Les 5 nouveautés de l’été de Qlik

Notes, Forts, Insight Advisor Chat, Blends et alertes intelligentes viennent enrichir la plateforme de l’éditeur de BI qui se rapproche de plus en plus des processus métiers dans le cadre de sa stratégie « d’Active Intelligence ».

Au printemps, lors de son évènement annuel, l’éditeur d’origine suédoise Qlik avait présenté les grandes lignes des nouveautés qui devaient arriver, à plus ou moins long terme, dans sa plateforme BI. Ces avancées – souvent issues de rachat – se concrétisent petit à petit.

Notes

Le premier ajout est celui de « Notes », issu du rachat de Knarr Analytics.

L’outil est simple : il permet d’ajouter des commentaires (des notes) à côté de graphiques et de tableaux de bord pour créer une discussion.

« Par exemple, je vais avoir un graphique qui montre le rapport entre les bénéfices et les marges. Logiquement, je vais me poser des questions. Je vais vouloir interagir avec d’autres utilisateurs et souligner qu’on a une dégradation de la marge », illustre Stéphane Briffod, directeur avant vente chez Qlik France, avec la capture ci-après. « Un autre utilisateur va pouvoir rebondir sur ce flux d’informations et rajouter ses propres commentaires ».

Exemple de Notes qui commentent des courbes de rentabilité et de bénéficesExemple de Notes qui commentent des courbes de rentabilité et de bénéfices

L’historique de cette collaboration autour de l’analyse est conservé pour pouvoir revenir sur des éléments d’explication.

Insight Advisor Chat

Dans le domaine de l’analytique augmentée, un domaine central dans la « Modern BI », Qlik va lancer un nouvel assistant, baptisé Insight Advisor Chat.

« Vous rentrez dans l’univers Qlik au travers d’un hub – un portail unique ; au sein de ce portail, vous avez un assistant personnel à qui vous allez poser des questions en langage naturel », explique Stéphane Briffod.

L’assistant – un bot donc – va chercher dans toutes les applications disponibles et remonter les réponses. « Et il va les contextualiser en rajoutant des commentaires (N.D.R. grâce au NLG) », souligne le directeur avant vente.

Au fil du temps, le moteur de suggestions apprendra avec les retours des analystes pour s’affiner. « Je vais pouvoir guider ces suggestions en disant que celle qui m’est faite [par l’assistant] m’intéresse, mais que j’aurais préféré la voir par client », confirme Stéphane Briffod.

Alertes Intelligentes

Dans la droite lignée de ce que Qlik nomme « l’Intelligence Active », l’éditeur se dote également d’un moteur de règles pour générer des alertes personnalisées.

Ces alertes « intelligentes » (sic) sont le fruit du rachat de RoxAI. Avec cet outil, « un utilisateur peut, par exemple, décider d’être alerté quand les coûts évoluent par rapport à une déviation standard de 1, sur trois pays prédéfinis en même temps », illustre Stéphane Briffod.

Les notifications s’affichent alors aussi bien sur un mobile que dans le hub.

Le moteur de règles issu de RoxAILe moteur de règles issu de RoxAI

Blends, automatisation et processus métiers

Toujours dans l’optique de l’intelligence active (en résumé : rendre la BI plus opérationnelle), la notion de « blends » (mélanges en français) vise à intégrer l’analytique au sein des processus métiers en créant des ponts entre Qlik et des applications (CRM, SIRH, etc.).

Les « Blends » s’appuient sur la technologie des Belges de Blendr.io, racheté par Qlik en 2020. Ils sont certainement l’ajout le plus important dans la stratégie globale de l’éditeur.

Lors du Qlik World 2021, le président en charge de l’innovation de Qlik avait donné l’exemple d’une analyse BI qui détermine que trois clients sont à haut potentiel. Un Blend va pouvoir automatiquement les taguer dans Salesforce.

« Etre intégré dans le processus métier, c'est l'avenir de la BI. C'est le prochain chapitre. »
Stéphane BriffodQlik France

« Le blend, c’est un enchaînement de tâches qui se fait par glisser-déposer, où je dis que je veux récupérer les données du graphique, aller dans Salesforce, mettre à jour les différents comptes, puis mettre à jour mon application pour que, dans le détail de ma donnée apparaisse aussi le fait que j’ai tagué ses clients comme fort potentiel », complète Stéphane Briffod. Au-delà des intégrations classiques, « il y a cette capacité à récupérer des actions logiques – comme créer un nouvel objet, créer un lead, un contact, mettre à jour une opportunité, etc. », ajoute-t-il.

Autre exemple sur un processus d’expédition et d’acheminement géré avec Shippo : un utilisateur peut être alerté d’un retard dans une livraison – directement au sein de sa plateforme analytique – pour prendre des décisions, et avertir automatiquement certaines personnes dans Slack ; voire déclencher d’autres d’actions.

Plus 500 connecteurs existent via Blender.io vers des applications métiers. À terme, les blends pourront être créés directement au sein du portail SaaS (« dans les mois à venir », promet Stéphane Briffod).

Forts

Comme tous les éditeurs de BI, Qlik s’est lancé dans la cloudification de son offre, avec Qlik Sense. Mais toutes les entreprises ne sont pas forcément prêtes à migrer des données hors de leurs murs.

« Certains clients ne veulent pas aller dans le cloud. On fait venir Qlik à leurs données. »
Stéphane BriffodQlik France

« On se rend compte que le SaaS a aussi des contraintes », concède Stéphane Briffod. « Certains clients ne veulent pas aller dans le cloud – que ce soit pour des notions de sécurité de données, de gouvernance interne, etc. ».

L’idée de Qlik a donc été de packager sa plateforme dans ce qu’il appelle un « Fort », avec des technologies comme Kubernetes et des microservices. Qlik Sense SaaS peut alors tourner sur l’infrastructure du client (cloud privé, centre de données), tout en continuant de bénéficier des avantages du cloud, comme les mises à jour automatiques.

Du Qlik hybride en quelque sorte. « On fait venir Qlik à leurs données », résume le responsable chez Qlik France en une formule. « Ce sera complètement transparent pour l’utilisateur. Lui se connecte au Hub. Il n’a pas à se préoccuper de savoir si les données sont sur Qlik ou “on prem”. Il aura juste un code couleur qui lui permettra de savoir [où se trouve la donnée] ».

Forts est actuellement en test pour certains clients en Early Access Program.

Conclusion : l’avenir de la BI, c’est les métiers

Avec ces nouveautés, Qlik continue ses chantiers de démocratisation (qu’il travaille aussi avec ses projets de Data Literacy), de couverture du pipeline analytique de bout en bout (y compris l’intégration et la gestion des données – là où elles se trouvent), et surtout il surfe de plus en plus sur son concept d’Active Intelligence.

« On ne parle plus uniquement d’analytics. Maintenant, nous sommes intégrés dans le processus métier. C’est l’avenir de la BI. C’est le prochain chapitre », prédit Stéphane Briffod.

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