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Gaiackathon : Gaia-X lance son premier hackathon
Pour montrer que le projet d’interopérabilité entre clouds européens n’est pas qu’une liste de principes souverains sur du papier, l’association qui pilote Gaia-X lance un « Championnat du monde des Infrastructures » pour « passer des concepts au code ».
Un des pans de la promotion de Gaia-X, le projet de cloud souverain européen destiné à coordonner les acteurs existants, est l’organisation de hackathons. L’association à but non lucratif derrière l’initiative – Gaia-X European Association for Data and Cloud AISBL – a annoncé que le premier aura lieu les 30 et 31 août 2021.
Ce « numéro 1 » se concentrera sur l’utilisation des composants spécifiques de l’architecture Gaia-X : Service Self-descriptions, Service Orchestration, Service Identity et Access Management, et Federated Interconnection/Networking. D’autres composants seront au cœur des prochains hackathons.
« Plusieurs autres Hackathons Gaia-X sont prévus en 2021 », promet déjà l’association. « Le Hackathon #1 est conçu pour tester des logiciels open source avec des protocoles qui sont importants dans Gaia-X ».
Pour mémoire, un des objectifs de Gaia-X est de réaliser une interopérabilité entre différents clouds souverains européens pour pouvoir les « mélanger » dans des réponses à des appels d’offres, appeler les services des uns ou des autres, concevoir des espaces de données sécurisés (par industrie et secteur) et migrer les données de l’un à l’autre sans barrière.
« Championnat du monde des Infrastructures »
Reste que Gaia-X est la cible de nombreuses critiques. Les deux plus importantes étant que le projet serait déjà noyauté par les géants américains et chinois, et qu’il serait par ailleurs une usine à gaz qui n’a (et n’aura) pas d’application concrète.
Ces hackathons tentent de montrer que, au contraire, les choses avancent. Lentement, mais sûrement.
Francesco BonfiglioPrésident de l’association Gaia-X
« Gaia-X devient une réalité, jour après jour, et nous en sommes fiers », lance Francesco Bonfiglio, président de l’association Gaia-X, dans une déclaration pour l’occasion. « [Notre] engagement est de passer des concepts au code, et des cas d’usages aux cas d’applications métiers. Les hackathons contribueront à la construction de MVG (N.D.R. : pour Minimum Viable Gaia-X, jargon marketing maison pour Minimum Viable Project ou MVP). Ils soutiendront l’effort de tous les groupes de travail de l’association, en mettant leurs principes à l’épreuve ».
Francesco Bonfiglio insiste une seconde fois : « Gaia-X n’est pas un buzzword ! ».
Le président file ensuite la métaphore sportive en faisant un parallèle entre le IaaS et la course automobile, très friande de technologies de pointe (IoT, IA et prédictif, stockage, etc.). « Tout comme pour la Formule 1, nous avons besoin de pilotes courageux et d’une équipe solide qui travaillent ensemble pour améliorer la course », compare Francesco Bonfiglio, avant d’inviter à s’inscrire « si vous voulez concevoir le meilleur moteur du Championnat du monde des infrastructures numériques » (sic).
Les inscriptions à ce que l’on pourrait appeler le « Gaiackathon » épisode 1 sont ouvertes – et gratuites – sur Hopin.