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SaaS Enterprise : Indexima livre son offre entièrement managée
La startup française Indexima annonce la disponibilité générale de son offre « 100 % » SaaS consacrée à son « data hub », conçu pour accélérer les accès aux données entre les outils BI et les datawarehouse cloud.
Si dans le principe sa technologie ne change pas, Indexima s’est adapté au marché du cloud. D’abord pensée pour accélérer les requêtes entre les lacs de données sur site et les outils BI, son Hyperindex est davantage mis à profit dans les environnements cloud. Désormais, Indexima fait le lien entre les Power BI, Tableau, Qlik, ou bien MicroStrategy, et RedShift, Azure Synapse, BigQuery, ou encore Snowflake. L’entreprise affirme disposer de plus de 100 connecteurs vers des sources de données et plus de 20 intégrations avec des outils BI.
L’année dernière, la startup française a lancé le concept de One-Click Cloud, une version managée de son moteur analytique, d’abord disponible sur AWS et Microsoft Azure. Il s’agissait principalement de fournir des templates et une méthode pour installer les instances du moteur en quelques clics.
À la fin du mois de mai, Indexima a introduit la solution SaaS Enterprise. Cette offre « full SaaS » repose sur une plateforme entièrement managée, hébergée sur AWS. C’est l’éditeur qui prend en charge les déploiements, les utilisateurs n’ont qu’à se connecter à une plateforme SaaS en entrant leurs identifiants. Ils raccordent leurs sources de données, les chargent, puis lient leurs outils BI.
« Cette offre est pensée pour nos clients qui ont leur patrimoine de données dans le cloud et qui adoptent un fonctionnement noOps », affirme Emmanuel Dubois, cofondateur et directeur général d’Indexima.
Indexima veut automatiser l’optimisation des requêtes BI
À cette occasion, la startup a refondu l’interface de son outil après l’avoir déployé en préversion en mars 2021. Elle a surtout pérennisé la connexion aux tables externes, l’automatisation de la création et l’optimisation des hyperindex en fonction des tables (Analyzer), ainsi que la délégation de la gestion des index aux tables SQL elles-mêmes (Smart Table). Ces automatisations sont effectuées à intervalle régulier, toutes les 15 minutes par défaut, mais les utilisateurs peuvent les enclencher manuellement en choisissant la période à partir de laquelle le moteur doit apprendre le comportement des requêtes.
Dans une vidéo de démonstration, Indexima veut prouver que l’usager se préoccupe principalement de charger ses tables et de connecter son outil BI. Après quelques passes, les algorithmes du moteur d’indexation doivent avoir « compris » les requêtes les plus courantes et optimiser les workloads en conséquence.
Ici, le temps de réponse des requêtes effectuées depuis un dashboard Tableau basé sur une table de 5 milliards de lignes stockée sur Snowflake passe de quelques minutes à moins de 50 millisecondes. Par ailleurs, il est toujours possible d’optimiser manuellement les hyperindex, mais la startup estime qu’elle obtient de meilleurs résultats avec ses algorithmes, dans la plupart des cas.
Les éditeurs BI et les fournisseurs d’entrepôts de données ont bien perçu l’importance de l’optimisation des requêtes en lien avec leurs produits. En la matière, Snowflake a engagé plusieurs partenariats technologiques pour accélérer les temps de réponse des jobs analytiques. À terme, cela pourrait nuire à l’attention pour un produit comme celui d’Indexima.
« Nous avons compris l’intérêt d’accélérer les requêtes BI depuis de nombreuses années », répond Emmanuel Dubois. « Que d’autres s’y mettent prouve que nous avons pris la bonne direction. Il y a encore des marges de progrès dans l’automatisation de l’optimisation des requêtes », estime le directeur général.
