Pure Storage en avance sur le Storage-as-code
Prenant ses distances avec la seule fourniture d’équipements, Pure Storage met en place de nouveaux logiciels d’infrastructure et de développement.
« 23 % de croissance au niveau mondial au second trimestre. Nous avons augmenté la part des abonnements dans le chiffre d’affaires, ce qui rassure les analystes. Nous avons beaucoup progressé dans la commercialisation de produits comme Pure as a service et Portworx, technologies acquises il y a un an », résume Hugues Heuzé, Vice-Président & Country Manager France chez Pure Storage, lors d'une rencontre avec LeMagIT. Prévision : environ 30 % de croissance sur un an, pour atteindre un peu plus de 2 mds $ sur l’exercice fiscal.
Virage vers le logiciel
Après ces beaux résultats, surtout dans cette période pandémique, place à la technologie. Et Pure Storage prend un virage sérieux, en se repositionnant sur le logiciel. Le mot clé : « Storage-as-code ». En pratique, des règles YAML à programmer pour automatiser les tâches d’administration. Pure Storage, plus habitué à se battre sur les IOPS que sur la gestion du stockage Flash, se lance dans ce combat comme un précurseur. Avec un nouvel argument, qui commence à prendre chez les entreprises, notamment chez les grandes entreprises soucieuses de leur responsabilité sociétale : le Green IT.
Les annonces de solutions Storage-as-code concernent deux points essentiels : fournir l’application à la demande et répondre aux besoins des développeurs. « Pure Fusion est un environnement de stockage autonome en libre-service. Il fonctionnera avec toute la famille Pure, comme une couche d’abstraction », indique Hugues Heuzé.
« Fusion adresse les personnes en charge de l’infrastructure, en modernisant la gestion opérationnelle. L’intelligence artificielle, aidant l’automatisation, permet de déplacer facilement les données », précise Gabriel Ferreira, directeur technique chez Pure Storage.
Portworx Data Services (PDS) est dédié aux développeurs pour tous les environnements Kubernetes, que ce soit sur le cloud public ou en local. Concrètement, il s’agit d’une plateforme de Database-as-a-service pour Kubernetes, qui préconfigure l’infrastructure pour les bases SQL, NoSQL, MongoDB, etc. « PDS va gérer toute la politique de protection, sauvegarde, haute disponibilité, reprise d’activité, l’auto-scaling », précise Hugues Heuzé. Et pour être clair, PDS n’est pas en lui-même une base de données.
PDS est en « early access », Fusion est prévu pour l’an prochain. Autrement dit, ces solutions ne sont pas immédiatement disponibles.
Le matériel plus réactif
Sur le métier original de Pure Storage, le constructeur – qui se vante de ne pas avoir de problèmes d’approvisionnement, puisque ses équipements sont construits en Europe – apporte une aide sur le stockage en matière de sécurité : avertissement en cas de cyberattaque sur le système Pure1, avec vérification de la présence d’un snapshot, réplication, etc. Et les mises à jour de Pure 1 sont autonomes : Pure Storage vérifie que le système n’a pas de problèmes de sécurité et, dans ce cas, propose une nouvelle mise à jour.