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AI appliquée au développement : Ponicode séduit les investisseurs
Business Angels, fonds d’investissement, Bpifrance. La nouvelle entreprise du fondateur de Recast.AI lève 3 millions d’euros et bénéficie d’un prêt de un million. De quoi lancer à l’international son outil d’amélioration du code, actuellement en bêta.
Serial Entrepreneur. Patrick Joubert n’en est pas à son coup d’essai. Après la société de conseils en cloud computing Beamap (revendue en 2014 à Sopra Steria), puis l’usine à chatbot Recast.AI (rachetée par SAP en 2018), il a fondé Ponicode en 2019. Un an plus tard, sa nouvelle aventure lève trois millions d’euros « en seed ».
Ce tout premier tour de table a été mené par Breega, Kima et Plug & Play Ventures, « l’un des fonds d’investissement les plus actifs de la Silicon Valley », souligne fièrement le communiqué officiel.
Une vingtaine de Business Angels ont également participé à cette levée. Preuve de l’excellente réputation de Patrick Joubert.
En parallèle, un prêt d’un million d’euros a été accordé à Ponicode par Bpifrance.
IA appliquée eu code
Ponicode est un de ces nouveaux outils qui appliquent l’IA et le machine learning à la programmation. Sa solution teste les différentes fonctions des programmes pour – dit l’éditeur – décharger les développeurs de tâches fastidieuses.
« Entraînée sur des millions de lignes de codes, cette plateforme génère des tests unitaires et propose des améliorations aux développeurs pour qu’ils livrent un code sans erreur », résume celui qui propose une solution low-code afin de générer des tests unitaires en JavaScript en quelques clics, dans Visual Studio Code.
La première mouture de son produit est sortie en juin 2020 (en bêta publique). Un mois plus tôt, la startup avait intégré le programme de Microsoft, « AI Factory », à Station F.
Ces financements devraient permettre dans un premier temps d’étoffer la R&D de Ponicode puis d’attaquer de nouveaux marchés. L’objectif de Patrick Joubert est de doubler la taille de son équipe en un an (composée actuellement de onze personnes) et d’entamer le déploiement à l’international, « notamment aux États-Unis ».
Sans oublier de passer à la commercialisation officielle à la fin de la bêta publique.
« Au cœur du numérique se trouvent les logiciels développés grâce à des millions de lignes de code. […]. Pourtant les logiciels sont encore trop souvent buggés […]. Ce n’est pas acceptable », tacle Patrick Joubert. « Le code doit faire sa transition vers une qualité irréprochable. […] Nous voulons élever les standards et devenir un acteur majeur de l’évolution des pratiques de développement ». Au regard de ses succès passés, on peut penser qu’il y arrivera.
Où l’on parle de Ponicode sur LeMagIT :
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