Bien gérer les outils d’administration de ses applications Windows
Les logiciels d’administration applicative sont une nécessité pour assurer la continuité de l’activité et la sécurité des entreprises. Sans eux, le risque est grand de s’exposer aux menaces liées à des correctifs non appliqués.
La gestion manuelle des applications atteint vite ses limites en entreprise, ne serait-ce que pour des questions purement logistiques. De quoi justifier le fait de se tourner vers des logiciels d’administration dédiés.
Le profil applicatif des entreprises d'aujourd'hui est une combinaison d'applications natives, tierces, modernes, patrimoniales et en mode cloud, chacune nécessitant différentes approches de maintenance, gestion de correctifs et de mises à jour. L'administration des applications sans aucune automatisation est un défi de taille. « En clair, c'est un cauchemar », résume même Kevin Dill, administrateur senior des systèmes de la ville de Springfield aux Etats-Unis.
Les logiciels d’administration des applications Windows peuvent par exemple assurer des simulations d’ouverture de session pour tester la vitesse de déploiement sur les postes de travail, en alertant automatiquement les administrateurs de la cause de latences. L’application des correctifs, en particulier, peut être une tâche fastidieuse à effectuer manuellement, car les éditeurs de logiciels publient les patchs à un rythme rapide. L’automatisation permet là de gagner un temps précieux. « Sinon, les administrateurs sont tout simplement inondés par les correctifs que éditeurs lancent très régulièrement », relève ainsi Maxine Holt, directrice de recherche chez Ovum.
L’automatisation en général peut aider, mais tous les logiciels de gestion d'applications Windows ne se valent pas. Certains services et logiciels peuvent souffrir de l’absence du support de certaines applications tierces, d'inventaires complets ou d'une automatisation suffisante de l’application des correctifs. Kevin Dill a ainsi rencontré des difficultés avec Windows Server Update Services (WSUS) : « cela s'est bien passé pour ce qui est des correctifs Windows, mais pour les applications tierces, c'était très pénible ».
Avec WSUS, Kevin Dill devait ainsi passer par chaque éditeur, comme Adobe ou Oracle, pour obtenir les mises à jour et les correctifs. De plus, il devait entrer les informations de son entreprise pour chaque cas, une tâche que d'autres logiciels peuvent facilement automatiser.
Les installations d’applications sporadiques par les utilisateurs n’aident pas non plus forcément… « Il y a tellement de versions ou d’itérations différentes de Flash, Acrobat, ou encore Java qui ne sont pas toujours déployées de manière centralisée », souligne Geoff Green, directeur technique de MCPc, une société de services et de conseil technologique de Cleveland.
En l'absence d'un support d’éditeurs tiers suffisant et d'un inventaire complet des applications et des versions installées dans l'entreprise, le service informatique est dans l'ignorance. Quelques périphériques peuvent nécessiter une mise à jour, ou l'ensemble de l'organisation peut avoir besoin d'un déploiement de correctifs. Alors pour Kevin Dill, « il faut vraiment pouvoir contrôler la version de chaque application et de chaque système d'exploitation que l’on utilise ».
Un peu de confusion avec une ou deux applications n'est pas forcément un problème majeur, mais lorsque des douzaines d'applications nécessitent une attention individuelle, l’investissement en temps devient considérable. Et la négligence de certaines mises à jour peut conduire à des désastres, comme certaines grandes entreprises ont en fait l’expérience malheureuse. Car parfois, comme le relève Maxine Holt, « les administrateurs ont tout simplement trop de choses à faire, et les correctifs perdent de leur priorité. Mais quand l’absence d’application des patchs affecte les finances et la réputation de l'entreprise, tout cela change rapidement ».
Pour de nombreuses organisations, une approche réactive ne suffit pas, et le choix du bon logiciel de gestion des applications Windows est devenu un sujet prioritaire de certains conseils d’administration, estime ainsi Geoff Green.
La ville de Springfield utilise désormais ManageEngine Desktop Central pour gérer environ 2 000 terminaux. Cela a fait une énorme différence dans l'efficacité avec laquelle Kevin Dill administre les applications de l'organisation, en particulier grâce à la console de gestion centralisée de la suite : « peu importe ce que vous voulez faire sur les hôtes du système d’information, vous pouvez le faire sur un seul panneau de contrôle ».
Les logiciels de gestion d'applications Windows payants constituent une option pour les grandes entreprises, mais les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas toujours se permettre d'investir dans de tels outils. Toutefois, des éditeurs tels que ManageEngine, PDQ et Comodo offrent désormais un logiciel de gestion d'applications gratuit pour aider les organisations aux budgets les plus limités. Alors pour Kevin Dill, maintenant que les options sont là, « il n'y a vraiment aucune raison pour que les administrateurs n’utilisent pas ce genre d’outils ».