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Couchbase accorde son DbaaS pour le multicloud
Couchbase, l’éditeur d’une base de données open source NoSQL entre sur le marché du DBaaS avec Couchbase Cloud. Les clients pourront choisir d’héberger leurs bases sur Microsoft Azure, AWS et GCP.
Alors que les entreprises se posent la question s’il faut héberger leurs bases de données dans le cloud ou non, les éditeurs s’ouvrent sur ce marché.
Peu importe si le produit répond aux standards SQL ou NoSQL, ils dégainent les uns à la suite des autres leurs offres DBaaS.
En ce début d’année 2020, c’est au tour de Couchbase. Pratiquement dix ans après la fusion de Membase et CouchOne, l’éditeur lance Couchbase Cloud. Disponible en préversion, la solution sera commercialisée à l’été 2020 depuis Microsoft Azure, AWS et Google Cloud Platform un peu plus tard.
Si la base de données NoSQL orientée documents était déjà accessible depuis les places de marché des fournisseurs de cloud public (AWS, Microsoft Azure, GCP et Oracle), l’éditeur adopte une autre approche avec Couchbase Cloud.
Séparer la base de données de la console d’administration
Les utilisateurs peuvent choisir le ou les fournisseurs avec lesquels ils souhaitent déployer leurs clusters Couchbase.
Les clients hébergeront leurs données et le serveur Couchbase à partir de la version 6.5 (disponible depuis janvier 2020) sur un Virtual Private Cloud, tandis que le control plane résidera sur le VPC de l’éditeur.
« Si nous étions présents sur les marketplace des fournisseurs de cloud, certains clients entreprise nous ont fait part de leur besoin de disposer d’une version gérée de Couchbase dans le cloud, associée à une console d’administration », explique François Costes, directeur des ventes Europe du Sud.
Avec les offres disponibles sur les places de marché, l’administration et le déploiement sont à la charge du client. Couchbase Cloud doit apporter la possibilité de gérer les bases de données Couchbase depuis un seul environnement, quels que soient les clouds publics choisis pour les héberger en VPC. C’est d’ailleurs depuis ce control plane que les utilisateurs sélectionnent leurs fournisseurs. Ils pourront déployer automatiquement leurs instances selon la documentation de l’éditeur.
Les retombées de Couchbase Autonomous Operator
Pour faciliter cette approche multicloud, Couchbase utilise la même brique que pour son produit Couchbase Autonomous Operator récemment passé 1.2.2. L’éditeur se sert de l’orchestrateur Kubernetes associé à des containers sur Amazon EKS, Azure AKS ou Google GKE.
Dans sa feuille de route, la société promet d’assurer la haute disponibilité en mode multicloud. Pour cela, les utilisateurs devront créer deux clusters hébergés sur deux clouds différents. Ils bénéficieraient ainsi de la réplication et la synchronisation des données. Les clients auraient accès à la même fonctionnalité avec un cluster sur site et un autre dans le cloud public.
L’environnement d’administration doit permettre de déployer, gérer, mettre à jour et agrandir ou rétrécir des instances Couchbase. Par ailleurs, celui-ci proposera directement des solutions de surveillance et de notifications d’alerte. À cet effet, l’éditeur utilise le système de monitoring open source Prometheus et l’outil de visualisation et d’observabilité Grafana.
Parce qu’il adopte une architecture où la couche de contrôle est séparée du SGBD lui-même, Couchbase affirme que sa solution DBaaS bénéficie d’un haut niveau de sécurité. L’éditeur ajoute qu’il chiffre les bases au repos et pendant le transfert de données, tandis qu’il fournit un outil de gestion des accès basé sur des rôles (RBAC).
Deux modes de paiement au choix
En ce qui concerne les modalités financières, Couchbase se veut transparent. « Les clients sont facturés par le fournisseur de services cloud, ce qui leur permet de négocier directement et de maximiser leurs avantages grâce à des tarifs préférentiels », peut-on lire dans la documentation.
Couchbase ne s’occupe pas de la partie IaaS, mais propose deux modèles économiques. Avec le premier, il facture l’utilisation du control plane à l’heure. Avec le second, il a mis en place un système de crédits à dépenser auprès des fournisseurs de cloud. Si les clients ne consomment pas tous leurs crédits à la fin du mois, ceux-ci peuvent être reportés jusqu’à 12 mois. « Ce système permet d’absorber des pics de charge sans être au paiement à l’heure », considère François Costes.
Un essai de 30 jours de Couchbase Cloud sera disponible. La version Developer Pro pour le développement et les tests doit proposer trois tiers de support (8 à 24 heures de temps de réponse, 10 h/24, 5 jours sur 7) tout comme le mode Entreprise réservé à la production (1 à 12 heures de temps de réponse, 24 h/24, 7 jours sur 7).
Au lancement, Couchbase Cloud sera disponible dans 20 régions cloud desservies par Microsoft Azure et AWS, situées en Amérique du Nord et en EMEA.