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PostgreSQL 13.0 : la base de données open source gagne en efficacité
Le projet de base de données open source PostgreSQL, profite d’améliorations de performances avec sa version 13.0 et offre aux utilisateurs des capacités de surveillance améliorées.
Le projet de base de données open source PostgreSQL continue d’améliorer les performances de sa dernière version et offre aux utilisateurs des capacités de surveillance améliorées.
La version 13 de PostgreSQL est devenue généralement disponible le 24 septembre et est la première mise à jour majeure de la populaire base de données open source depuis la version 12 de PostgreSQL, lancée en octobre 2019. Avec PostgreSQL 13, une série d’optimisations doit aider les administrateurs du SGBD à améliorer les opérations.
La nouvelle version comprend également des fonctionnalités qui permettent des gains de performance par rapport aux versions précédentes.
PostgreSQL lui-même gagne en popularité et de nombreux éditeurs tiers, y compris les fournisseurs de cloud public, proposent des interfaces compatibles avec PostgreSQL.
« L’adoption du cloud public et hybride par les grandes entreprises devrait favoriser encore plus l’adoption de PostgreSQL », déclare Carl Olofson, vice-président de la recherche chez IDC.
« Les améliorations de PostgreSQL 13 semblent être principalement axées sur l’efficacité, ce qui peut être important, car le gaspillage des ressources nuit souvent aux performances des bases de données », estime-t-il. « Le large éventail d’améliorations montre l’avantage de développer la technologie de manière ouverte ».
Une série d’améliorations des performances
Parmi les améliorations des performances de PostgreSQL 13, on trouve le travail sur la déduplication B-Tree qui rend les index plus petits et plus performants, indique Jonathan Katz, un contributeur majeur au projet PostgreSQL. La vitesse de recherche serait alors améliorée, surtout dans les index contenant des valeurs répétées.
Cela fournit également une amélioration des performances des tables partitionnées, ce qui doit accélérer les requêtes de données. Il ajoute que pour les personnes qui écrivent beaucoup de requêtes analytiques et utilisent les fonctions agrégées, PostgreSQL 13 accélère les opérations.
De même, la planification des requêtes doit être optimisée via la prise en compte de statistiques étendues.
Jonathan KatzContributeur majeur au projet PostgreSQL
Le concept « d’aspiration » des données est depuis longtemps au cœur de PostgreSQL, ainsi que d’autres bases de données, offrant un moyen pour le SGBD d’aspirer l’espace après la suppression d’une ligne. Avec PostgreSQL 13, le processus d’aspiration est accéléré grâce à une nouvelle approche applicable aux index.
« Les index peuvent maintenant être aspirés en parallèle, ce qui n’était pas une option dans les versions précédentes », déclare Jonathan Katz, ajoutant que si une table a plusieurs index, les index peuvent être aspirés simultanément au lieu d’un à la fois.
Meilleure supervision dans PostgreSQL 13
PostgreSQL inclut depuis longtemps des « code hooks » qui permettent aux développeurs et aux administrateurs de surveiller divers aspects de l’activité d’une base de données.
Dans la mise à jour de PostgreSQL 13, Jonathan Katz indique que ces capacités de surveillance ont été étendues grâce à une série de nouvelles façons de gagner en visibilité sur les opérations de la base de données.
Parmi ces nouvelles fonctionnalités, la requête de surveillance EXPLAIN peut désormais suivre les logs d’écriture. Les Write Ahead Logs (WAL) font partie de l’approche de PostgreSQL en matière d’intégrité des données, en fournissant un journal des données modifiées. La requête EXPLAIN peut maintenant être utilisée pour suivre les statistiques d’utilisation du WAL afin qu’un administrateur puisse comprendre combien de données WAL sont générées à partir d’une commande.
La possibilité de suivre l’utilisation de la commande ANALYZE a également été améliorée, ce qui peut aider un administrateur à comprendre combien de temps il faudra pour collecter des statistiques sur un processus donné.
Le suivi de la progression des backups fait également partie de la mise à jour, avec la possibilité pour les administrateurs de suivre la progression de pg_basebackup, qui consiste en une sauvegarde de base d’un cluster PostgreSQL.
Les principaux contributeurs rappellent tout de même que plusieurs changements peuvent provoquer des incompatibilités avec les précédentes versions de PostgreSQL, dont les releases 8.0, 7.3 et pré-9.1.
Microsoft Azure a déjà indiqué qu’il prendrait en charge les versions supérieures au sein de son service managé Azure Database for PostgreSQL (actuellement en 11.0 et 12.0). De son côté, Google a ajouté le support de PostgreSQL 12 le 21 mai dernier et prend également en charge les versions 9.6 (jusqu’en 2021), 10 et 11. AWS RDS for PostgreSQL est lui comprend les versions 9.5, 9.6, 10, 11 et 12.