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Oodrive : nouvelle refonte de la gamme du « Box français »
En 2021, Oodrive avait repensé ses outils sécurisés de partage de fichiers sensibles. En 2022, l’éditeur français – concurrent de Box et de OneDrive – a continué son chantier de simplification. Avec deux objectifs phares : accélérer sa croissance, et l’Europe.
Nouvelle année, nouvelle gamme. Après une refonte en profondeur de son offre et du marketing de ses produits en 2021, Oodrive a apporté de nouvelles modifications pour simplifier encore un peu plus la lisibilité de ses outils.
Oodrive simplifie encore sa gamme
Fondé il y a plus de 20 ans, Oodrive est un « Box français » dont la stratégie est de se concentrer exclusivement sur le partage et le stockage des documents critiques. Le cofondateur de l’éditeur, Stanislas de Rémur évalue que la part de ces fichiers sensibles (juridiques, brevets, avec des données personnelles, etc.) varie entre 15 et 40 % des documents des entreprises, en fonction des industries.
La nouvelle « suite collaborative de confiance » (sic) d’Oodrive s’articule désormais autour de « 3 applications piliers (Work, Meet, Sign) renforcées par 2 applications métiers (Media, Save) », résume Irène de Vulpian Strajnic, Head of Product.
La plupart de ces applications sont le fruit de la précédente refonte (Meet, Sign, Media, Save). La seule exception étant Work, qui unifie les anciens produits oodrive_share et oodrive_collaborate, certifiés SecNumCloud (lire ci-après).
En plus de l’abandon du « _ » dans les noms des produits, le plus gros changement est donc le passage de 7 briques aux 5 briques suivantes.
Les 3 + 2 piliers de Oodrive
La première est Oodrive Work, un environnement sécurisé de partage et d’édition de documents, avec une gestion fine des droits.
C’est le cœur historique de Oodrive (depuis PostFiles). Cet « Enterprise File Share and Sync » (EFSS) ou « Dropbox-like » souverain est en concurrence frontale avec Box, Google Drive ou Onedrive voire avec certaines fonctionnalités d’ECM (OpenText, Hyland, etc.).
La deuxième brique, Oodrive Meet (ex- BoardNox), pour sa part, est un système de gestion et de supervision des réunions stratégiques, à commencer par les conseils d’administration.
« Ce sont des réunions complexes, avec des informations très confidentielles sur la stratégie future de l’entreprise », rappelle Irène de Vulpian Strajnic. De surcroît, « elles sont complexes à organiser avec des personnes extérieures à l’organisation, et qui sont difficiles à réunir ».
Meet – qui n’a rien à voir avec une solution de visio – centralise ces documents et les agendas sur un espace de partage sécurisé. L’outil évite ainsi les échanges de mails avec pièces jointes (peu sécurisés), les impressions papier de documents de plusieurs dizaines (voire de centaines de pages) inhérents à ce type de réunion et il permet les modifications sans avoir à renvoyer les fichiers (ou à les réimprimer).
Enfin, le troisième pilier, Oodrive Sign, est – comme son nom l’indique – la signature électronique d’Oodrive. Pour la responsable produit, cette brique semble avoir vocation à aller un peu plus loin à l’avenir lorsqu’elle évoque « la digitalisation des processus métiers, à commencer par la signature ».
Oodrive Sign a été renforcé en 2020 par le rachat de l’éditeur marseillais SELL&SIGN.
En plus « des synergies entre les trois », dixit Irène de Vulpian Strajnic, ces solutions sont renforcées par deux offres.
La première, Oodrive Media, permet « le partage avec l’extérieur », synthétise succinctement la responsable. Il s’agit en fait d’un véritable DAM qui a fait son apparition dans la précédente refonte.
Ce Digital Asset Management cible le partage de fichiers médias confidentiels (plans d’usines, campagnes de publicité en avant-première, le châssis d’une nouvelle voiture, une nouvelle montre, les robes de la prochaine collection, etc.), avait expliqué le COO d’Oodrive Stéphane Ankaoua au Magit.
Oodrive Media est issu du rachat du Français Orphea en 2018.
Enfin, Oodrive Save permet de sauvegarder et de restaurer des contenus sensibles. Plus précisément, l’ex-AdBackup est un outil d’archivage de fichiers afin de, par exemple, conserver des documents sur une période donnée pour des raisons légales ou de les réutiliser en cas de contentieux.
Six verticaux
Oodrive propose également un catalogue d’APIs pour interfacer ses applications avec des outils de visio ou des solutions métiers (mais la confidentialité des documents devient alors la responsabilité du client).
L’éditeur décline par ailleurs ses offres en six verticaux (Services financiers, Infrastructures critiques, Aérospatiale & Défense, Énergie, Services publics, Santé), contre huit précédemment, et en sept « horizontaux » (Marketing & Ventes, R&D et Ingénierie, Risques et conformité, Finance, Juridique, RH, Sécurité de l’information)
Ces verticaux adaptent les configurations aux besoins particuliers des métiers. « On ne signe pas un document dans l’industrie comme dans la banque. Ce sont des protocoles (et des workflows) différents » resitue Stéphane Ankaoua. « Et on ne gère pas les droits [d’un DAM] de la même façon quand on partage les photos d’une campagne de pub ou celles d’une centrale nucléaire ».
Cloud public ou clouc privé : toujours une infrastructure gérée par Oodrive
Oodrive est disponible en deux grandes « familles » : SaaS sur un cloud public, et en cloud privé.
Les deux familles sont bien distinctes (et ne relèvent d’ailleurs pas de la même tarification). Par exemple, « en cloud public, Oodrive permet d’éditer des documents avec Office Online (l’utilisateur doit alors s’authentifier avec ses credentials Microsoft). En cloud privé, [les clients ont une] instance Office online dédiée, avec garantie qu’il n’y aura pas de fuite » différencie Stéphane Ankaoua.
Mais dans les deux cas, l’éditeur gère lui-même l’infrastructure : deux datacenters éloignés pour la redondance et le PRA (un à Paris intra-muros, l’autre dans l’Essonne). « Nous louons les murs, l’électricité et le réseau à des faiseurs de centres de données. Mais tout le reste nous appartient : serveurs, HSM, load balancer, etc. », détaille le COO.
Pour répondre aux réglementations locales, Oodrive possède également des datacenters en Allemagne, en Belgique et en Suisse pour servir ces pays. D’autres devraient suivre pour accompagner ses clients à l’international (Russie, Maroc, Asie).
Oodrive est SecNumCloud pour les solutions Meeting et Work en versions cloud privé.