Cet article fait partie de notre guide: Les clés pour une stratégie IoT industriel réussie

La RFID, maillon essentiel des systèmes connectés IoT

Retail, industrie, transport et logistique, santé et industrie pharmaceutique, secteur tertiaire, restauration rapide, tous les secteurs d’activité font appel aux tags RFID, notamment dans l’IoT. A la clé, une meilleure traçabilité, un état des stocks et des inventaires plus juste, pour améliorer les résultats et l’expérience client ou usager.

Les tags RFID (Radio Frequency Identification) ne sont pas nouveaux mais ils sont plus que jamais au cœur des systèmes connectés et de l’IoT. Ces puces électroniques supplantent les étiquettes imprimées en permettant une localisation précise des produits. L’association du cloud et des objets connectés a remis ces étiquettes d’identification au-devant de la scène. Une masterclass, présentée par Visiativ et son partenaire Frequentiel, a rappelé lors du salon Entreprise du Futur le 17 janvier à Lyon, les cas d’usages et les bénéfices pour le retail et autres secteurs d’activités.

Vincent Coelho, Directeur de la business unit Retail de Visiativ, avance plusieurs atouts de l’exploitation des capteurs RFID placés sur les produits chez Decathlon par exemple. D’abord une justesse de l’état des stocks qui passe en moyenne de 80 % en mode manuel à 98 %, affichés en temps réel. L’inventaire qui prenait 4 jours, se fait aujourd’hui en quelques heures. Chez Decathlon, cela permet  aussi d’identifier les produits volés, perdus, ou abimés.

Par rapport aux clients, cette connaissance précise des stocks permet de leur répondre plus vite, précisément et d’améliorer le conseil. La démarque, autrement dit le vol de vêtements par arrachage des étiquettes est signalée par les portiques. Chez un autre retailer, une alerte envoyée à un vigile lui permet de voir la photo du produit tagué par RFID sur écran et d’agir plus précisément et rapidement. L’augmentation du chiffre d’affaire dans le retail est évaluée entre 8 et 10 %.

En ommnical, à savoir la possibilité pour un client de consulter la fiche produit d’un article sur son smartphone et dans le même temps être présent en point de vente, la concordance est améliorée entre la disponibilité produit affichée sur le site du vendeur et sa présence effective en magasin. Il est également possible de mettre en avant des promotions en identifiant les articles invendus et qui restaient auparavant en stock.

L’identification RFID mis à profit par la sous-traitance automobile, la santé, le nucléaire

Avec le « taggage » RFID, un équipementier automobile qui produit, par exemple, des pare-chocs peut les identifier selon leur forme, leur couleur, etc., connaitre l’état du stock en temps réel et gérer les pièces à mettre au rebut.

En chirurgie, l’identification RFID permet, notamment, un suivi précis des prothèses reçues avant une opération. Le chirurgien en choisit une parmi plusieurs modèles et renvoie celles dont il n’a pas besoin. La gestion des retours et la facturation par le fabricant  sont ainsi grandement facilitées. Autre avantage, le taggage des bouchons d’échantillons biologiques par RFID permet d’éviter les erreurs. L'Hôpital Universitaire de Nice suit ses échantillons de diagnostic chirurgical avec la RFID, soit 57.000 échantillons en flux, pour éviter pertes et erreurs.

Dans le domaine du nucléaire, la traçabilité par étiquettes électroniques des outils et de tout objet figurant dans les zones radioactives est obligatoire.

Pour le SI des magasins, hôpitaux, industriels, etc. les données issues des capteurs RFID, sont centralisées par un logiciel de suivi des actifs en temps réel afin de rationaliser les processus. Il est également possible de les intégrer à l’ERP de l’entreprise à des fins d’analyse et traitement.

Dans ces applications temps réel, une grande partie, ou la totalité du traitement peut être effectuée  au plus près du terrain ou dans une passerelle, sans connexion au cloud, par un process d’edge computing. Cela permet une meilleure réactivité, une amélioration de la sécurité, le désengorgement du trafic réseau et la baisse des coûts de gestion. 

Pour le choix d’un système d’objet connecté avec capteurs RFID, 3 éléments de coûts IT sont à considérer. D’abord, le coût unitaire du tag, soit environ 5 cts € - ce qui les exclut pour les produits à très faible marge commerciale -, ensuite le coût des lecteurs - douchette ou raquettes - et enfin, les coûts d’intégration dans le système d’information de l’entreprise.

A terme, le futur des objets connectés, annonce des magasins sans caisse, avec très peu de stocks. En retail, le parcours client en magasin ressemblera beaucoup à la visite d’un showroom. Autre innovation à prévoir, l’inventaire par drones qui se déplacent de manière autonome dans l'entrepôt, pour capturer les informations des codes-barres et étiquettes RFID des palettes et cartons. Une mutation technologique importante qui impactera fortement les organisations de travail.

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