ERP et CRM : Divalto pose ses SaaS sur IBM Cloud
L’éditeur alsacien de solutions métiers rationalise son infrastructure cloud en passant un accord exclusif avec IBM. Mais Divalto assure que sa stratégie d’indépendance technologique ne changera pas, et qu’« exclusif » ne signifie pas « captif ».
En pleine « cloudification », l’éditeur alsacien Divalto a fait le choix de passer la totalité de ses offres SaaS (ERP et CRM) sur l’infrastructure d’IBM.
Depuis 2018, son ERP cloud était hébergé sur le cloud de l’américain. C’est désormais aussi le cas de son CRM, sorti en 2019 et issu du rachat de Swing Mobility.
« Les bénéfices d’un fournisseur comme IBM répondent idéalement à nos besoins et à ceux de nos clients, tant en termes techniques qu’en matière de disponibilité des ressources ou encore de mutualisation des coûts », justifie Jérémy Grégoire, Chief Product and R&D Officer chez Divalto.
Un accord exclusif, mais non captif
Historiquement, Divalto avait mis un point d’honneur à ne pas dépendre d’un prestataire cloud. Il avait jusqu’ici des accords avec Diatem et IBM Cloud (Softlayer) sur le IaaS, mais il n’utilisait pas de services PaaS qui le rendraient captif.
Michel GrissmerCTO de Divalto
IBM devient donc aujourd’hui son unique partenaire. « IBM devient notre partenaire de choix », confirme Michel Grissmer CTO chez Divalto. Mais cette philosophie d’indépendance technologique demeure, assure-t-il au MagIT.
Le choix de Divalto pour IBM s’explique d’ailleurs en partie par le fait qu’« IBM ne pousse pas à l’utilisation de solutions PaaS maison [et] les solutions PaaS qui nous intéressent restent sur des implémentations standards (Open Source) », dixit Michel Grissmer.
De manière générale, le CTO souligne que Divalto utilise « principalement » du IaaS. « C’est notamment cet aspect qui nous a permis de passer rapidement d’un hébergeur vers un autre », remarque-t-il.
« Nous avons profité de la migration pour faire de l’Infrastructure as Code (IAC). L’infrastructure est créée et maintenue par Ansible. Ces configurations sont versionnées. C’est aussi un atout pour la mise en œuvre du PRA », ajoute-t-il. « Nous avons aussi effectué une harmonisation de nos VM en nous basant sur le catalogue des modèles IBM. Et le capacity planning a été revu et simplifié ».
IBM pour accompagner le développement international de Divalto
Certains éditeurs ont choisi une stratégie multicloud, avec la possibilité pour le client de déployer sur le IaaS de son choix (ou dans une liste préétablie, comme avec RISE de SAP). Divalto a fait le choix inverse de rationaliser le déploiement sur un seul cloud.
Question de moyens, mais pas que.
Michel GrissmerCTO de Divalto
« Signer avec IBM était une évidence », confie Jérémy Grégoire, qui évoque la relation de confiance entre l’éditeur et le cloudiste, les avantages en termes de scalabilité et de flexibilité, et point important, l’expertise d’IBM dans la cybersécurité.
Les ambitions de développement commercial de Divalto justifieraient également cette décision. « Divalto possède déjà une filiale en Amérique du Nord », rappelle Michel Grissmer. « L’international fait partie de nos axes de développement, d’où le choix d’un partenaire capable de nous accompagner ».
Enfin, IBM possède une image de spécialiste de l’infrastructure sérieux auprès des clients ERP, ajoute le CTO.
Une appétence du marché pour l’ERP cloud qui évolue
Divalto fête ses 40 ans. Comme beaucoup d’historiques de l’ERP, le SaaS et ses promesses de revenus récurrents sont son nouvel horizon.
Mais si son CRM a été conçu nativement pour le cloud et n’est vendu qu’en mode SaaS, « sur l’ERP, nous sommes historiquement en mode on-premise », concède Michel Grissmer. Une histoire qui pèse.
La maturité des clients français semble néanmoins changer.
« Depuis quelques mois, les choses évoluent. Nos ventes [d’ERP] sont majoritairement en mode SaaS », se félicite le CTO dans une formule qui montre néanmoins qu’il reste une partie non négligeable d’ETI et de PME (les cibles de Divalto) qui veulent encore leurs suites de progiciels sur site.
La route vers le cloud pour les éditeurs d’ERP – Divalto comme les autres – reste un long chemin.