Storage 28 : Faut-il remplacer sa baie de disques par un service de stockage en ligne ?
Le 28e numéro de Storage compare les usages du stockage en cloud et sur site. Au travers des exemples de Manutan, France Télévisions ou encore Webedia, on constate que l’envie de partir vers le cloud est souvent motivée par le simple besoin de changer de fournisseur.
Les services de stockage en ligne vont-ils remplacer les baies de stockage sur site ? C’est l’une des principales questions qui hantent en ce moment les responsables informatiques. Car rester sur des solutions historiques au risque de se fermer à la modernité, ou basculer sur des solutions en cloud au risque de perdre le contrôle sont deux options qui semblent tout autant périlleuses.
Ce 28e numéro de Storage prend le parti de peser les avantages et les inconvénients, au cas par cas. Oui, en ce qui concerne les appliances de Data warehouse, celles où sont regroupées toutes les données pour être interrogées au travers de bases SQL, l’offre cloud se montre bien plus séduisante. La faute aux fournisseurs historiques : leurs matériels sont trop complexes à acheter, à étendre, à maintenir dans un datacenter. En cloud, les entreprises ne se préoccupent plus de la mécanique, elle est livrée prête à l’emploi et elle est maintenue en opération sans même que les utilisateurs ne s’en rendent compte.
Dans les autres catégories de stockage la question est moins tranchée, car les entreprises utilisent leurs SAN ou leurs NAS avec des applications locales, dont les performances pourraient pâtir d’une connexion plus lente vers le cloud que vers le datacenter. Dans cette situation, une entreprise qui s’interroge tout de même sur l’opportunité d’aller vers le cloud est souvent une entreprise qui a surtout un problème à résoudre avec son fournisseur actuel. C’est ce qu’ont compris le géant de la distribution Manutan et le groupe média Webedia.
Le premier souffrait d’infrastructures SAN trop lourdes pour évoluer au rythme de la croissance de ses données. Le second n’avait absolument pas besoin de NAS de pointe pour que ses collaborateurs échangent leurs données. Manutan a remplacé son colosse HPE 3PAR par une baie Pure Storage bien plus dans l’esprit des années 2020. Webedia a quant à lui décliné l’offre de NetApp pour mettre sur plusieurs bureaux des petits NAS Synology, des appareils d’appoint habituellement vendus aux TPE.
La régie publicitaire de France Télévisions, de son côté, avait bien tenté l’aventure du cloud pour stocker ses sauvegardes. Comme prévu, elle a constaté des ralentissements dans ses accès. Mais ce n’était pas le pire : la régie a surtout perdu une partie du contrôle sur ses données, des données commerciales dont l’accès doit être absolument réglementé. Finalement, tout a été réinternalisé, mais en passant par un prestataire qui prenait à sa charge toute la technique, comme s’il s’agissait d’un service cloud.
Reste l’argument du prix, les tarifs mensuels d’un service en cloud paraissant bien moins chers à la fin de l’année que la facture d’une baie de stockage. Sauf que les fabricants d’équipements sur site n’ont pas dit leur dernier mot. La mode est aux SSD QLC, des types de SSD dont les tarifs se rapprochent des disques durs, sans avoir leurs inconvénients en termes de maintenance et de consommation électrique. Ce numéro de Storage démontre pourquoi ils sont au bon tarif. Vous doutez toujours ? À vrai dire nous aussi. C’est pourquoi ce numéro de Storage fait aussi le point sur les services de stockage de fichiers en cloud.