DataCore promeut son SDS en solution d’hyperconvergence
Le système de stockage SANsymphony 10 se mue en HvSAN, une version dédiée aux hyperviseurs de VMware et Microsoft. Dans la foulée, DataCore met lui-même à son catalogue des matériels équipés de tous ces logiciels.
DataCore décline ces jours-ci son SDS SANsymphony 10 en une version HvSAN qui s’installe directement sur les clusters de machines virtuelles VMware et Microsoft Hyper-V, pour les transformer en infrastructure hyperconvergée. Dans le même temps, l’éditeur propose même, via le grossiste Unicom, des infrastructures hyperconvergées basées sur HvSAN, vSphere ou Hyper-V et des serveurs Dell.
Enfin, il lance le service de monitoring en ligne DataCore Insight Services (DIS) qui, à l’instar du logiciel InfoSight de HPE, utilise de l’intelligence artificielle pour déclencher automatiquement des processus d’administration ou de maintenance. DataCore entérine ainsi une stratégie annoncée en exclusivité au MagIT en avril dernier.
Au niveau des licences, DataCore confirme sa volonté de facturer ses logiciels au To utilisé : une entreprise paiera le même prix si elle exploite cent copies de HvSAN/SANsymphony gérant 1 To chacune que si elle ne dispose que d’une seule copie en charge de 100 To.
Précisons qu’un SDS (Software Defined Storage) tel que SANsymphony a pour fonction principale de simuler une baie de stockage SAN sur un pool de serveurs. Le terme d’hyperconvergence fait quant à lui référence à un cluster de machines virtuelles qui utilise un SDS.
Un SDS qui accélère les accès disques d’ESX et Hyper-V de 500%
Dans le détail, HvSAN (Hyperconverged virtual SAN) correspond à la mise à jour PSP 9 de SANsymphony 10. A terme, le nouveau nom devrait se généraliser. Cette mise à jour intègre principalement le chiffrement a postériori des données en AES-256, un système plus efficace de vérification des réplications de données entre deux clusters et une meilleure intégration des VVOLs, à savoir des unités de stockage LUN virtuelles dans la nomenclature VMware.
Cette dernière fonction, en particulier, permet d’ajouter à l’infrastructure hyperconvergée des tiroirs de disques externes pour augmenter la capacité de stockage sans nécessairement ajouter de nouveaux nœuds de calcul. DataCore précise bien que, dans ce cas, le stockage externe sera vu comme s’il s’agissait de stockage interne. Les solutions de stockage déjà validées sont les tiroirs de disque de marque Lenovo, Intel et Western Digital.
Selon DataCore, cette gestion des VVOLs, de concert avec les fonctions habituelles de SANsymphony concernant la mise en cache, l’auto-tiering et l’envoi en parallèle des requêtes, permettrait de multiplier par 5 la vitesse d’accès au stockage, comparativement à un cluster traditionnel de machines virtuelles.
D’autres améliorations sont plus cosmétiques. L’interface d’administration a été remplacée par une console HTML5 plus intuitive, des fonctions de refacturation à l’usage apparaissent et, bien entendu, un installateur automatique pour clusters vSphere ou Hyper-V fait son apparition.
En revanche, cette version-là n’intègre pas encore le chiffrement à la volée des données, la déduplication ou encore la compression des données, comme évoqués dans notre article d’avril.
Précisons que l’outil en ligne What Matrix qui compare toutes les solutions de SDS et d’hyperconvergence (en l’occurrence un bundle virtualisation de serveurs + SDS), classe le logiciel de DataCore au second rang de son classement, juste derrière Nutanix, plus riche en fonctions, et devant Datrium DVX ou VMware vSAN, qui ont moins de services de fichiers.
Deux modèles d'infrastructures hyperconvergées
Baptisées HCI-Flex, les appliances hyperconvergées de DataCore existent pour l’heure en deux modèles. Le premier, au format rack 1U, comprend un processeur Xeon de 8 ou 12 cœurs, avec 64 ou 128 Go de RAM. Il existe en deux versions : une hybride, avec 3 ou 6 disques durs de 2,4 To (soit de 7,2 à 14,4 To bruts) avec un cache sur SSD de 960 Go, et une Full Flash avec 4 ou 8 SSD de 960 Go (soit 3,84 ou 7,68 To bruts). Les prix s’échelonneront de 25 000 à 40 895 dollars.
La modèle au format rack 2U contient quant à lui un Xeon à 22 cœurs et de 192 à 384 Go de RAM. La version hybride propose 11 disques durs de 2,4 To (26,4 To bruts) avec un cache sur SSD de 960 Go, et la version Full Flash dispose de 16 disques SSD de 960 Go (15,36 To bruts). Les prix annoncés vont de 68 745 à 79 950 dollars.
Outre des serveurs Dell EMC, DataCore précise que ses HCI-Flex pourraient rapidement être proposées sur des machines Lenovo ou SuperMicro. On ignore cependant si cette affirmation signifie que le grossiste Unicom assemblera de telles configurations, ou si l’éditeur évoque des contrats en cours de signature avec d’autres intégrateurs.
Enfin, les clusters pourront comprendre de 2 à 64 nœuds HCI-Flex.