Big Data Paris 2019 : la fusion Cloudera - Hortonworks prend forme en France
Les entreprises françaises ont désormais accès à des intégrations de produits entre les catalogues des deux sociétés. Dataflow est désormais revendu par Cloudera et Data Science Workbench est proposé aux clients Hortonworks. Le bureau français compte aujourd’hui quelques 40 personnes.
Cette édition 2019 de Big Data Paris est le premier témoin d’un fait structurant dans la communauté Hadoop : la fusion entre Cloudera et Hortonworks. Effective depuis le 3 janvier dernier, ce rapprochement de pure-players du framework open source qui fut autrefois le symbole même du mouvement Big Data prend officiellement forme, et pour la première fois, lors de l’événement parisien et affiche ses nouvelles couleurs tout comme son nouveau branding.
Mais comme le précise Denis Fraval, Sales Engineering Manager pour l’Europe de sud, chez Cloudera, rencontré dans les allées de l’événement, cela va bien au-delà de cette nouvelle marque. En réalité, la fusion se traduit aussi concrètement dans le catalogue de produits, auprès des entreprises françaises, via un système de ventes croisées, confirme-t-il. Ainsi Dataflow, technologie-phare d’Hortonworks en matière d’ingestion des données, est désormais revendue dans l’Hexagone sous la forme de Cloudera Dataflow. L’autre rapprochement est celui de Data Science Workbench, le studio de data science de Cloudera, qui est désormais proposé sur la plateforme HDP (Hortonworks Data Platform) et donc aux clients d’Hortonworks, affirme encore le responsable. « Ces offres sont désormais intégrées et des packages de déploiements sont supportés pour tous les clients », ajoute-t-il.
L’autre effet de la fusion aujourd’hui palpable : l’accroissement des effectifs de Cloudera en France – Cloudera est le nouveau nom de l’entité issue de la fusion. Dans l’Hexagone, le nombre d’employés qui représente Hortonworks et Cloudera a doublé dans les départements vente et avant-vente, et triplé sur la partie après-vente. Au total, 40 personnes forment à date l’effectif de Cloudera – Hortonworks en France, a expliqué Denis Fraval.
Pour mémoire, ce rapprochement entre Cloudera et Hortonworks est l’un des plus structurants pour la communauté Hadoop car elle scelle la fusion des deux cadres du marché de la gestion des données dans des environnements Big Data. Cette fusion, estimée à plus de 5 milliards, vient en effet rebattre les cartes d’un segment de marché qui se transforme. D’abord, les entreprises ont désormais identifié des cas d’usage pour leurs données, mais imaginent aussi des scenarii pour le Machine Learning ; mais aussi technologiquement : Hadoop, qui a en a déçu plus d’un, n’est plus l’unique socle pour créer des data lakes.
L’union de ces deux ex-rivaux a donc pour vocation de proposer une offre qui réponde davantage aux besoins actuels du marché, et cela passera inévitablement par le cloud. Nombre de travaux qui sortiront de cette fusion embrasseront ce modèle de distribution et cette architecture.
Enfin, cette fusion doit également se traduire dans l’unification des deux socles Hadoop en une seule plateforme nommée Unity. Cloudera s’est toutefois engagé à maintenir le support des technologies HDP et Cloudera séparément pendant trois ans.
On sait aujourd’hui qu’Unity devrait être livrée à la 2e moitié de cette année et le sera de façon modulaire, assure Denis Fraval, afin que les entreprises puissent appliquer les composants, à leur rythme, incrémentalement.