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Gestion de contenus : Alfresco sort un service clef en main de migration vers le cloud

Avec ses nouveaux services de migration vers le cloud, Alfresco promet de migrer les gros déploiements ECM sur site et les contenus hébergés sur certains services concurrents - comme Google Drive - vers son ECM en mode SaaS en cinq semaines.

Un nouveau service de migration vers le cloud d'Alfresco vise à transférer les contenus - souvent complexes - stockés dans des référentiels sur site vers sa plate-forme SaaS.

L'éditeur d'ECM et de gestion des processus métier (BPM), basé à Boston, affirme que ce process, structuré et sur cinq semaines, diminue drastiquement les risques des projets de migrations depuis de ce qu'il appelle désormais les « plateformes obsolètes » de gestion de contenus (comprendre, « sur site »).

Les entreprises prêtes pour l'ECM cloud

L'ECM est l'un des derniers secteurs de l'IT B2B à passer au cloud, en grande partie à cause des problèmes de latence et de sécurité que de nombreuses entreprises craignent quand on touche à leurs contenus (et aux grands dépôts documentaires qui les gèrent).

Mais comme pour le HCM (ou l'ERP), la gestion de contenu semble atteindre aujourd'hui un point d'inflexion. Les grandes entreprises sont prêtes à migrer vers le cloud. C'est en tout cas ce que croit percevoir Alfresco.

Son Migration Service, dévoilé le 16 juillet, formalise les processus de migration vers le cloud, analyse en substance Alan Pelz-Sharpe, fondateur de Deep Analysis.

« Mettre en place une stratégie, un programme et une méthodologie appropriés autour de [la migration du contenu vers le cloud] est la grande nouveauté », souligne-t-il. « Il existe des dizaines de milliers de systèmes ECM, et ils ne font pas tous très bien le travail. Mais les gens y ont investi beaucoup d'argent. [...] Ces ECM sont compliqués. Il est difficile de les déplacer. Et le coût, le risque et la complexité dissuadent beaucoup d'entreprises de changer », constate l'analyste. « Elles veulent migrer, mais elles ont trop peur de bouger ».

Logiciels et conseil

Le service de migration d'Alfresco s'appuie sur une boîte à outils avec des tableaux de bord, de l'analytique et des connecteurs. La suite est évolutive avec des fonctionnalités automatisées pour la découverte, l'audit et la validation des données provenant de plusieurs référentiels. Ces outils peuvent s'interfacer à des outils tiers de classification et de catégorisation supplémentaires.

Alfresco propose également des consultants « expérimentés » dans la planification et la réalisation de migrations à grande échelle.

Alfresco vend son programme de migration en cinq semaines comme un processus « ayant fait ses preuves sur le terrain » dans lequel il gère la migration, l'accompagnement et la formation des employés pour l'utilisation de sa plate-forme cloud. Mais les entreprises peuvent aussi décider d'utiliser les outils elles-mêmes.

« Nous avons aidé beaucoup de clients à migrer dans le passé. Nous voulions rendre cette migration reproductible », explique Paul Hampton, directeur marketing produit chez Alfresco. « Nous avons appris un certains nombre de règles avec ces différents déploiements cloud de très grande envergure depuis les ECM sur site [...] Ce que nous faisons aujourd'hui, c'est proposer "un couteau Suisse" qui compile ces bonnes pratiques ».

Les ECM sur site en ligne de mire

Avec ce service, Alfresco vise ses utilisateurs sur site mais aussi les entreprises clientes de systèmes concurrents comme Documentum (OpenText), Google Drive, Content Manager et FileNet (IBM), ou SharePoint (Microsoft).

Dans la course au cloud, Alfresco s'attaque plus directement à l'un de ses principaux compétiteurs, OpenText, qui vient de se lancer dans une stratégie tout feu tout cloud.

Alfresco cible aussi Google Drive, un espace de stockage cloud que certaines entreprises utilisent pour la gestion de contenu mais qui n'est pas un vrai ECM. Alfresco veut donc aussi gagner des clients qui sont déjà dans le cloud (celui des autres) et pas simplement séduire ceux sur site.

« Beaucoup de gens déposent des fichiers et utilisent des choses comme Google Drive en guise de système de sauvegarde », constate Alan Pelz-Sharpe. « Si vous êtes Google, vous allez dire que Drive est idéal pour cela. Mais la plupart des gens vous diront le contraire ».

Contacté par SearchContentManagement (groupe TechTarget, également propriétaire du MagIT), Google n'a pas souhaité commenter cette affirmation.

Quoiqu'il en soit, alors que de plus en plus d'entreprises seraient prêtes sur le papier à faire le grand saut vers le cloud, beaucoup ne le font toujours pas. Il est donc difficile de savoir quel succès aura le programme d'Alfresco.

« Beaucoup de déploiements ECM sont sur site et le resteront pendant encore de nombreuses années », prédit Alan Pelz-Sharpe.

Le prix de la migration est confidentiel mais suit une grille déterminée qui varie en fonction de la taille du projet, explique Alfresco.

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