nd3000 - stock.adobe.com
Cybersécurité : Accenture cherche à accélérer son développement outre-Manche
L’entreprise de services numériques vient d’annoncer l’acquisition du cabinet de conseil Context Information Security. Celui-ci propose notamment des exercices d’attaque, des tests d’intrusion, et des services d’accompagnement à la réponse à incident.
Accenture vient de s’offrir de quoi renforcer un peu son offre de services de cybersécurité. L’entreprise de services numériques (ESN) vient ainsi d’annoncer le rachat du Britannique Context Information Security. Ce cabinet propose notamment ses services pour la mise en œuvre d’exercices d’attaque (red teaming) et de tests d’intrusion, mais également dans le cadre de réponses à incidents.
Il emploie plus de 250 collaborateurs et dispose de bureaux à Londres, mais également en Allemagne, aux États-Unis et en Australie. Dans un communiqué de presse, Accenture précise que Context compte des clients dans les secteurs des services financiers, des administrations publiques, de l’aéronautique et de la défense, ou encore des infrastructures critiques.
Kelly Bissell, directeur exécutif sénior d’Accenture en charge de son activité sécurité, estime que cette acquisition est une « excellente » opération, apportant « un groupe de professionnels de la cybersécurité hautement compétents dans le monde entier, tout en fournissant des services différenciants aux clients sur le marché britannique ». Surtout, pour lui, cette acquisition est le signal de « la poursuite d’une croissance agressive pour Accenture Security ».
Cette opération s’inscrit de fait dans la continuité d’une opération d’ampleur annoncée début janvier : le rachat de l’activité services de sécurité managés de Symantec à Broadcom. Celle-ci faisait elle-même suite à plusieurs autres, au cours des années passées, entre Déjà vu Security, iDefense, Maglan, Redcore, ou encore FusionX et Cimation.
Et bien sûr, il convient de ne pas oublier dans ce lot le rachat d’Arismore, fin 2016, à l’occasion duquel Accenture s’était offert des compétences précieuses dans le domaine de la gestion des identités et des accès. À la manière d’un Orange, deux ans plus tôt, avec Atheos. Une opération qui avait marqué le point de départ des ambitions de l’opérateur en matière de cybersécurité.
Et l’on peut d’ailleurs être tenté de dresser un autre parallèle dans la stratégie des deux acteurs avec ce nouveau rachat de Context : Orange a tout récemment gonflé ses activités outre-Manche en faisant l’acquisition de SecureData, fort d’une cinquantaine d’analystes et ingénieurs de centre opérationnel de sécurité (SOC), et à peu près autant de chercheurs en sécurité et spécialistes du test d’intrusion, sans compter ses consultants regroupés au sein de sa filiale SensePost.
À l’époque, Michel Van Den Berghe, PDG d’Orange Cyberdefense, voyait dans cette acquisition « une étape décisive du développement d’Orange sur le marché européen de la cybersécurité ».