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Le marché des PC attend toujours son rebond
Les optimismes ont été douchés. Le marché mondial des ordinateurs personnels a fini l’année sur un recul de 4,3 %. Sur l’ensemble de 2018, la baisse des ventes d’établit à 1,3 %.
C’est un nouveau gadin qu’encaissent les ventes mondiales de PC : selon Gartner, elles ont reculé de 1,3 % sur l’ensemble de l’année écoulée. En 2017, elles avaient déjà enregistré une baisse de près de 3 % sur un an. Dans un communiqué, le cabinet souligne qu’il s’agit là de la septième année consécutive de recul des ventes d’ordinateurs personnels, « mais il est moins prononcé que pour les trois années précédentes ».
Si le choc n’est pas trop violent, c’est grâce aux migrations vers Windows 10 en entreprises, selon Gartner, qui ont permis de compenser, au moins en partie, la faiblesse des ventes au grand public. Une tendance que le cabinet entrevoyait déjà il y a quelques mois. Sans trop de surprise, dans un tel contexte, Lenovo s’en tire le mieux avec une progression de 6,9 % de ses ventes en volume sur l’année écoulée, soufflant à HP la première qu’il occupait en 2017. Ce dernier se contente de 2,1 % de croissance en volume et reste devant Dell, malgré une progression de 5,3 % des ventes de ce dernier. Au terme de 2018, c’est Asus qui se retrouve en position de grand perdant, avec un recul de 13,5 % de ses ventes. Apple finit quant à lui à la quatrième place.
Au dernier trimestre de 2018, Lenovo a enregistré une progression de 5,9 % de ses ventes sur un an, il a dû se contenter de la troisième marche du podium, derrière Dell et HP. Sur la période, Dell et Lenovo font figure d’exception remarquable, avec une progression sur un marché fortement orienté à la baisse en fin d’année.
Mikako Kitagawa, analyste principal sénior chez Gartner, souligne que les ventes aux entreprises ont été pénalisées par des ruptures de stock sur les processeurs. Alors pour lui, si la pénurie cesse, les ventes pourraient repartir à la hausse en 2019. Mais pour autant, « les incertitudes économiques et politiques dans certains pays ont pénalisé la demande de PC », et cela vaut même pour les Etats-Unis « où l’économie a été solide », sur des segments spécifiques comme les PME. Et puis une époque est passée : « les ventes de fin d’année ne sont plus un facteur majeur de stimulation de la demande de PC des consommateurs ».