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OpenText approfondit son partenariat avec Google autour d'Anthos

OpenText investit de manière préférentiel dans le support de Google Cloud à la suite de l'introduction du nouvel environnement de conteneur Anthos cette année.

Le spécialiste de l'ECM OpenText souhaite que ses clients soient libres d'héberger leurs applications et leurs données dans n'importe quel cloud. Dans cette optique, OpenText vient d'approfondir son partenariat avec Google Cloud.

C'est à sa conférence OpenText Enterprise World, qui se tient actuellement à Toronto, que l'éditeur a sorti des versions conteneurisées de Content Server, Documentum, InfoArchive et Archive Center pour Google Cloud Platform.

L'une des raisons de l'approfondissement de ce partenariat stratégique - lancé il y a sept mois - est en grande partie due aux nouvelles capacités de construction d'architectures hybrides qu'introduit Anthos, explique Savinay Berry, vice-président senior des services cloud chez OpenText. Cette évolution de Google répondrait aux besoins des clients d'OpenText, qui tendent eux aussi vers des intégrations entre sur site et cloud.

« C'est tout à fait conforme à la vision d'OpenText, le cloud hybride est vraiment là où vont la plupart des [clients] ; le pur cloud public pur n'est pas le choix de ces organisations », confirme Michael Woodbridge, analyste Gartner. « Le cloud hybride est plus probable, surtout pour ces systèmes d'enregistrement dont OpenText est un fournisseur clé ».

OpenText parie gros sur Google

Alors que certains éditeurs d'applications aiment diversifier leurs alliances entre Amazon, Google et Microsoft, Savinay Berry assure que Google est le partenaire privilégié d'OpenText. OpenText concentrera donc ses ressources de développement prioritairement sur son propre cloud et sur Google Cloud.

L'un des développements consistera en une nouvelle configuration de reprise après sinistre dans laquelle les applications et les données hébergées dans le cloud privé OpenText pourront être sauvegardées sur Google Cloud (une fonctionnalité dont certains clients OpenText peuvent avoir besoin pour se conformer aux réglementations). Une autre nouveauté sera un cadre standard de niveau de service (SLA) négociés par OpenText avec Google, notamment pour garantir la disponibilité.

« Nous voulons offrir à nos clients la possibilité de déployer [OpenText] partout où ils le souhaitent, que ce soit dans notre cloud ou que ce soit sur AWS, Azure ou Google Cloud Platform », ajoute Savinay Berry. « Mais nous voulons aussi avoir une relation plus forte et plus étroite avec Google afin de pouvoir fournir un SLA unique à nos clients pour le service que nous leur livrons ».

Cela ne veut pas dire qu'OpenText renonce à son cloud privé, non plus. Savinay Berry souligne que l'éditeur réalise aujourd'hui près d'un milliard de dollars de revenus dans son cloud, qui se compose concrètement de 37 centres de données dans neuf pays différents.

L'AI fait également partie du plan

L'approfondissement du partenariat entre OpenText et Google aboutira également sur l'intégration de l'IA et du Machine Learning de Google dans les verticaux spécifiques d'OpenText.

OpenText commencera ce chantier avec les secteurs des services financiers, des médias et du divertissement, de la santé et du secteur public.

OpenText dispose de ses propres outils d'IA (Magellan), mais pour Lane Severson, analyste Gartner, l'idée générale des éditeurs d'applications est d'offrir le choix entre différents fournisseurs pour personnaliser les algorithmes d'apprentissage statistique en fonction de leurs workflows de contenus et de leurs applications métier.

« Les éditeur de plates-formes de gestion de contenus se rendent compte que la variété de ces contenus nécessite aussi une variété d'outils d'IA », ajoute Lane Severson. « L'outil que vous utilisez pour un contenu textuel est très différent de celui que vous utiliseriez pour un objet audio, vidéo ou des images ».

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