agsandrew - Fotolia
MDM : Stibo Systems épice son MDM d'une pointe d'analytique et travaille sur l'IoT
L'éditeur danois améliore petit à petit son outil de Master Data Management. Dans la version 9.2, il infuse une dose de Machine Learning et ajoute de l'analytique embarqué avec Sisense. L'avenir sera, quant à lui, au « MDM Edge »
Stibo Systems vient d'annoncer la dernière version de son outil de Master Data Management (MDM).
Stibo Systems a vu le jour il y a quatre ans en tant que division de Stibo A/S, une multinationale danoise fondée en 1794 initialement dans l'imprimerie.
Dans le cadre de cette version 9.2, le MDM améliore ses capacités d'apprentissage statistique (Machine Learning) pour faciliter la gestion des données venant de multiples sources. La mise à jour s'enrichit également d'une intégration avec la plate-forme analytique de Sisense.
Bien que le terme MDM ne soit plus aussi souvent utilisé dans ces années de Big Data, Gene Leganza, directeur de la recherche chez Forrester, rappelle que le MDM est plus que jamais pertinent.
« Toutes ces histoires d'entreprises qui font des choses innovantes avec leurs données et avec l'analytique ont ouvert les yeux des chefs d'entreprise. Tout le monde comprend à présent qu'il y a une valeur cachée dans les données et qu'elle doit être exploitée », ajoute Gene Leganza. « Pour les retardataires - et il y en a beaucoup - l'enthousiasme pour la donnée signifie généralement qu'ils vont commencer par la gouvernance des données et du MDM ».
Dans ce cadre, la simple collecte de données ne suffit pas. Pour Gene Leganza, toute stratégie analytique est un mécanisme de type « garbage-in, garbage-out » (« déchet en entrée, déchet en sortie »). Pour lui, la fiabilité et la qualité des données n'ont jamais été aussi importantes. Et c'est parce qu'il permet de garder la donnée propre et utilisable que le MDM joue un rôle clé.
En ce qui concerne Stibo Systems, Gene Leganza constate qu'au cours des dernières années, l'éditeur a considérablement renforcé ses capacités MDM. Forrester l'a d'ailleurs inclus dans son Forrester Wave du Q1 2019 des systèmes MDM, pour lequel il a été classé dans les "contenders".
L'analyste souligne que cette évaluation n'incluait pas les fonctionnalités de la nouvelle version 9.2. Mais l'ajout du Machine Learning pour améliorer la qualité des données et la gouvernance est une chose, note Forrester, que les clients attendent.
« Cette nouvelle version [...] devrait bien les faire progresser », prévoit Gene Leganza.
MDM
De son côté, Doug Kimball, VP stratégie chez Stibo Systems, explique que ses clients MDM peuvent connecter et croiser des données qui viennent de plusieurs systèmes dans leur organisation. Par exemple, une entreprise peut faire correspondre les clients, les boutiques et les produits et savoir où se vendent ces produits par localisation, illustre-t-il.
Un des intérêts majeurs du MDM reste la gouvernance des données, qui permet la traçabilité de celles-ci, ainsi que la conformité réglementaire. La plate-forme Stibo Systems gère des données d'où qu'elles viennent - qu'il s'agisse d'une base de données, d'un data lake, d'un système ERP ou de n'importe quoi d'autre, vante Doug Kimball.
« Nous nous chargeons de la déduplication, du recoupement des données, de la vérification des adresses et de tout ce qui rend les données bonnes et utilisables ».
Améliorations de la 9.2
Dans la version 9.2, Cassandra est à présent une option alternative aux bases Oracle.
Stibo Systems a également un partenariat avec Sisense pour proposer de l'analytique intégrée. Il est par exemple possible de créer des visualisations de données et des aperçus exploitables qui s'intègrent efficacement dans l'expérience l'utilisateur, affirme Doug Kimball.
La nouvelle version comprend également une application, appelée Smartsheet, destiné à rapprocher le MDM d'Excel.
Stibo Systems travaille également sur le « MDM at the edge », dixit Doug Kimball. « Nous tenons compte du fait qu'il y a tous ces nouveaux appareils - montres intelligentes, réfrigérateurs connectés, balises - qui génèrent des données supplémentaires qu'il faut aussi maîtriser », dit-il. « Les données sont de plus en plus côté "edge", au lieu d'être dans les dépôts traditionnels ».