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Ransomware : Altran anticipe un impact marginal sur son exercice
L’entreprise de services numériques a profité de la publication de ses résultats du premier trimestre pour évoquer l’impact de l’infection par rançongiciel dont elle a été victime en début d’année.
Fin janvier, Altran reconnaissait être la victime d’un ransomware, faisait état d’une « cyberattaque affectant ses opérations dans certains pays européens ». Un mois plus tard, l’entreprise de services numériques (ESN) indiquait poursuivre ses efforts de remédiation, tout en assurant que la procédure engagée approchait alors de son terme. Aujourd’hui, Altran affiche une posture plus assurée et l’affirme : « cet incident a été entièrement résolu en un mois ».
Dans un communiqué de presse à l’occasion de la publication de ses résultats financiers du premier trimestre 2019, l’ESN explique que l’évaluation de l’impact financier de l’épisode « est en cours de finalisation ». Mais elle avance tout de même une fourchette : « entre 12 et 14 M€ » sur le chiffre d’affaires pour la période, « principalement en Europe de l’Ouest et Centrale ».
Altran indique en outre que cet incident a empêché une partie de ses ingénieurs de travailler, générant ce que l’ESN désigne sous le terme de « cyber bench » : « le coût de ce bench et les coûts de remédiation sont estimés entre 16 et 18 M€ ».
Mais Altran rassure : « l’impact net sur le résultat d’exploitation annuel du groupe devrait être marginal du fait de l’activation de nos polices d’assurance ».
Encore une fois, l’ESN apparaît traiter sa communication sur l’incident sous le seul et strict angle de son impact sur son activité, limitant l’exercice au minimum requis pour satisfaire à ses obligations réglementaires d’entreprise cotée. Pour l’heure, donc, pas question de confirmer ni de confirmer les forts soupçons selon lesquels Altran aurait été victime de LockerGoga. Mais en parlant de « cyberattaque », l’ESN tend toutefois, quoique peut-être non-sciemment, à confirmer la nature ciblée de l’incident.