerate//TechFest22 qui s’est tenu la semaine dernière à Los Angeles. Le fabricant annonçait la présence de 1 000 personnes, 8 000 autres ayant préféré suivre l’événement en mode virtuel.
Ce sont les FlashBlade (stockage NAS et objet) qui ont été la vedette à cette occasion. Ils constituent la gamme scale-out de Pure Storage – offrant une bande passante élevée, pour les applications de type streaming ou analytics –, à côté des FlashArray, qui sont dans une optique scale-up – avec des temps de latence les plus faibles.
Les nouveaux FlashBlade//S, déclinés en deux versions S200 (adaptées à 95 % des clients, selon Pure Storage) et S500 (plus performant, mais avec une capacité moindre du fait d’un taux de compression divisé par 2), viennent s’ajouter aux FlashBlade existants, et sont amenés à les remplacer dans le futur.
« Nous préviendrons les clients environ 6 mois avant la fin de commercialisation, et assurerons le support pendant les 5 années suivantes », avance Fred Lherault, field CTO EMEA de Pure Storage. Ces systèmes exploitent des Nand QLC (Quad Level Cell), plus capacitives, mais moins performantes que les Nand TLC (Triple Level Cell), exploitées par les FlashArray (à l’exception des FlashArray//C).
DirectFlash se démarque des disques SSD
Comme le rappelle Charlie Giancarlo, Chairman et CEO de Pure Storage, « nous ne commercialisons pas de simples disques SSD ». L’atout de PureStorage est d’optimiser le microcode gérant les Nand au niveau des cellules mémoire, avec la technologie DirectFlash : « d’ailleurs, optimiser le firmware des Nand QLC est plus compliqué que pour les Nand TLC, même si nous avions de l’expérience avec ces dernières », reconnaît Ajay Singh, Chief Product Officer de Pure Storage. Par rapport aux disques SSD, DirectFlash permet d’offrir une capacité supérieure de 20 %.
Leitmotiv tout au long de l’événement, Pure Strorage se vante de créer des baies de stockage soucieuses de l’environnement : « 97 % des plateformes que nous avons commercialisées il y a 6 ans fonctionnent encore dans les entreprises, mais avec des technologies actualisées », indique John « Coz » Colgrove, cofondateur de Pure Storage.
De fait, les châssis n’ont pas changé – seuls les tiroirs changent – et ont été conçus pour limiter tout câble inutile et simplifier le form factor. De là à pouvoir envisager un datacenter « full Flash », plus écoresponsable : « le stockage Flash a commencé par le tier 1. Les prix diminuant, il devient adapté au tier 2, venant ainsi remplacer les disques durs. Seules les bandes magnétiques résisteront pour l’archivage », prévoit Matt Burr, General Manager FlashBlade.
Un nouveau format 5U
Par rapport aux versions précédentes de FlashBlade//S, Pure Storage avance une réduction de 50 % des besoins en énergie, et une diminution de 28 % des besoins en refroidissement, pour aboutir à une consommation de 1,3 W/To. Les FlashBlade//S adoptent un format 5U, pouvant accueillir 15 lames, pour une capacité totale de 2 Po dans un châssis.
C’est toute l’architecture qui a été revue, notamment avec la séparation des capacités réseau, calcul et stockage. Avantage : il est possible d’améliorer indépendamment ces différentes fonctions, sans devoir changer toute la lame.
Pure Storage a également présenté AIRI//S, une solution dédiée aux applications d’intelligence artificielle. Elle est issue d’un partenariat avec Nvidia, et s’appuie sur les plateformes DGX de ce dernier, ainsi que son réseau haute vitesse Quantum Spectrum. Pure Storage ne commercialise pas directement AIRI//S et s’appuie sur des intégrateurs. À noter que le constructeur avait déjà conclu un partenariat équivalent avec Cisco, se concrétisant par la plateforme FlashStack.