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Rachat de Poly : HP veut surfer sur la vague du travail hybride
HP va racheter Poly pour répondre aux besoins en matière de hardwares pour le travail hybride (casques, équipement de salles de conférence, etc.). HP déboursera 3,3 milliards $ et prévoit une croissance ambitieuse pour sa nouvelle marque.
L’acquisition de Poly, annoncée la semaine passée pour un montant de 3,3 milliards de dollars, va permettre à HP de mettre la main sur un constructeur d’appareils et de hardwares cruciaux pour des entreprises qui doivent de plus en plus gérer le travail hybride. Partout dans le monde, le retour des employés au bureau se fait dans un contexte de semaine flexible, avec une appétence pour le travail à distance qui ne se dément pas (en tout cas du côté des collaborateurs).
Poly apporte des caméras, téléphones, haut-parleurs, micros, stations, barres pour salles de conférence, casques au catalogue de HP.
« L’essor du bureau hybride crée une occasion unique, comme on en voit une seule par génération, de redéfinir le travail » resitue Enrique Lores, PDG de HP, dans un communiqué pour expliquer sa décision de rachat de Poly.
Selon le cabinet d’études Frost & Sullivan, la demande en équipement pour les salles de conférence devrait tripler, passant de 2,75 milliards $ en 2020 à 7,71 milliards en 2025. En mettant la main sur l’un des plus grands noms du hardware collaboratif, aussi bien domestique que de bureau, HP devient en tout cas instantanément un acteur majeur de ce marché.
HP pourra de surcroît jumeler ses PC et les appareils Poly.
Il pourra également capitaliser sur sa notoriété auprès des acheteurs IT pour imposer sa nouvelle marque. Le support de HP – étendu aux appareils Poly – devrait être un autre point clef pour développer Poly dans les entreprises.
HP ne cache d’ailleurs pas ses ambitions. Il table sur une croissance ambitieuse de sa nouvelle marque tout en bénéficiant d’économies d’échelles pour réduire les coûts de production de Poly et ses frais généraux. Plus précisément, HP table sur une croissance moyenne annuelle de 15 % pour Poly.
L’entreprise Poly est elle-même le fruit d’un rachat, en 2019, de Polycom par Plantronics pour 2 milliards $. Un an plus tard, Plantronics avait changé de nom pour devenir Poly. Ses plus grands concurrents sont Logitech et Cisco.
De plus en plus, les éditeurs d’outils collaboratifs (Zoom et Microsoft en tête) suivent d’ailleurs la stratégie de Cisco de fournir également du matériel. Zoom s’est par exemple lancé dans le hardware en 2020. Tandis que Cisco a étoffé en 2021 sa gamme WebEx Desk (des écrans avec logiciels intégrés pour gérer les conférences, de manière agnostique avec différents outils de visio, et destinés aux bureaux des collaborateurs). Bref, le potentiel est là pour HP Poly. Mais la concurrence aussi.