UiPath sort une mise à jour qui veut faciliter le RPA
UiPath veut rendre le RPA plus accessible aux métiers via un assistant virtuel amélioré, du low-code no-code et des Apps, des prototypes préconfigurés à réutiliser comme base pour de nouveaux bots.
Mardi, l’éditeur spécialiste de l’automatisation robotisée de processus (RPA) UiPath a sorti une mise à jour de sa UiPath Automatisation Platform. Au cœur de cette version, de nouvelles capacités low-code devraient, d’après l’éditeur, permettre de créer plus rapidement des applications métiers et de nouvelles fonctionnalités, le tout pour rendre l’automatisation plus facilement applicable aux tâches quotidiennes des employés.
Plus généralement, cette mise à jour s’inscrit dans la vision de UiPath « Un bot pour chaque personne » (« A Robot for Every Person »), un concept qui part du principe que tout employé peut utiliser un bot pour l’aider à accomplir son travail plus efficacement.
Assistants numériques
« Un thème clef de cette nouvelle version est l’interactivité entre bots et utilisateur », synthétise Maureen Fleming, spécialiste de l’automatisation intelligente chez IDC.
Le bot, qui prend la forme d’un assistant virtuel, effectue les tâches qu’il considère comme entièrement automatisables, ou seulement celles qui le sont dans un processus partiellement automatisable, et repasse la main à l’utilisateur, résume-t-elle. Or beaucoup de fonctionnalités de cette mise à jour améliorent l’assistant, continue-t-elle.
Autre point notable, UiPath applique de plus en plus l’Intelligence Artificielle (IA) pour rendre plus résiliente la connexion entre le bot et les interfaces (UI) des applications (ERP, CRM, etc.), ajoute-t-elle.
« Avec ces capacités, les développeurs peuvent plus sereinement construire des composants UI, simples ou complexes, et les partager avec d’autres développeurs à partir d’un dépôt », explique-t-elle. Ces derniers peuvent ensuite utiliser ces objets pour accélérer la création de nouveaux bots, sans se préoccuper du traditionnel problème de défaillance du RPA qui découle d’une évolution de l’interface des applications avec lesquels les bots interagissent, poursuit Maureen Fleming.
La nouvelle fonction Modern Automatisation, par exemple, utilise le machine learning et la triangulation pour permettre aux bots de comprendre ce qui se trouve sur l’écran et de continuer à fonctionner, même lorsque des changements se produisent au niveau de l’interface affichée.
Autre avancée, les améliorations de l’intégration entre UiPath StudioX (une plate-forme no-code), et G Suite et Microsoft PowerPoint – ainsi que les améliorations de l’enregistreur (le recorder) – sont elles aussi destinées à faciliter la création d’automatisations directement par les employés technophiles.
« En résumé, UiPath veut combler un vide entre le RPA, les workflows constitués de plusieurs tâches et les workflows entièrement automatisés », conclut Maureen Fleming. « Cela rend son RPA plus largement utilisable, pour une plus grande variété de cas d’usages, et cela les met aussi en concurrence plus directe avec le logiciel de gestion de workflow ».
Automation Anywhere, éditeur concurrent d’UiPath, a lui aussi récemment lancé des fonctions d’assistant numérique, note au passage l’analyste qui s’attend à ce que d’autres acteurs du RPA fassent le même type d’annonces.
Facilité d’utilisation et UiPath Apps
Autre nouveauté de la mise à jour d’UiPath : les UiPath Apps.
Actuellement en préversion, il s’agit d’applications web, en glisser-déposer, qui permettent de construire plus facilement des automatisations au-dessus de diverses applications cloud ou sur site.
Maureen FlemingIDC
« Cela permet aux développeurs de déployer des applications professionnelles qui offrent des expériences riches et ergonomiques aux utilisateurs finaux. Cela va d’un simple formulaire avec un seul processus d’automatisation, à des expériences plus riches, multi écran, interactives et réactives qui exécutent plusieurs automatisations successives », déclare Param Kahlon, chef de produit chez UiPath.
Avec ces Apps, les entreprises disposent d’une gamme d’applications standard, préconfigurées pour répondre à leurs besoins dans un domaine particulier, et les modifier.
« L’avantage ici, c’est d’accélérer la concrétisation de la valeur de l’automatisation. Les clients n’ont plus à tout construire à partir d’une feuille blanche. Au lieu de cela, il leur suffit de s’abonner à l’application », souligne l’analyste d’IDC Maureen Fleming.
UiPath promet également pour son offre SaaS, Automation Cloud, de sortir de nouveaux services de gestion du RPA, d’IA, de stockage de données et d’applications low-code toutes les deux semaines.
En parallèle, les clients qui ont et utilisent UiPath Orchestrator, la plate-forme de gestion du RPA de l’éditeur, peuvent désormais adapter automatiquement les ressources de leurs bots non supervisés en utilisant la nouvelle fonction bien nommée, Unattended Robot Auto Scaling.