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Compuware rejoint BMC pour faire passer le mainframe à l’ère DevOps
En rachetant Compuware, le fonds d’investissement derrière BMC veut renforcer les offres mainframes de son champion en y apportant plus de solutions DevOps intégrées.
BMC s’apprête à racheter Compuware, apprend-on dans un communiqué de presse. La transaction n’est pas encore terminée et le montant n’a pas été dévoilé.
Tous deux porteurs d’une vision DevOps, les éditeurs ITSM disposent de produits similaires, mais complémentaires pour faciliter la gestion et le développement depuis des mainframes.
Automatiser la gestion des mainframes
Dans ce processus, BMC compte combiner son offre principale BMC AMI (Automated Mainframe Intelligence), la suite de développement Topaz et la chaîne d’outils CI/CD ISPW de Compuware. Ce rassemblement vise à créer un spécialiste de la gestion informatique capable de répondre à l’ensemble des besoins des clients en matière de cybersécurité, de développement d’applications, d’opérations ou encore de stockage, selon le communiqué.
En clair, il s’agit d’automatiser le plus possible la gestion de l’ensemble des piles technologiques supportées actuellement par des mainframes.
Derrière ce rachat, un fonds d’investissement complète son portfolio. Basé à Houston, BMC appartient à KKR. Celui-là même avait racheté l’entreprise à Brain Capital Private Equity et Golden Gate Capital en 2018 alors que BMC était valorisé 8,5 milliards de dollars. Ces deux fonds possédaient l’éditeur texan depuis 2013 qu’ils avaient acquis pour 6,9 milliards de dollars.
Thoma Bravo, qui avait racheté Compuware en 2014 pour 2,5 milliards de dollars, avait scindé l’activité Mainframe de l’activité APM, alors représentée par Dynatrace. En août 2019, Thoma Bravo a lancé une IPO pour Dynatrace lui permettant de lever 590 millions de dollars.
« L’acquisition de Compuware réunit deux offres technologiques très complémentaires, les meilleures de leur catégorie », déclare John Park, partenaire de KKR dans un communiqué. « Nous pensons que la combinaison de ces deux sociétés créera une plateforme de pointe, de bout en bout, axée sur la stimulation de l’innovation pour nos clients utilisateurs de mainframes dans le monde entier ».
BMC Software maintient le cap
Après une période d’intérim assurée d’avril à octobre 2019 par Bob Beauchamp, c’est Ayman Sayed, l’ancien CPO de CA Technologies, qui a pris la tête de BMC Software. Le dirigeant avait indiqué vouloir développer des solutions basées sur le machine learning et l’intelligence artificielle.
« C’est le moment idéal pour intégrer Compuware dans notre portefeuille alors que le marché traditionnel des mainframes AppDev passe à l’ère DevOps », affirme Ayman Sayed dans le communiqué de presse.
Pourtant, ces équipements historiquement utilisés par les entreprises sont de plus en plus délaissés à l’ère du cloud. L’année dernière, T-Systems avait stoppé son activité mainframe liée aux produits IBM. Big Blue lui-même aurait des difficultés à propulser ses appareils traditionnels qui profitent pourtant de nouveautés.
Cela ne semble pas affecter les projets de BMC. En février 2020, l’éditeur a également entamé l’acquisition de RSM Partners, un spécialiste de la sécurité des mainframes. En parallèle, le spécialiste de l’ITSM continue de pousser son approche de gestion multicloud. De leur côté, les équipementiers, dont IBM, estiment que le mainframe est une bonne porte d’entrée au cloud hybride.