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Veeam baisse le coût des plans de reprise d’activité avec VAO v2
Destiné à valider, à automatiser et à documenter la restauration de machines virtuelles depuis des sauvegardes, Veeam Availability Orchestrator 2 permet de relancer la production après un sinistre sans avoir dû mobiliser des serveurs de secours.
Veeam lance Veeam Availability Orchestrator v2 (VAO 2) pour que les entreprises puissent bénéficier d’un Plan de Reprise d’Activité après sinistre (PRA) depuis les sauvegardes stockées à faible coût sur des baies de disques plutôt que depuis des copies en attente sur des serveurs hors de prix. Ce logiciel, qui se greffe par-dessus la solution de sauvegarde de l’éditeur, remet en route les machines virtuelles en panne avec un moteur d’orchestration tout automatisé et censé être facile à utiliser.
« Jusqu’ici, les entreprises n’avaient que deux options pour faire redémarrer leur production après un sinistre et aucune des deux n’était satisfaisante », a lancé Danny Allan, en charge de la stratégie produit chez Veeam, lors de l’événement annuel Veeam ON qui se tient cette semaine à Miami.
« Soit les entreprises stockaient ailleurs que dans le datacenter une copie de leurs machines virtuelles prêtes à l’emploi, ce qui coûte très cher pour des VMs dont on espère n’avoir jamais à se servir. Soit elles les régénéraient manuellement à partir de sauvegardes, ce qui pose un problème de délai, car il faut leur faire passer une batterie de tests avant d’être sûr qu’elles soient aptes à supporter l’activité. Pire, ce type de restauration, fait généralement dans l’urgence, ouvre la porte à toutes les erreurs humaines possibles », ajoute-t-il en indiquant que plus un service reste en panne longtemps, pires sont les conséquences économiques pour une entreprise.
Disponible dès à présent, VAO v2 industrialise le PRA à partir des sauvegardes pour éviter les erreurs humaines. Capable de restaurer les VM en quelques minutes à peine, il serait pratiquement aussi efficace que les copies prêtes à l’emploi sans pour autant mobiliser des serveurs en amont.
Industrialiser les PRA depuis les sauvegardes
Dans le détail, Veeam Availability Orchestrator v2 se propose de piloter le logiciel de sauvegarde et restauration Veeam Backup & Replication en suivant tous les processus qu’un administrateur système aura au préalable défini pour son PRA. Le logiciel peut ainsi détecter tout seul l’incident et demander au serveur de sauvegarde Veeam, via sa fonction Instant VM Recovery, d’extraire les VMs les plus importantes, enregistrées à telle date, pour aller les déployer sur tels serveurs, éventuellement des machines virtuelles sur un cloud privé qui ne seront activées qu’à ce moment-là et qui n’auront rien coûté jusqu’alors.
Le logiciel se présente sous la forme d’une console qui permet à la fois de définir toutes les étapes et de surveiller qu’elles s’accomplissent correctement. Les machines virtuelles « importantes » peuvent être des groupes définis dans la console de supervision des sauvegardes Veeam ONE Monitor avec laquelle VAO sait communiquer.
Une fois que toute la procédure de mise en route s’est déroulée, VAO 2 effectue différents tests sur chaque VM. Ceux-ci vont du « ping » de son adresse réseau, jusqu’à la vérification de chacun des accès qu’elle est censée avoir : DNS, SQL, Sharepoint, etc.
Selon les informations que LeMagIT a pu obtenir, Veeam plancherait sur un moteur de Machine Learning qui améliorerait la détection des VMs défaillantes, aussi bien pour déclencher le PRA que pour vérifier s’il fonctionne correctement. Aucune date n’est cependant communiquée.
Auditer et valider les PRA
Mais l’intérêt de Veeam Availability Orchestrator v2 est surtout de valider le PRA en amont. D’une part, il génère des rapports sur ce qu’il va faire afin que son activité puisse être auditée.
« La phase de documentation est absolument essentielle. A cause du RGPD qui demande de suivre ce qui se passe. Le danger avec les réplications et les PRA, est qu’une entreprise peut rapidement se retrouver avec des données éparpillées sur différents sites », fait remarquer Daniel Fried, désormais directeur général de la branche EMEA chez Veeam.
D’autre part, il fournit une plateforme de simulation pour tester l’efficacité du PRA. Cette fonction permet de programmer les simulations à des moments précis qui déploieront des VMs dans des bacs à sable (des DataLabs dans le jargon de Veeam).
VAO se sert de ces Datalabs pour vérifier que les applications fonctionnent comme elles devraient. En effet, l’objectif d’un PRA étant d’apporter le minimum nécessaire pour maintenir une activité, en attendant que les serveurs de production soient réparés, il se peut que l’administrateur système ait oublié de restaurer une VM importante (une base de données par exemple) parmi celles qu’il choisit d’extraire de la sauvegarde.
Par ailleurs, VAO intègre dans son interface les consoles de communication de chaque VM, de sorte qu’il soit possible de leur envoyer des commandes ou de lire leurs messages d’erreur sans quitter l’environnement.
Les revendeurs Veeam incités à se transformer en hébergeurs de PRA
Il est à noter que VAO n’est pour l’heure capable de restaurer des VM que sur un cluster VMware vSphere. Pas question donc de se servir du logiciel pour construire un PRA avec un cloud public. Selon Veeam, le site de PRA idéal est celui d’un revendeur qui propose lui-même de l’hébergement.
« Aujourd’hui, en France, 25 % de nos revendeurs proposent de l’hébergement. Cette proportion augmente de 16 % par an. Pour eux, VAO 2 présente l’opportunité commerciale de proposer à leurs clients du PRA peu cher, car toutes les données de secours sont sur des baies de stockage secondaire, alors que d’ordinaire un PRA nécessite de payer pour des serveurs qui ne font qu’attendre », commente Gilles Pommier, en charge des réseaux de distribution pour la zone EMEA de Veeam.