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Cohesity s’allie à AWS pour automatiser son stockage en ligne
Il ne sera plus nécessaire d’ajouter manuellement des ressources en cloud pour y entreposer ses sauvegardes. Le nouveau service DMaaS s’occupera de tout, notamment pour faciliter les reprises après sinistre.
En attendant l’arrivée en novembre d’une version 6.6 de son système de stockage DataPlatform qui servira à mettre en place un PRA, l’éditeur Cohesity noue déjà des partenariats avec les fournisseurs de cloud pour, entre autres, faciliter ces PRA. Un nouveau service Cohesithy Data Management as a Service (DMaaS) voit ainsi le jour sur AWS ; on imagine qu’il devrait être décliné en 2021 sur Azure et GCP.
En choisissant ce service depuis la console Helios de DataPlatform, l’administrateur n’a plus à déployer lui-même des machines virtuelles et des volumes de stockage en cloud. Tout se fera tout seul : au fur et à mesure que la taille des sauvegardes grossit, le service se chargera tout seul de réserver assez d’espace en ligne pour les accueillir et assez de machines virtuelles pour les restaurer, afin d’avoir la garantie de pouvoir redémarrer l’activité dans le cloud en cas d’incident dans le datacenter.
Le PRA, ou Plan de Reprise d’Activité, est un tout un processus qui consiste à stocker des sauvegardes ailleurs que sur le site de production et à aménager des scripts pour restaurer ces sauvegardes vers des serveurs de secours lors des pannes. Il s’agit de l’un des principaux cas d’usage des actuels projets de cloud hybride, dans lesquels les sauvegardes et les serveurs de secours sont hébergés en ligne, car leur coût y est minime tant qu’on ne les met pas en route.
Vers une plateforme complète de traitement des données
« Pour l’heure, DMaaS ne sert qu’à la sauvegarde. À terme, nous envisageons de lui apporter toutes les fonctions de stockage présentes sur notre système DataPlatform : partage en NAS, au format objet, mais aussi l’interface avec des logiciels d’analytiques tiers, à commencer, bien entendu, par ceux d’AWS », explique Christophe Lambert, responsable de l’ingénierie et des grands comptes pour la zone EMEA chez Cohesity.
À la base, DataPlatform est un système qui transforme un serveur pourvu de disques en appliance de stockage NFS, SMB ou S3. Son intérêt est d’intégrer des fonctions d’optimisation de la capacité, comme la déduplication et la compression. Surtout vendu pour configurer des machines afin qu’elles accueillent les sauvegardes, DataPlatform s’est rapidement accompagné de son propre logiciel de backup : DataProtect. Au fil du temps, DataProtect s’est enrichi de fonctions d’avant-garde comme le remontage directement sur l’appliance des machines virtuelles et bases de données sauvegardées, afin d’en analyser le contenu sans impacter la production, ou pour accélérer leur restauration.
Une marketplace – un portail de téléchargement – a même vu le jour et propose des applications tierces pour exploiter les sauvegardes à des fins d’inventaire, d’analyse ou de déminage, voire pour y ajouter le support de formats tiers, comme les containers, les bases NoSQL ou les données des applications SaaS. On y trouve pêle-mêle un connecteur Splunk, les antivirus SentinelOne, ClamAV, ou encore le module de cyberprotection CyberScan de Tenable.io.
Automatiser le PRA
On y trouve surtout depuis quelque mois le module RunBook, véritable extension de DataPlatform pour synchroniser les contenus de l’appliance avec un espace de stockage en ligne, lequel est paramétré pour relancer l’activité en cas d’incident. C’est lui qui sera finalement intégré au sein de la future version 6.6, afin que celle-ci puisse se présenter comme solution de PRA à part entière.
« Il nous manquait néanmoins la capacité de tout automatiser. Jusque-là, pour étendre ou répliquer le contenu de notre appliance dans un cloud public, l’administrateur système devait commencer par déployer manuellement des machines virtuelles chez AWS, Azure, GCP et consort, puis installer dessus une copie de DataPlatform, puis paramétrer des règles. À présent, ces étapes manuelles ne sont plus nécessaires », indique Christophe Lambert.
Tout s’achète auprès des partenaires de Cohesity : « ce sera à eux de vous proposer des offres de cloud hybride, comprenant notre solution sur site, son extension dans le cloud et la refacturation des instances AWS déployées. »
À date, DMaaS ne permet pas encore de restaurer en ligne des VMs et des bases de données pour les envoyer à une infrastructure IaaS de secours qui saura les exécuter. Christophe Lambert laisse cependant entendre que cette fonction, qui revient à activer l’accès NAS, devrait être disponible au moment du lancement de DataPlatform 6.6.