Réseau : Arista a enfin une console simple, visuelle, qui dépanne
La console d’administration en cloud CloudVision de l’équipementier avait été ringardisée par les produits équivalents chez Cisco et Juniper. Désormais, elle automatise et analyse dans des tableaux de bord.
La dernière mise à jour de la console d’administration CloudVision du fournisseur de réseau Arista rend enfin abordable la configuration des règles de routage en cloud hybride. Elle apporte par ailleurs des fonctions pour mieux gérer les accès des télétravailleurs. Entièrement graphique, CloudVision2021 découpe chaque fonction en trois étapes : consultation et modification des paramètres en cours, test et déploiement sur des switches Arista.
La nouvelle interface graphique fait partie d’un ensemble de composants baptisés Studios. Les Studios comprennent aussi des profils prêts à l’emploi pour configurer simplement un nouveau réseau, ajouter de nouveaux switches ou encore basculer le réseau existant dans une nouvelle configuration type. Il est même possible de programmer l’application automatique et quotidienne de certaines tâches de maintenance.
« Enfin ! Arista a rendu CloudVision réellement graphique », applaudit l’analyste Bob Laliberte, du cabinet ESG, qui explique que cette console n’avait jusque-là, contrairement à ce que son nom indiquait, rien de visuellement utile. Selon lui, il aura fallu attendre que Cisco et Juniper, les deux leaders sur le marché de l’équipement réseau, remplacent leurs consoles par une interface graphique pour qu’Arista se mette au diapason.
Bob LaliberteAnalyste, ESG
« Cisco et Juniper proposent respectivement Meraki et Mist, deux solutions d’administration désormais basées sur le cloud, comme CloudVision. Mais eux ont tout de suite compris que cette modernisation vers le cloud devait forcément aller de pair avec la simplicité. La simplicité est un avantage concurrentiel. »
Selon lui, la demande de la part des entreprises pour une administration réseau basée sur le cloud est forte. Une enquête menée par ESG auprès de 664 DSI chez de grands groupes a révélé que 47 % d’entre eux souhaitaient rationaliser leurs opérations réseau avec des outils en SaaS. Il s’agit du plus fort pourcentage parmi toutes les options d’amélioration réseau que leur soumettait l’enquête.
Résoudre les problèmes de performances, même pour les télétravailleurs
Outre l’interface, Arista a aussi perfectionné les capacités d’analyse de son logiciel, lequel permet désormais de mieux repérer les goulets d’étranglement et, surtout, de mieux en identifier la cause. En l’occurrence, CloudVision analyse les relevés télémétriques INT des switches et affiche ses conclusions dans de nouveaux tableaux de bord, lesquels se présentent bien plus comme une tour de contrôle dédiée à la surveillance réseau. INT est un standard qui fournit quatre types d’informations : le chemin emprunté par un paquet, les règles auxquelles il obéit, la durée de sa mise en file d’attente sur chaque switch et la liste des autres paquets qui partagent la même file d’attente.
CloudVision dispose par ailleurs d’un tableau de bord dédié à la surveillance des outils collaboratifs. Outre Zoom et Microsoft Teams, le logiciel analyse 25 applications, dont Microsoft 365, Google Workspace, Workday et Salesforce. Ici, le moteur d’analyse est capable de déterminer qu’une baisse des performances sur une application est due au logiciel client, au routage, voire aux interférences sur un réseau Wifi.
Selon Bob Laliberte, ce contrôle étendu sur les performances et les causes qui peuvent les impacter va d’abord permettre aux entreprises de mieux configurer leurs réseaux pour les collaborateurs distants. En effet, leur poste n’étant pas physiquement situé sur le réseau interne, il devenait compliqué de comprendre pourquoi ils pouvaient subir des ralentissements, la faute n’en incombant pas forcément à leur connexion Internet.