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Allianz amorce l'évolution de son offre d’assurance cyber
L’assureur se prépare à étoffer sa gamme en segmentant notamment son offre suivant le chiffre d’affaires des PME qu’il vise. Et de commencer par une formule dédiée aux entreprises réalisant moins de 25 M€ par an.
Allianz France revient à la charge. La compagnie d’assurance vient d’annoncer une nouvelle gamme d’assurances du risque cyber, segmentées notamment selon l’importance de l’activité, mais également, assure-t-elle, « la typologie des risques des entreprises ». Pour en juger, il faudra toutefois attendre un peu.
Car pour l’heure, cette nouvelle gamme se limite à une offre, dite Cyber 25, « destinée aux PME qui présentent des risques de sécurité informatique standards et un chiffre d’affaires inférieur à 25 M€ ». Selon Allianz France, cette offre « se différencie sur le marché grâce à sa solution d’indemnisation comprenant une remédiation immédiate, via une plateforme accessible 7j/7 ».
En fait, à de nombreux égards, cette nouvelle offre rappelle surtout celle lancée par la compagnie fin 2017 sous le nom Extension Cyber Risques.
Cette garantie était ainsi déjà assortie d’un service d’assistance, développé avec Phonesec – aujourd’hui devenu Guardea –, pour accompagner les entreprises dès le début de la crise, en apportant notamment un diagnostic sur la nature de l’attaque dont elles sont victimes, mais également des conseils sur les actions à réaliser pour limiter la propagation de la crise et lancer les travaux de remédiation. Cette approche ne manquait pas de rappeler celle de Generali, qui s’était associé un peu plus tôt à Engie Ineo et Europ Assistance.
Avec ce qui constitue donc la première offre d’une gamme appelée à s’étendre, Allianz joue la carte de la simplicité et n’exige ainsi qu’assez peu de ses clients : « filtrage des flux entrants et sortants des systèmes informatiques de l’entreprise et présence d’un dispositif efficace de sauvegarde des données ». Dans le détail, la compagnie précise un peu ses conditions : un « pare-feu paramétré », un « anti-virus à jour », un filtre « anti-spam activé » et « une procédure de gestion des droits et des mots de passe ».
Mais la notion de « risques standards » et certaines exclusions peuvent interroger, comme « tout défaut de conception, d’architecture ou de configuration du système informatique de l’assuré », ou encore « tout défaut d’entretien ou de maintenance des systèmes informatiques de l’assuré ».
La souscription se fait notamment sur la base d’un questionnaire, mais pour mémoire, Allianz s’est associé à Cyence pour mieux évaluer les risques de ses clients. La jeune pousse fondée en 2014 a tout juste été rachetée par Guidewire Software pour rien moins que 275 M$. Cet éditeur compte, par ses clients, des assureurs tels qu’Aviva, Beazley, Hiscox, ou encore Zurich.