OBS concrétise la virtualisation de son cœur de réseau
L’entité services d’Orange propose aux entreprises une bande passante à la demande pour leurs liaisons Ethernet intersites. Une offre qui vient compléter le SD-WAN flexible, dédié à la performance applicative.
Dévoilée lors de la 2e édition d’OBS Summit, Network on demand est présentée par l’entité services aux entreprises d’Orange comme une offre unique en France. Grâce à elle, les clients de l’offre de réseau étendu Business Ethernet peuvent adapter la bande passante de leurs liaisons Ethernet entre leurs datacenters privés, qu’ils soient situés dans l’entreprise, hébergés un centre de colocation tel Equinix, ou virtualisés chez un fournisseur de cloud d’infrastructure tel AWS.
« Ces liaisons dédiées sont les plus gourmandes en bande passante critique, avec des niveaux de qualité de service et de disponibilité élevés », explique Franck Morales, directeur d'Orange Connectivity & Workspace Services d’OBS.
En quelques clics, via une interface de configuration conviviale, l’entreprise accède à ses paramètres techniques (bande passante disponible sur chaque site, débits réservés, capacité du lien qui a été construit). Elle peut alors décider d’augmenter sa bande passante, et vérifier jusqu’à quel niveau le tarif est inchangé, ou valider un débit plus élevé moyennant une augmentation du prix. Le nouveau débit devient opérationnel en quelques minutes et l’entreprise peut revenir au débit nominal dès qu’elle le souhaite (au bout d’une heure si elle le désire).
Développée avec des clients d’OBS
Mise au point en collaboration avec les clients d’OBS, cette solution a été testée par une banque pour optimiser l’exploitation de son lien de secours. Inutilisé en temps normal, donc avec une bande passante minimale, ce lien de secours est exploité au maximum de ses possibilités physiques en cas de souci sur le lien principal. Autre exemple, la mise à jour des robots d’une ligne de production sur un site industriel, qui exige à ce moment précis une large bande passante. Cette flexibilité sera également utile pour la transmission ponctuelle de vidéo (lors de la visite d’une personnalité sur un site, par exemple).
Cette faculté d’adaptation du débit à la demande suppose bien sûr de disposer d’un lien physique capable de supporter les très hauts débits. « Quand nous livrons un lien à 300 Mbit/s, nous le construisons sur un support acceptant jusqu’à 1 Gbit/s », promet à ce sujet Franck Morales.
Surtout, cette fonction n’aurait pas été possible sans les outils d’orchestration des éléments du réseau qu’offre le NFV, intégré dans le cœur de réseau d’Orange. L’opérateur s’appuie en particulier sur l’architecture à base de micro-services de Ciena Blue Planet. « Nous avions tenté de développer ce type de services à l’aide d’un pur chainage de commandes IT, mais cela s’était avéré trop complexe », indique Franck Morales.
Cette généralisation de la virtualisation laisse d’ailleurs entrevoir des évolutions possibles de la solution. En particulier, il serait techniquement possible d’automatiser l’augmentation de la bande passante en fonction d’indicateurs, mais les implications tarifaires demandent la validation de la part du client.
Niveau 2 et 3
En matière de SD-WAN, Network on demand complète l’offre Flexible SD-WAN sans la concurrencer : alors que la première agit sur le niveau 2, la seconde optimise le routage (niveau 3). Network on demand permet de garantir une bande passante, sans modification sur site, alors que Flexible SD-WAN s’appuie sur un routage intelligent, exploitant les réseaux fixes et mobiles, pour assurer la performance d’une application (avec une QoS prédéterminée par le client). De plus, Flexible SD-WAN requiert la mise en place d’un boîtier sur site, ou la présence de modules Universal CPE.