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Salaires IT : des rémunérations en hausse et le développement du télétravail
Comme chaque année LeMagIT (associé au niveau européen aux sites Computerweekly et Computerweekly.de) a mené une vaste enquête sur le niveau de rémunération des informaticiens et les grandes tendances emploi et RH, propres aux organisations directement liées au SI.
Il ressort de cette enquête des chiffres globalement positifs avec un salaire moyen s’établissant à 73 000 € brut annuel, en croissance de 7 % par rapport à notre précédente étude.
Reste que si globalement toutes les catégories voient leur salaire augmenter (à l’exception des DSI eux-mêmes) ce sont les architectes (infra, systèmes ou solutions) qui en profitent le plus avec un salaire moyen qui s’établit à 82 000 €, en forte augmentation.
Des carrières linéaires
En termes d’évolution, la plupart du temps la profession est marquée par des carrières assez linéaires. Si les salaires d’embauche dans l’informatique ne sont pas particulièrement élevés, les salaires croissent rapidement après une première expérience puis progressent de manière très régulière. Une exception cependant : le salaire de départ des architectes et des analystes est assez élevé et du coup la progression est un peu moins forte.
Selon votre fonction vous aurez plus ou moins intérêt à intégrer un grand compte. Les postes de direction, de manager et d’architecte sont mieux rémunérés dans les grands comptes, mais les analystes et les informaticiens sont prisés des petites PME.
Une mobilité ciblée
Côté mouvement, sans surprise le niveau de rémunération est le principal moteur de la mobilité interentreprise (pour plus de 37 % des cas). Mais l’amélioration de l’équilibre entre les vies professionnelles et personnelles (pour près de 20 % des répondants) et l’intérêt pour l’acquisition de nouvelles compétences sont également des critères importants (pour plus de 20 % des cas) de mouvement.
Progression du télétravail
Avec retard sur les autres pays de même niveau la révolution « télétravail » est cependant en train d’advenir en France. Quasiment un cadre IT sur 2 est concerné avec au moins un jour par semaine « télétravaillé ». Les dirigeants du SI sont les plus concernés, les managers opérationnels semblent les plus tenus par une présence sur leur lieu de travail.
Les grandes entreprises (1 000+), mais également les TPE (0-99) sont les plus concernées par le télétravail. Les PME sont largement en retard avec à peine 35 % de pratiques régulières.
En 2020 architectes et spécialistes de la cybersécurité seront particulièrement visés.
En pleine transformation digitale des organisations, les Architectes et les développeurs sont de loin les profils les plus recherchés (ce qui explique la forte valorisation de leurs emplois). Ils représenteront plus de 30 % des embauches en 2020. Derrière, les spécialistes de la cybersécurité représenteront 20 % des recrutements, sur un poste particulièrement spécifique…
Une féminisation plutôt souhaitée, mais lente à se concrétiser
Côté diversité de genre, plus de 40 % des entreprises revendiquent désormais un plan spécifique pour favoriser la féminisation de leurs effectifs IT. On observe cependant une disparité forte en fonction de la taille de l’entreprise : plus de la moitié des grands comptes agissent ; moins d’une TPE sur trois dispose d’un plan ! D’un point de vue fonctions, les dirigeants du SI et les analystes sont les professions qui se déclarent les moins féminisées.
Si les choses progressent lentement, une prise de conscience se fait cependant jour : plus de la moitié des effectifs, toute taille d’entreprise et tous métiers confondus, estime que les hommes devraient être plus impliqués pour permettre une meilleure inclusion de personnel féminin.
Pour un informaticien sur deux, une plus grande féminisation des effectifs pourrait ainsi contribuer à réduire les problèmes de pénurie de main-d’œuvre liée au SI.
Point positif : dans la majorité des cas, les décideurs IT interrogés estiment que les femmes disposent, dans les équipes IT, des mêmes opportunités que les hommes et obtiennent un salaire égal à qualification égale. Trois points plus négatifs sont cependant à noter : seuls 12 % des répondants à cette enquête sont des femmes ; dans plus des deux tiers des entreprises, la part des femmes dans les effectifs IT est inférieure à 20 %. Les grands comptes sont les plus ouverts aux femmes.
Analystes et Architectes sont des métiers courus, mais parmi les moins féminisés…