Broadcom s'offre VMware pour 61 milliards de dollars
Confirmant les informations antérieures de nos confrères de Bloomberg et du New York Times, Broadcom a confirmé le rachat de VMware. Cette opération vient compléter ses efforts de diversification dans le logiciel d'infrastructure;.
[Mise à jour le 27 mai 2022 @ 11h30] Broadcom vient de confirmer les informations précédemment révélées par nos confrères de Bloomberg et du New York Times. Dans un communiqué de presse, le groupe annonce ainsi le rachat de VMware pour 61 milliards de dollars.
L’éditeur spécialiste de la virtualisation va rejoindre Broadcom Software Group, qui regroupe les activités de logiciels d’infrastructure et de sécurité de Broadcom – issues des acquisitions antérieures de CA Technologies et des activités entreprise de Symantec. Broadcom Software Group sera au passage renommé… VMware.
[Article original] Nos confrères de Bloomberg l’ont révélé les premiers : Broadcom a engagé des discussions en vue du rachat de VMware. Une source « proche du dossier » l’a confirmé au New York Times mais, selon celle-ci, les négociations ne sont pas terminées. Si celles-ci aboutissent, cette opération marquerait une étape supplémentaire de la diversification des activités de Broadcom dans le logiciel.
De fait, après avoir échoué, par la volonté contraire de l’administration Trump, à racheter Qualcomm, Broadcom a multiplié les acquisitions dans le domaine du logiciel d’entreprise.
Et cela a commencé par le rachat de CA Technologies, durant l’été 2018. L’opération avait alors été accueillie avec perplexité. À l’époque, Amit Daryanani de RBC Capital Market, écrivait, dans une note à ses clients citée par l’agence Reuters : « il va falloir de sérieuses explications ».
Un an plus tard, Broadcom mettait la main sur les activités entreprises de Symantec. L’ambition affichée s’inscrivait dans la continuité de l’acquisition de CA Technologies : le groupe indiquait vouloir ainsi étendre son portefeuille logiciel pour les infrastructures d’entreprise, dans un effort pour constituer « l’une des entreprises de technologies d’infrastructures leaders dans le monde ».
Début 2020, enfin, Broadcom s’est discrètement offert l’un des derniers indépendants de l’analyse comportementale, Bay Dynamics. L’opération présentait au moins deux intérêts : éviter de se faire souffler l’un des derniers indépendants de la détection d’anomalies comportementales, et compléter une offre issue du rachat de Symantec, résolument tournée vers la sécurité des terminaux et des données à l’heure du cloud. Un virage pris à grand renfort d’acquisitions, qu’il s’agisse de Luminate à l’été dernier, de Skycure et de Fireglass en 2017, ou encore et surtout de Blue Coat en 2016.