À ce titre, Indexima se penche sur la consommation de mémoire vive de son outil quand il est utilisé pour optimiser de gros index et de larges volumes de requêtes. Ces capacités font l’objet de deux fonctionnalités en préversion dans la release 2021.2 présentée le 3 mai dernier.
En outre, Emmanuel Dubois assure qu’avec Indexima les améliorations ne sont pas effectuées en boîte noire, le data engineer doit pouvoir comprendre les potentielles erreurs, de synchronisation ou de consommation de mémoire et les corriger. « Le moteur est intelligent, mais ce n’est pas une boîte noire, il “réfléchit” en SQL, un langage que les data engineers connaissent bien ».
Et si certaines entreprises souhaitent mettre ce type d’outils dans les mains des business analysts, ils sont davantage conçus pour être manipulés par des ingénieurs ou des « data analysts avancés ». « Notre objectif c’est d’automatiser les opérations d’optimisation des requêtes, pour que le data engineer se concentre sur des tâches à valeur ajoutée. Si ce profil a tendance à s’effacer d’un point de vue marketing, en réalité il n’est pas prêt de disparaître : le data engineer est souvent la personne clé au contact des métiers et de l’IT », précise le PDG d’Indexima.
Un abonnement mensuel pour faciliter les essais
Sur son site Web, Indexima précise que SaaS Enterprise est disponible à partir de 2 690 euros par mois.
« Nous avons adopté une tarification mensuelle, alors que notre offre on-prem repose sur une souscription annuelle. Avec SaaS Entreprise, vous pouvez démarrer un cluster Indexima au mois. Nous mettons à disposition quatre tailles d’instances différentes », indique Emmnuel Dubois.
De l’aveu du dirigeant, la facturation mensuelle joue en quelque sorte le rôle de produit d’appel. « Commercialement, nous avons la possibilité de commencer au mois, mais notre volonté – et celle des clients – est d’adopter notre solution de manière pérenne, ce qui conduira à la contraction d’abonnements annuels ».
Indexima signe déjà les premiers contrats liés à SaaS Entreprise. Pour l’instant, l’offre entièrement managée n’est compatible qu’avec les entrepôts de données dans le cloud et sera disponible « dans les mois à venir sur Microsoft Azure ».
« Certains clients qui ont déployé des data lakes de type Hadoop, sont intéressés par cette offre managée. De manière générale, nous voyons que nos clients adoptent une approche hybride. Nous devons être capables d’opérer et de combiner des données qui sont partiellement dans le cloud et partiellement on-prem »
Pour le moment, Indexima met à disposition sa solution sur les clouds américains. L’éditeur français ne ferme pourtant pas la porte à la disponibilité du moteur d’indexation chez un fournisseur de cloud européen. « Je serais ravi de pouvoir participer à la mouvance du cloud européen », déclare Emmanuel Dubois.
« De façon très pragmatique, nous avons démarré avec AWS, GCP et Azure, mais d’un point de vue technique tous les acteurs du cloud européens commencent à adopter des standards du stockage objet et des formats qui sont très proches de ceux que nous manipulons actuellement. L’effort de développement serait minime », ajoute-t-il.
Emmanuel DuboisCofondateur et directeur général d’Indexima.
Cela ne semble pas la priorité de l’éditeur qui se concentre sur le développement de son produit et sa levée de fonds en série A. Indexima souhaitait récolter 4 à 5 millions d’euros au cours du premier trimestre 2021. Finalement, l’opération financière aura lieu en septembre. « Nous avons décalé la levée de fonds en accord avec nos investisseurs. Les indicateurs clés sont bons : nous avons dépassé le million d’euros de revenu récurrent annuel, nous n’avons pas de taux d’attrition et les usages de notre solution sont croissants. En revanche, j’ai remarqué que les prospects mettaient plus de temps à se décider pendant la crise de la Covid : j’ai donc préféré attendre. L’on sent déjà que cela repart, ce qui nous placera dans de bonnes conditions en septembre », conclut Emmanuel Dubois.