Appian : des nouveautés à foison
Appian a multiplié les annonces lors de la dernière édition de sa grand-messe européenne. Au programme, intelligence artificielle, RPA, nouveaux connecteurs, ou encore accès simplifié à la gestion du cycle de vie des applications.
C’est auréolé du titre de plateforme plébiscitée qu’Appian a tenu, début décembre, l’étape européenne de sa conférence utilisateurs. L’occasion pour le spécialiste du low-code et de la gestion des processus métiers (BPM) d’avancer une nouvelle version de sa plateforme, référencée 19.4. Celle-ci apporte un nombre conséquent de nouveautés qui font notamment la part belle à l’IA, au RPA et au DevOps.
Il s’agit en particulier de faciliter les développements et le suivi du cycle de vie des applications : « la dernière version d’Appian confirme notre engagement à simplifier les étapes de création d’un logiciel », martèle Malcolm Ross, directeur technique adjoint au sein d’Appian. « Cette volonté de simplicité combinée à la puissance de notre plateforme est ce qui nous permet, comme le stipule la garantie Appian, de terminer le premier projet d’un client en huit semaines ».
Et cela d’autant plus qu’il n’est pas question de passer à côté d’un alignement des étoiles particulièrement favorable. D’ici 2024, les développements low-code représenteront plus de 65 % de l’activité des développements applicatifs, selon Gartner. Et cela notamment parce que le développement de nouvelles applications progresse de manière exponentielle, bien plus vite que ne le fait le nombre de développeurs : selon IDC, de 2018 à 2023, 500 millions de nouvelles applications auront été créées, soit autant qu’au cours des 40 dernières années.
RPA et au-delà
Après un premier pas dans le domaine du RPA avec BluePrism, il y a deux ans de cela, Appian a récemment ajouté deux éditeurs à son AppMarket avec UIPath et Automation Anywhere, le signe de l’intérêt croissant du groupe basé en Virginie pour l’automatisation de la création de bots. Celui-ci apparaît aujourd’hui un peu plus souligné par Robotic Workforce Manager.
Appian parle là de RPA 2.0, avec « la nécessité de faire plus avec le RPA ». Là, il est question d’un suivi du cycle de vie des bots créés, d’une gestion des exceptions, d’une programmation des bots et d’un rapport détaillé de leur activité.
Appian AI n’est pas en reste puisque l’élément qui permet d’intégrer des fonctions d’intelligence artificielle dans les applications en toute fluidité hérite désormais de Google Cloud Translation de manière native – avec donc reconnaissance automatique des langues et traduction dans les apps en mode no-code. Quant à Google Cloud Vision, il permet, dans les applications, d’effectuer de la reconnaissance optique des caractères (OCR).
Ces intégrations dans les applications métiers jouent la carte de la simplicité puisqu’il n’est désormais plus nécessaire de passer par la case authentification des comptes Google Service pour les clients d’Appian AI ayant recours à Google Cloud Vision et aux capacités de traitement du langage naturel.
Health Check est désormais intégré dans chaque application. Le cycle de vie des applications peut ainsi être suivi plus aisément par les développeurs. Il est question d’évaluer les performances et d’assurer la mise à jour des applications, quand c’est nécessaire.
Cet élément de suivi permet ainsi de vérifier la conformité d’une application avec les pratiques de référence et les politiques internes. Il ne s’agit dès lors plus seulement de développement, facilité avec l’approche low-code d’Appian, mais également du suivi de l’intégralité du cycle de vie des applications.
De surcroît, c’est directement depuis la console d’administration qu’Health Check peut être configuré, planifié et exécuté dans l’intégralité des environnements Appian.
Connecteurs pour DocuSign et Google Drive
De nouvelles entités avec intégration en no-code dans les applications font leur apparition. DocuSign signe ainsi son entrée dans l’AppMarket d’Appian. Les interactions avec l’API DocuSign permettent ainsi de façonner des applications supportant la possibilité de créer, gérer et envoyer des documents avec signature électronique intégrée.
Google Drive, le service cloud de stockage et de partage de fichiers de la firme de Mountain View, arrive quant à lui grâce à un plug-in no-code d’Appian dans l’AppMarket. Les développeurs pourront ainsi intégrer dans les applications le partage de fichiers stockés dans le casier numérique de Google. La nouvelle plateforme d’Appian est également compatible avec AWS Signature Version 4, qui permet d’ajouter des informations d’authentification aux requêtes transmises par HTTP.
Enfin, la version 19.4 gagne un nouveau composant répondant au nom champ de balise (« tag » en anglais), ainsi que des options de style supplémentaires (jauges et barres de progression, nouveaux styles pour les boutons avec des icônes associées…). Cela confère aux développeurs la possibilité de mettre un accent visuel sur les interfaces avec en particulier ce nouveau composant de balise. Les balises constituent en effet le moyen idéal pour mettre en évidence des attributs importants dans une interface, tels que le statut de la tâche ou la classification des enregistrements.
Kubernetes et Docker pour demain
La conteneurisation avec Docker et leur orchestration avec Kubernetes ne sont plus qu’à quelques encablures d’Appian. C’est Michael Beckley, CTO et co-fondateur d’Appian, qui l’a confirmé lors d’une table ronde organisée avec un parterre de journalistes, sans toutefois aller jusqu’à détailler une feuille de route.
Il faut dire qu’en bêta, l’éditeur permet d’ores et déjà l’exécution d’Appian dans des conteneurs Docker. Le support dans des environnements de production s’invitera donc dans le futur. C’est probablement l’une des dernières pierres majeures à l’édifice qui jalonnera alors le parcours d’Appian au cours de son voyage dans le paysage low-code débuté il y a maintenant 20 ans.