Hazelcast cloud : quand le data grid In-Memory joue avec les microservices
La société spécialisée dans la technologie de Data Grid Memory a présenté un service managé dans le cloud (AWS) pour permettre aux développeurs d’infuser le concept de caching avancé au plus près des applications dites cloud-natives.
Hazelcast a décidé de s’habiller aux couleurs natives du cloud. La société américaine derrière le projet open source éponyme de grille de données In-Memory (In-Memory Data Grid) a désormais complété son catalogue de produits d’un service managé dans le cloud nommé Hazelcast Cloud.
Né en 2008, le projet open source Hazelcast fait partie de ces technologies de data grid In-Memory – on peut citer également Ignite (Gridgain dans sa déclinaison commerciale), memcached, Pivotal GemFire ou encore Orace Coherence – dont la vocation est d’accélérer l’accès aux données par les applications. Ce principe consiste ainsi à monter temporairement en mémoire (RAM) une copie des données ou des jeux de données exploités par les applications afin de les doter de capacités de traitements ultra-rapides et de réduire au maximum la latence. Avec Hazelcast, on parle ici de micro-secondes.
Hazelcast s’appuie pour cela sur une technologie simple de base clé-valeur en mémoire développée en Java, et dispose de capacités de clustering avancées pour rendre la solution largement adaptable à des jeux de données volumineux. Le projet open source, essentiellement développé par la société commerciale Hazelcast, est aujourd’hui classé 5e par DB-Ranking parmi les bases clé-valeur et 44e parmi l’ensemble des bases de données.
La société Hazelcast repose sur un modèle économique dit Open Core, à savoir qu’il commercialise une version Entreprise du cœur open source, auquel est associé plusieurs composants propriétaires dédiés à la haute disponibilité, la sécurité et au démarrage à chaud par exemple – 40 % du CA de la société est réalisé en Europe. Hazelcast a également orienté ses outils sur le terrain de l’Edge Computing et de la gestion d’événements en temps réel (Event Streaming), avec Hazelcast Jet. Une conséquence logique du marché, assure d’ailleurs Kelly Herrell, , qui voit dans cette grille de données en mémoire, la technologie miracle qui concrétise les promesses de zéro-latence du digital et de ses nouveaux modèles. Une promesse que les SI en place (legacy donc) n’ont certainement pas la possibilité de tenir. « Le In-Memory permet d’éviter les accès réseau et disque en rapprochant les requêtes des applications de la lecture des données ; c'est ainsi que Hazelcast répond au besoin de latence », explique ainsi le CEO.
En plus, mais pas en remplacement
Il se défend de vouloir remplacer les bases de données en place. Au contraire. Ces grilles in-memory viennent en renfort et y apporter ce précieux étage de cache – accélérateur de traitement. Les bases de données en place sont du coup les premiers supports d’Hazelcast, qui fournit d’ailleurs les connecteurs vers les principales bases du marché.
Si jusqu’alors Hazelcast pouvait bien monter dans des instances cloud, il n’existait pas de pur service managé de la technologie, capable de cohabiter de façon très proche avec les applications natives pour le cloud – comprendre bâties sur une architecture containers/microservices et serverless.
Outre le fait de rependre les canons d’usage du cloud, Hazelcast positionne Hazelcast Cloud comme un turbo pour les microservices et une zone de stockage des applications orchestrées par les fonctions du serverless. Hazelcast peut ainsi servir à partager les données entre les différents microservices, explique la société, ou encore favoriser la lecture de l’état d’une fonction dans une architecture serverless.
Trois niveaux d’accès ont été dessinés à ce service cloud : deux versions cloud, l’une gratuite, l’autre payante (cette dernière comporte des fonctions supplémentaires et du support) et une destinée aux déploiements dans les environnements de cloud privé (Dedicated Cloud), mais toujours managée par Hazelcast.
Si pour l’heure, Hazelcast cloud est posé sur AWS, la société précise que sa vocation est d’être multi-cloud. Dans le courant 2019, Azure et Google Cloud devraient être supportés.