Torbz - Fotolia
OVHcloud officialise la disponibilité de six offres DBaaS
Avec son partenaire Aiven, OVHcloud annonce la disponibilité générale de six offres DbaaS, dont l’une consacrée à PostgreSQL et prévoit le support de cinq autres projets open source. Le fournisseur cloud y voit un moyen pour gonfler son offre PaaS et accélérer l’adoption de ses services de cloud public.
Comme promis, OVHcloud confirme la disponibilité générale de ses offres DBaaS consacrées à MySQL, PostgreSQL, Apache Kafka, Redis et ajoute OpenSearch ainsi qu’Apache Mirror Maker.
Depuis l’année dernière, le fournisseur cloud français s’appuie sur un partenaire, Aiven. Le fournisseur finlandais est un spécialiste des bases de données managées open source.
Mais OVHcloud ne se limite pas à ce lot de six DbaaS, il compte renforcer son offre PaaS Public Cloud Database en ajoutant à son catalogue Apache Cassandra, M3, M3 Aggregator, Grafana et Apache Kafka Connect d’ici le printemps 2022.
Cassandra est un SGBD NoSQL, tandis que M3 permet le stockage de séries chronologiques. Agreggator est un système distribué pour agréger les données time series en continu. Il est considéré comme un side-car pour Prometheus. Tout comme Grafana, M3 est souvent utilisé dans des projets de supervision IT et de suivi d’actifs. Ce projet open source est né dans les locaux d’Uber pour recueillir les métriques des systèmes back-end du VTC.
Aiven propose également Apache Flink et InfluxDB à son catalogue. Ce sont les deux seuls produits qu’OVHcloud n’a pas sélectionnés pour agrémenter son PaaS.
OVH défend la nature open source de ce catalogue et son infrastructure non soumise « aux lois extra-territoriales ». « Ces solutions pérennes, standards et supportées par la communauté open source, garantissent la portabilité et la réversibilité, afin d’éviter tout “vendor lock in” », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Cependant, le fournisseur cloud ne refuse pas les partenariats avec les éditeurs de solutions propriétaires. Il a d’abord enrichi son offre DbaaS en signant un accord avec MongoDB, une base de données ayant elle aussi changé de licence.
OVHcloud décline trois niveaux de services
Tout comme pour Managed Instances for MongoDB, OVHcloud propose trois éditions associées à ses bases de données managées : Essential, Business et Enterprise.
Pour les populaires PostgreSQL et MySQL, OVH fournit 1 à 3 nœuds dédiés, de 2 à 32 Vcore (2 à 8 Vcore pour le service Essential) par nœud, de 7 à 120 Go de RAM par nœud (7 à 30 Go pour l’offre Essential) et de 160 Go à 2,56 To de stockage SSD (160 à 640 Go pour l’offre Essential). La période de rétention des sauvegardes est respectivement de 2, 14 et 30 jours, suivant l’offre sélectionnée. À noter que la distribution de PostgreSQL comporte certaines extensions proposées par la communauté open source dans les versions 11 à 14.
Il n’y a pas d’édition Essential pour Managed Databases for Kafka. OVHcloud y associe 3 à 6 nœuds dédiés, 7 à 60 Go de RAM par nœud, de 960 Go à 7,68 To de stockage SSD pour l’édition Business et de 1, 92 To à 15,36 To de stockage SSD par nœud pour la version Enterprise. Kafka MirrorMaker dispose d’une déclinaison Essential avec un 1 nœud inclus. L’offre Business contient 3 nœuds dédiés et l’Enterprise, 6. Pour ces trois déclinaisons de MirrorMaker, OVHcloud fournit 7 à 30 Go de RAM par nœud.
Pour Redis, l’hébergeur propose 1 à 3 nœuds et 7 à 120 Go de mémoire vive par nœud. Enfin, les différentes instances pour OpenSearch contiennent 1 à 6 nœuds, de 7 à 120 Go de RAM par nœud, et de 80 à 7,68 To de stockage.
En outre, chaque instance de base de données a le droit à une bande passante garantie sur le réseau public et une bande passante maximale sur le réseau privé.
Les éditions Business et Enterprise fournissent des niveaux de SLA de 99,9 et 99,95 % en sus de capacités de haute disponibilité. Tous les SGBD profitent d’un chiffrement des données au repos et en transit et d’un ensemble de mécanismes de suivi des performances, de redondance et de mises à jour.
Dans sa documentation, OVHcloud indique que l’ensemble des offres DbaaS seront bientôt compatibles avec Terraform pour des déploiements IaC.
En matière de tarification, le fournisseur cloud propose une tarification à l’heure par nœud ou un forfait mensuel. Les bases de données sont disponibles depuis les régions cloud public de Beauharnois (Canada), Francfort (Allemagne), Gravelines (France), Strasbourg (France), Londres (Royaume-Uni) et Varsovie (Pologne).
Des éditeurs et des startups comme ambassadeurs
Sébastien GaïdeCTO et cofondateur, Tilkal
Reste à savoir à qui s’adressent ces nouveaux services DBaaS et qui les utilisera. Avant le partenariat avec Aiven, OVH fournissait déjà des instances de bases de données via ses offres Enterprise Cloud Database (PostgreSQL sur des serveurs dédiés) et SQL Privé, tandis que ses partenaires proposent des solutions équivalentes sur sa marketplace. Ici, OVHcloud affiche des arguments maintes fois entendus de l’accélération de la transformation numérique, de la modernisation applicative et de l’exploitation des données dans le cadre de projets d’intelligence artificielle.
Pour l’instant, ce sont plutôt les éditeurs qui communiquent sur leur utilisation de ces DbaaS. Lota Cloud et Toucan Toco ont pu tester la version managée de MongoDB. C’est au tour de Tilkal, une startup qui développe une plateforme de suivi d’actifs et de contrôle de la supply chain d’évoquer son usage de PostgreSQL sur OVHcloud. « Notre activité requiert une protection optimale des données de nos clients. Il y a un an, nous avons donc rejoint OVHcloud », explique Sébastien Gaïde, CTO et cofondateur de Tilkal dans un communiqué de presse. « Depuis novembre 2021, nous avons testé les bases de données PostgreSQL pour ne plus les gérer nous-même sur des serveurs dédiés. Nous avons ainsi doublé notre performance, mais aussi gagné en fiabilité et en simplicité d’usage. »
Surtout, OVHcloud veut assurer la compatibilité de ses DbaaS avec ses solutions de conteneurisation et de traitement de données afin de gonfler son chiffre d’affaires lié au cloud public. Les résultats diffusés le 12 janvier dernier montrent que le cloud privé représente plus de 60 % du chiffre d’affaires (113,3 millions d’euros sur 187,2 millions) au premier trimestre fiscal 2022. En comparaison, son segment cloud public a rapporté 29 millions d’euros, contre 44,9 millions d’euros pour le segment Web Cloud.