Avec Data Hub Service, Marklogic devient désormais cloud-natif
Marklogic a présenté une version managée de sa base NoSQL, motorisée par une architecture serverless. L’éditeur espère attirer davantage d’utilisateurs.
Le jour où Marklogic est devenu cloud-native. L’éditeur de la base de données a inauguré un service cloud nommé Data Hub Service, dont la vocation est d’exposer, et de rendre consommable, son vaste framework de hub de données dans le cloud. Si le cloud n’était pas forcément le modèle préféré de la base d’utilisateur de Marklogic, ils pourront désormais le faire selon un modèle managé, bâti sur une architecture serverless. Comprendre élastique, tant en terme de capacité de dimensionnement, que de tarification à l’usage, et sans gestion opérationnelle (configuration du système, approvisionnement des ressources, sécurité).
La tarification repose sur l'utilisation selon un modèle d'unité de capacité qui permet aux utilisateurs d'accumuler des crédits lorsque les besoins en ressources sont faibles, puis d'augmenter automatiquement les capacités lorsque la demande atteint un pic.
Techniquement, le nouveau service, disponible sur AWS, s’appuie sur l'architecture Data Hub Framework de MarkLogic, ce qui fait de la base de données MarkLogic une plateforme intégrant tous types de données opérationnelles, pour des usages à la fois transactionnels et analytiques. La technologie Data Hub cible principalement les grandes entreprises qui doivent regrouper leurs données provenant de multiples systèmes sources.
Jusqu’alors, il était évidemment possible de placer la base MarkLogic dans le cloud et de l’exploiter. Toutefois, MarkLogic Data Hub Service apporte désormais « une approche moderne du cloud », commente Adam Ronthal, analyste au sein du cabinet d’études Gartner. Cette approche a de quoi faire de MarkLogic une alternative plus attrayante à AWS Redshift et à d'autres technologies de base de données sur AWS, poursuit l’analyse.
Puis, plus nuancé, il souligne qu’il reste encore du travail pour que MarkLogic séduise de nouveaux utilisateurs.
« Nous plaisantons sur MarkLogic en disant que c'est l'entreprise la plus intéressante dont personne n'a jamais entendu parler », lance encore Adam Ronthal. « Mais comme toutes les blagues, il y a bien une partie de vrai. MarkLogic est très bon dans ce qu'il fait, mais tout le monde ne comprend pas ce qu'il fait. »
Objectif : réduire la friction des données
Selon l’analyste Gartner, le plus bel argument de vente de MarkLogic est sa capacité à supporter ce qu'il a décrit comme « l’intégration de données sans friction » dans des environnements complexes. La base de données intègre en effet des fonctions automatisées capables de créer des ensembles de données sélectionnées (curated) pour être utilisées a posteriori. Cela positionne MarkLogic Data Hub Service au même rang qu’un lac de données ou un entrepôt de données logique, souligne-t-il.
Pour le moment, une grande majorité des utilisateurs de MarkLogic sont encore sur site, soutient à son tour Ken Krupa, le CTO de Marklogic. Un faible pourcentage de la clientèle du groupe utilisent le cloud, ajoute-t-il, espérant assister à une augmentation de cette part du cloud chez l’éditeur avec ce nouveau service.
MarkLogic est une base de données multimodèle qui prend en charge les documents XML et JSON. Elle supporte également la technologie de graphe et gère les données relationnelles. Avec ce concept de Data Hub, la base NoSQL est généralement utilisée pour intégrer des données multi-sources afin de créer des ensembles cohérents dans l’entreprise. Ces jeux de données peuvent ensuite être analysés ou envoyés vers des applications métier, détaille le CTO.
Etendre les capacités
Le modèle de tarification du MarkLogic Data Hub Service repose sur le calcul de la capacité de traitement qui comprend une quantité définie de ressources CPU, de mémoire et de réseau. Les utilisateurs paient pour un niveau de base de capacité MarkLogic (Marklogic Capacity Unit) à un taux horaire qui est facturé, que la capacité soit utilisée ou non. Cependant, les MCU qui ne sont pas utilisées à chaque heure sont créditées sur le compte de l'utilisateur et peuvent être exploitées lorsque des ressources supplémentaires sont nécessaires, explique l’éditeur.
Par exemple, le prix de 4 $ l'heure comprend une base de 32 MCU et permet aux utilisateurs d'exécuter jusqu'à 384 MCU s'ils en ont la capacité. Le niveau de base peut aller jusqu'à 512 MCU pour 64 $ l'heure ; les utilisateurs paient également 10 cents par mois pour chaque gigaoctet de données stockées dans le service cloud.
La tarification à l’usage est censée être plus rentable qu'un déploiement cloud que l’on fait soi-même et qui exige une licence de MarkLogic, explique Ken Krupa. Le fournisseur utilise un modèle de tarification similaire pour le service MarkLogic Query, un service de requête dans le cloud lancé en juillet et qui peut maintenant être utilisé avec Data Hub Service.
Marklogic prévoit également une arrivée de Data Hub Service sur Azure. Aucune date n’a été précisée.