Avec Windows 365, Microsoft veut démocratiser le DaaS
L’éditeur assure que cette nouvelle offre va offrir à une entreprise une façon simple de profiter des postes de travail en mode cloud avec une tarification lisible. Deux versions du service sont attendues début août.
Microsoft vient d’annoncer Windows 365, une offre de poste de travail en mode service (DaaS, pour Desktop as a Service) assortie d’une tarification fixe, par utilisateur et par mois.
L’éditeur a dévoilé ce service cloud lors de sa conférence Inspire, ce mercredi 14 juillet, précisant prévoir d’en lancer les versions entreprises et professionnelles le 2 août. Windows 365 fournira des postes de travail virtuels Windows 10 et Windows 11, une fois que celui-ci sera disponible. Les deux seront accessibles depuis des appareils Windows, Android, macOS, iPadOS et Linux.
La tarification de Windows 365 diffère de celle de l’autre produit DaaS de Microsoft, Azure Virtual Desktop, sur lequel il est pourtant construit. Microsoft facture un prix fixe par utilisateur pour Windows 365, plutôt que de baser la tarification sur la consommation.
Une telle approche tarifaire est intéressante pour les entreprises qui veulent des postes de travail virtuels en mode cloud, mais qui craignent des dépenses imprévisibles. Selon une étude d’Enterprise Strategy Group (ESG, une division du groupe TechTarget), 25 % des utilisateurs de DaaS ont constaté une facturation basée sur la consommation plus élevée que prévu initialement.
Andrew Hewitt, analyste chez Forrester Research, souligne d’ailleurs que les coûts de consommateurs sont « toujours un défi et une préoccupation pour les entreprises ». Les détails exacts de la tarification de Windows 365 ne sont toutefois pas encore disponibles. Microsoft prévoit de publier des informations plus détaillées lorsque le service sera effectivement commercialisé.
Microsoft a conçu Windows 365 pour les organisations disposant de ressources informatiques minimales et de peu d’expérience en matière de virtualisation. Le produit comprend des outils intégrés de surveillance des performances, et les organisations qui utilisent Microsoft Endpoint Manager pour sécuriser et administrer leurs terminaux physiques peuvent faire de même pour Windows 365. Il est ainsi possible d’utiliser l’authentification à facteurs multiples (MFA) de manière conditionnelle, suivant des règles définies dans Endpoint Manager, en profitant de l’intégration avec Azure AD.
Pour Andrew Lewitt, « les fonctionnalités de Windows 365 permettent de bénéficier des mêmes avantages que les postes de travail virtuels, en termes d’élasticité et de sécurité, sans les coûts d’exploitation d’une solution plus complexe ».
Microsoft appréhende Windows 365 comme un outil pour le travail hybride, estimant qu’il permettra aux employés d’accéder à Windows, indépendamment de leur emplacement ou de leur appareil. L’éditeur explique ainsi que le service préserve les applications, les données et les paramètres de l’utilisateur : les travailleurs peuvent ainsi changer d’appareil et reprendre là où ils se sont arrêtés.
Dion Hinchcliffe, analyste chez Constellation Research, s’attend à ce que les entreprises envisagent sérieusement l’offre de Microsoft lorsqu’elles évalueront les produits DaaS : « les entreprises étant encore en train de se réoutiller pour créer une solution plus durable, à plus long terme, pour les configurations de travail à distance et hybrides, l’offre de Microsoft arrive à point nommé ».
Les observateurs de l’industrie ont longtemps spéculé sur le fait que Microsoft lancerait une offre DaaS appelée Windows 365. L’année dernière, le produit semblait plus proche de la sortie lorsque Microsoft a publié une annonce recherchant un chef de projet pour un produit DaaS appelé Cloud PC.