Windows 7 : une facture à plus d’un million d’euros pour le contribuable allemand
L’administration fédérale utilise encore au moins 33 000 PC sous Windows 7, et pas question de les laisser sans mises à jour de sécurité. Mais la facture est salée et connue uniquement en partie.
La migration de l’administration fédérale allemande vers Windows 10 n’est pas finie. Selon nos confrères du Handelsblatt, il reste encore quelques 33 000 PC fonctionnant sous Windows 7. C’est ce qu’a confirmé le ministère de l’Intérieur au groupe parlementaire des Verts. Pour ce parc, la facture va s’élever à environ 800 000 € la première année.
Mais c’est loin de fournir une indication sur l’ampleur réelle de la facture que devra supporter le contribuable allemand. Car le parlementaire Konstantin von Notz a une réserve : selon lui, le gouvernement fédéral n’a pas de vision complète de la situation. Et de déplorer n’avoir pas reçu de données de la part d’autres ministères que celui de l’Intérieur. Autrement dit, pour lui, il est fort probable que « l’étendue du problème est bien plus grande » que ce qui est connu.
Pour mémoire, le support de Windows 7 s’est achevé définitivement mi-janvier, sauf pour les organisations ayant décidé de souscrire aux Extended Security Updates – comme l’ont fait par le passé de nombreuses banques afin de bénéficier de correctifs de sécurité pour leurs distributeurs bancaires sous Windows XP.
Mais le coût de ces mises à jour exclusives est loin d’être faible, et aurait d’ailleurs pu paraître largement rédhibitoire : 25 $ par machine la première année, un prix doublant la suivante, et puis encore la troisième année pour s’y établir à 100 $. Et encore, ce n’est que la facture pour Windows 7 Enterprise ; le prix est doublé pour Windows 7 Pro.
Néanmoins, des factures comme celle que devra supporter l’administration fédérale allemande ont de quoi surprendre. Car Microsoft a multiplié les options permettant de les éviter lorsque la migration n’est pas finalisée.
Ainsi ces mises à jour sont accessibles gratuitement aux clients de sa nouvelle offre de poste de travail en mode service (DaaS), Windows Virtual Desktop, lancée à l’automne.
Plus tôt, Microsoft avait déjà tendu la main aux entreprises rétives à l’idée d’abandonner Windows 7, en leur promettant un support Office 365 ProPlus sur les postes de travail dotés de ce système d’exploitation, avec mises à jour de sécurité étendues. La condition ? Disposer de la Software Assurance sur des souscriptions Windows 10 entreprise ou éducation.
Et puis il faut aussi compter avec les offres du programme Microsoft Managed Desktop, lancées en partenariat avec Dell, HP, DXC, HCL, Computacenter et Accenture/Avanade, en septembre 2018. Un programme qui permet de disposer de postes de travail Windows 10 à l’abonnement avec Microsoft 365 Enterprise. Et qui vise notamment à répondre aux difficultés rencontrées par ses clients pour « suivre le rythme des changements technologiques ».