StorageCraft sait désormais sauvegarder les clusters Hyper-V des PME

La solution ShadowXafe 2.0 de l’éditeur ajoute au support de VMware celui de l’hyperviseur de Microsoft. L’enjeu est de proposer la plus grande richesse fonctionnelle, avec aussi un redémarrage en cours de restauration, ou encore un service de PRA en ligne.

La nouvelle version 2.0 du logiciel de sauvegarde ShadowXafe de StorageCraft est désormais compatible avec les machines virtuelles exécutées par Hyper-V. Lancé en août 2018 à la suite de ShadowProtect qui ne savait protéger que les serveurs physiques, ShadowXafe n’était jusqu’ici adapté qu’à VMware.

« Près de 50 % de notre clientèle est composée d’ESN qui utilisent ShadowProtect et ShadowXafe pour bâtir des offres de sauvegarde au-dessus de leurs services d’infogérance pour TPE et PME. Il se trouve que ces ESN proposent de plus en plus souvent des serveurs virtualisés sous Hyper-V. Il tombait donc sous le sens de proposer une version compatible avec ce système », indique au MagIT.fr Florian Malecki, directeur produit chez StorageCraft.

En plus des machines virtuelles, ShadowXafe sauvegarde aussi les machines physiques, avec une interface un peu plus moderne que celle de ShadowProtect. Il présente surtout l’intérêt d’être accessoirement livré en bundle avec les NAS OneXafe de StorageCraft pour constituer une appliance de backup tout-en-un OneXafe.

« Notre enjeu est de proposer une solution avec toutes les options imaginables, car la principale difficulté des entreprises est de multiplier les logiciels de sauvegarde pour couvrir leurs différents cas d’usage. »

« Il est possible de sauvegarder des serveurs, des PC, en virtuel ou en physique, sur n’importe quel espace de stockage avec la version autonome de ShadowXafe, ou sur notre appliance dans laquelle nos clients peuvent ajouter eux-mêmes des disques durs au tarif qui leur convient. Nous proposons aussi d’archiver une copie des backups sur site distant, sur un cloud public ou encore sur notre propre cloud privé  », argumente Florian Malecki.  

Redémarrer sur des VMs alors qu’elles sont en cours de restauration

Il met également en avant deux facultés de restauration pour VMware et Hyper-V qui devraient différencier ShadowXafe de ses principaux concurrents Veeam et NetBackup. 

« Lors d’une restauration, notre technologie VirtualBoot est capable d’envoyer vers le serveur de secours les premiers secteurs d’une machine virtuelle afin de démarrer dessus dans les plus brefs délais, avant même que toutes les données qu’elle contient aient eu le temps d’être téléchargées. »

En l’occurrence, il s’agit d’installer au préalable sur la machine-cible un agent – le même qui sert à envoyer les sauvegardes vers une baie de disques et qui s’interface avec le système de snapshot de l’hyperviseur. Cette fonctionnalité, qui permet un retour en production dans les plus brefs délais, repose néanmoins sur un format de sauvegarde particulier, qui n’est pas compatible avec celui qu’utilise le logiciel historique ShadowProtect.

En clair, les PME qui se servaient jusqu’ici de ShadowProtect, pour sauvegarder une à une leurs machines virtuelles Hyper-V, et qui souhaiteraient à présent basculer sur ShadowXafe, pour les protéger toutes ensemble depuis l’hyperviseur, devront garder les deux logiciels. Du moins durant le délai réglementaire de conservation des anciennes sauvegardes, lequel peut souvent aller jusqu’à sept ans.

« Cette impossibilité de restaurer depuis un logiciel les sauvegardes effectuées avec un autre, est commune à toutes les solutions du marché », se défend Florian Malecki.

Il ajoute qu’il existe des solutions tierces pour convertir les sauvegardes d’un format à l’autre. « Mais leur prix est prohibitif. Il coûte bien moins cher d’acheter une licence perpétuelle de ShadowProtect pour conserver ses sauvegardes à côté de celles effectuées par ShadowXafe », dit-il, sans toutefois évaluer le prix des deux espaces de stockage nécessaires.

Du PRA depuis le cloud en option

L’autre possibilité de restauration originale proposée par StorageCraft est un service de DRaaS (Disaster Recovery as a Service), c’est-à-dire un PRA directement depuis son cloud.

« Moyennant une licence Premium pour ce service, nous sommes en mesure de déployer en ligne des serveurs virtuels d’après les sauvegardes », assure Florian Malecki. Il indique que ce service cloud repose sur les deux datacenters de l’éditeur, l’un à Dublin, l’autre à Francfort, lesquels auraient obtenu toutes les certifications exigées en France pour un PRA, dont des certifications de grade militaire et de pen test.

Les logiciels et services de StorageCraft étant majoritairement revendus par des sociétés de services qui les packagent dans leurs offres, leurs prix ne sont pas publics. Néanmoins, une PME pourra acquérir directement une licence perpétuelle de ShadowXafe au prix de 780€ HT pour deux à six sockets dans le serveur physique où se trouvent les données à sauvegarder.

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