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Ce qu’apporte le nouveau « PCoIP Ultra » de Teradici
Teradici continue de mettre l'accent sur les cas d'utilisation haut de gamme, avec notamment désormais le support du codec H.264 et de l'encodage matériel avec les produits Nvidia.
Teradici a récemment présenté une nouvelle version de son protocole PCoIP, dite « PCoIP Ultra ». Et celle-ci ne manque pas d’attrait pour les applications les plus consommatrices de ressources graphiques, avec notamment le support des contenus 4K/UHD à 60 trames par seconde (au lieu de 30 fps), la mise à profit les processeurs multi-cœurs – avec le support des jeux d’instruction AVX2 – pour les traitements de mise à l’échelle, ou encore le support de nouveaux codecs, dont H.264/HEVC.
En coulisses, l'architecture a fait l'objet d'une refonte majeure pour passer d’une exploitation des instructions SSE2 (Streaming SIMD Extension 2) des processeurs à celle des instructions SSE4 et AVX. Le début en pixels s’en trouve multiplié par quatre. Les goulots d'étranglement ont été éliminés et l’élasticité a augmenté – historiquement, la gestion du parallélisme limitait les possibilités d’extension de l’environnement par ajout de CPU supplémentaire ; ce n’est plus le cas.
Mais le changement le plus significatif en termes de produit est sans doute la décision de prendre en charge les codecs et le matériel tiers en plus des offres existantes, avec en particulier le support du codec H.264 et de l’encodage avec les équipements Nvidia.
Le codec H.264 a été conçu pour de la compression vidéo, pas pour le déport d’affichage. Son support désormais omniprésent par les processeurs graphiques a conduit à une augmentation de son utilisation dans les protocoles de déport d’affichage, mais elle présente de nombreuses limitations. L’encodage H.264 est utilisé est présenté comme « sans perte visible ». Teradici revendique là une fidélité des couleurs et des textures remarquables.
Teradici est, en raison de son architecture, probablement le mieux placé pour offrir un canal de 10 bits ou plus ; un besoin croissant des secteurs des effets visuels et des médias. Teradici ayant toujours été l'un des rares acteurs de niche sur ces marchés, ses produits ont traditionnellement été configurés de manière à privilégier la qualité plutôt que la limitation de la consommation de bande passante.
Tout en supportant les codecs génériques et tiers pour les masses mais aussi en améliorant ses propres méthodes plutôt sophistiquées, Teradici peut maintenant répondre à un plus grand nombre de cas d'utilisation. Et cela d’autant plus qu’il revendique également un traitement particulièrement précis des textes, afin d’éviter les écueils traditionnels de l’anti-aliasing.