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Pour Allianz, les incidents cybers s’inscrivent en seconde position des risques pour les entreprises
Ignorer les risques informatiques apparaît au mieux relever de l’inconscience, au pire de l’irresponsabilité. Car selon les personnes sondées par l’assureur, ils font jeu égal avec les interruptions d’activité.
Allianz vient de publier l’édition 2019 de son baromètre annuel des risques menaçant les entreprises à travers le monde. Et sans trop de surprise, le risque d’incident informatique arrive en bonne place : la seconde, comme l’an passé, à égalité avec les interruptions d’activité. En France, il est même placé en tête des menaces par les sondés – un total de 2415 personnes à travers le monde. Selon l’assureur, en moyenne, les pertes assurées liées à un tel incident s’élèvent à 2 M€, contre 1,5 M€ pour incendie ou une explosion. Toutefois, « les pertes induites par des événements majeurs peuvent se compter en centaines de millions d’euros, ou plus ».
En outre, « de plus en plus, les incidents cyber apportent leurs propres pertes d’interruption d’activité ». En fait, « les sondés positionnent le risque cyber comme le facteur d’interruption d’activité qu’ils craignent le plus ». La menace d’interruption d’activité est la conséquence la plus redoutée d’un incident cyber, citée par 69 % des sondés. Vient ensuite l’atteinte à l’image, à 55 %, puis les procédures judiciaires engagées par des tiers, les coûts de remédiation, et enfin les pénalités réglementaires.
La préoccupation apparaît grandissante dans les PME (ici considérées comme les entreprises réalisant moins de 250 M€ de chiffre d’affaires annuel). Elles classent aujourd’hui le risque d’incident cyber en première place, à 32 %), alors qu’il n’obtenait que la seconde l’an passé.